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Althéa
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MessageSujet: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 31 Aoû - 16:41

[Arrive de ici = Un Oubli du passé]

Malgré que je me sois éloignée du hall, que j'avais parcouru tous les couloirs me menant à l'entrée de la cours, m'engageant en direction des jardins, cette voix continuait de me parler dans ma tête sans discontinuer et sans diminuer de volume ou être altérée par les différents lieux que je traversais. Surtout que aucuns gardes que je croisais ne semblaient réagir à cette voix qui parlait toute seule à mon passage. Ce qui me confirmait qu'elle était bien dans ma tête et non une personne qui me suivait. Cette dernière était même en train de me dire, littéralement, qu'on allait bien s'amuser ensemble. Mince... J'étais si épuisée que ça ... ? Il fallait absolument que je trouve un endroit calme pour me poser avant de commencer à voir de la vapeur m'échapper des oreilles et je voulais à tout prix m'installer sur le banc que j'avais utilisé ce matin même.

Passant à côté des gardes surveillant les lieux ou postés aux entrées, je les saluais à mon habitude et, passant une ouverture, je me retrouvais dehors. L'air frais vint me caresser le visage et la lumière plongeant dans mes yeux m'éblouit. Mais j'étais dehors, enfin ! L'ambiance pesante de l'intérieur avait quitté mes épaules et je me sentais déjà légèrement plus légère. Inspirant longuement, je me dirigeai alors vers ma destination pour m'asseoir sur ce fameux banc disposé devant un parquet de fleur aux couleurs vives et diversifiées.

Comme le calme était revenu, je pouvais enfin me centrer sur moi-même un petit moment jusqu'à que le serviteur de la Comtesse vienne me rejoindre. Je repensais alors à ce que cette voix me disais. Qu'elle était enfin là et que l'on était enfin réunie... Mais surtout, qu'elle ne m'abandonnerai jamais. Ce qui était évident, vu qu'elle était visiblement coincée dans ma tête. Elle pourrait difficilement aller plus loin. Alors, soupirant longuement une nouvelle fois, entrant doucement dans une certaine méditation, j'espérai que converser avec elle par la pensée allait suffire à me faire entendre. Je me voyais mal parler seule sans finir par être considérée comme une folle tout en trouvant maintes subterfuges afin de m'éviter de me taper la honte. Manquerait plus que les gens se mettent à croire que j'étais schizophrène et il en était fini de moi.

-**Désolée... il fallait que je me mettes à l'écart, j'en avais besoin. Tu m'as prise par surprise** Mon regard se posant sur une tulipe s'agitant aux rythmes de la brise. Ma main droite venant effleurer mes cheveux, là où j'avais déposé la graine un peu plus tôt. -**Je ne sais pas si tu es toujours là... j'espère que tu m'entends, sinon je parlerai à voix haute en faisant comme je peux pour ne pas être une cinglée.**

Soupirant longuement, étant enfin posée et détendue, les deux mains crispées sur le bord du banc, les pieds croisés, mes yeux plantés sur le paquet de fleur devant moi, obnubilée par les couleurs qui prenaient alors tout mon champs de vision. Concentrée sur ce qui pouvait alors se passer dans ma tête.

-**Pour répondre à tes questions. Oui, j'ai eu peur... Je ne suis pas habituée à que l'on réussisse à me parler par télépathie. On vient aussi à peine de me révéler des choses sur mon passé dont je ne m'y attendais pas. Mais je pense que si tu es là, tu dois probablement en connaître les raisons... Non ?**

Au moins, par la pensée, je m'évitais d'être entendue et, dans le cas contraire, c'était comme quand je parlais à Erinaë lors de mes prières habituelles quand je me retrouvais en période de doute ou non. J'avais une envie folle de me gratter le crâne mais je ne prendrai pas le risque de secouer la graine. Je sentais bien que sur ma peau, quelque chose s'était planté et que d'autres, doucement, était en train de faire de même. Il me suffisait de doucement passer le doigt par-dessus pour sentir comme des racines sous mon épiderme. Me demandant d'où pouvait venir une telle plante. Baillant soudainement, épuisée et un vertige furtif me faisant légèrement tressaillir.

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Philëa
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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 31 Aoû - 22:07

Retour vers le passé Graine10

Ma gaieté mettait beaucoup trop longtemps pour me répondre et cela me perturbait fortement. Je cru en premier lieu qu'elle était émue, comme moi, et ne savait pas encore quoi dire. Mais lorsqu'elle ne me répondit pas une nouvelle fois, je ne pu que commencer à douter de moi. Je refusais cependant de croire que j'avais imaginé ma connexion qui m'avait semblé si réelle. Toujours enthousiaste, j'avais alors enchainé en lui disant que l'on s'amuserait bien ensemble, mais de nouveau un silence me fut retourné. Je me dis que c'était à cause de son sentiment de peur mais être de nouveau face à du mutisme me laissa dépitée. J'étais pourtant persuadée d'être bien connectée alors pourquoi est-ce qu'elle ne ne réagissait pas ? M'étais-je fourvoyée ? Mon euphorie diminua drastiquement pour de l'inquiétude. ** Dis, tu m'entends hein ? Pourquoi tu ne me parles pas ? ** lui dis-je aussi bien soucieuse que suppliante tandis que j'enfonçai davantage mes racines et prélevai un petit surplus d'énergie, dans l'idée que si j'évoluai un peu plus vite, elle m'entendrait mieux.  * Serait-elle muette ? * cette pensée fugace ne me plaisait guère, j'avais envie d'une vraie conversation moi ! Je commençai désespérément à trouver un autre moyen de communication quand enfin, enfin elle daigna manifester sa présence, ce n'était pas trop tôt !

Elle m'indiqua qu'elle avait dû se mettre à l'écart mais je ne compris pas ce qu'elle racontait ni pourquoi, j'avais toujours été restée collée à elle et je n'avais pas non plus senti mes racines s'allonger, ce qui m'aurait alerté d'une quelconque distance entre nous. Elle n'avait vraiment pas dû aller bien loin... alors pourquoi tout ce temps ? Toutefois rassurée sur le fait que notre lien était bel et bien établi, je ne relevai pas son non sens et préférai me remettre à l'œuvre pour écarter la brèche. Je comptais notamment sur les secousses légères depuis notre liaison pour l'agrandir. S'inquiétant à son tour de savoir si j'étais toujours présente, je la rassurai instantanément. ** Je suis là ! je te l'ai dit, je ne te laisserai jamais seule ** insistai-je sur le jamais. Ma gaieté avait encore exprimé des choses bizarres, et cette fois-ci ma curiosité me poussa à faire des remarques. ** Je suppose que tu es aussi surprise et ravie que l'on soit enfin réunies, mais pourquoi tu dis "parler à voix haute" alors que tu le fais en ce moment même ? Ton volume est déjà très bien, et je t'assure que tu ne seras pas plus cinglée à parler toute seule que moi dans ma prison juste avant que l'on soit reliée** Je lui laissai le temps de me répondre pendant que mes racines s'étendaient encore un peu plus. Je ne savais pas pourquoi mais elles, elles grandissaient plus vite ! * Il faut que j'engrange encore plus d'énergies pour la partie supérieure de mon corps  * pensais-je impatiente

Apparemment notre mode de discussion s'appelait télépathie. Je n'avais pas tout saisi mais il semblait que c'était d'une façon très particulière, très intime. Je me demandai si j'allais pouvoir communiquer de son autre manière ? Peut être une fois sortie ? Mais cela m'importait peu tant que j'étais avec ma gaieté, je n'en cherchai pas d'autres. Je bloquai sur ses autres interrogations, je ne comprenais pas que qu'elle attendait de moi et m'en sentais désolée. ** Qu'est-ce que je dois connaitre ? Il n'y a que toi que je veux connaitre, j'existe pour toi et toi pour moi, je le sais tout au fond de mon corps, je ne saurai l'expliquer mieux. J'étais coincée ici jusqu'à ce qu'on se trouve** Je réfléchissai un peu puis je décidai de la questionner à mon tour, timidement ** Et toi ? Que sais tu de moi ? **

Je remarquai soudainement une fluctuation dans sa vitalité, elle était... moins vivace. Je ne savais pas ce que cela signifiait mais je notai une baisse de concentration dans les paroles de ma vis à vis. Elle semblait ailleurs malgré le fait évident que je l'intriguais. Étais-je si étrange ? ** Tu sembles ailleurs, ça me parait anormal, je peux t'aider pour ça ? **

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Althéa
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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Ven 2 Sep - 13:35

Le regard fixé dans le vide, mon attention plongée dans le panorama de couleur que m'offrait les jardins royaux, la petite voix vint alors à me répondre en retour. Presque instantanément. Sur l'instant, je n'avais aucunes idées sur ce que je devais penser de cela ni  les raisons pour lesquelles je l'entendais subitement. Mais ce que je me doutais bien, c'est qu'elle provenait de la graine que j'avais intentionnellement installée sous ma chevelure, comme indiqué par la Comtesse. Mais ce que je réalisais, c'était que je m'étais laissée aller trop facilement. Qu'il lui avait juste suffit d'évoquer mes parents biologiques pour que je baisse complètement ma garde et me fasse prendre dans le flot d'émotion qui m'avait alors assailli après cette matinée éprouvante. Néanmoins, quant à savoir si c'était au final une bonne ou mauvaise décision, je le saurai probablement assez vite et je me doutais bien des gens comme Sydonie, ou même Uldrian, avaient d'autres choses à faire que de simplement jouer avec mes émotions. Je n'étais rien pour eux, tout au plus une bonne carte dans leurs mains à placer à un moment bien précis. Nombre de fois que j'avais accomplis des missions et que, par concours de circonstances, mes actes avaient été volés aux bienfaits de l'image de quelques uns de ceux qui m'avaient jeté dans la gueule du loup. Parfois même, par pure racisme, j'avais été ouvertement balancée dans des situations où je n'étais pas censée m'en sortir. Fort heureusement, j'y étais toujours parvenue et ce, souvent, en désobéissant aux ordres, ce qui me valu alors des sermons de leurs parts qu'ils ne se génèrent pas à m'infliger aux oreilles de tous. Qu'ils me volent la vedette, ça n'avait aucunes importances à mes yeux. Contrairement au fait de rendre volontairement une situation plus dangereuse en n'agissant pas correctement à la mesure du danger et risquant la vie de nombreuses personnes.

Évidemment, j'avais protesté mais il n'était pas toujours évident au début de me faire entendre. Aujourd'hui, c'était une toute autre histoire, malgré quelques récalcitrants qui parcouraient encore la cité. La période la plus compliquée de ma vie fut le moment où je m'étais retrouvée seule. L'influence de mes parents n'exerçant plus, mes frères et sœurs s'étant éparpillés à travers Astrune, je n'avais plus que de la famille que je connaissais au final très peu. Cette transition fit alors que je m'enfermais sur moi-même, m'isolant alors dans une solitude qui ne faisait que me ronger... Et afin de lutter contre, je m'étais promise de ne jamais abandonner qui que ce soit et venir en aide à absolument tout le monde dans cette cité. Il fallait que je sois forte pour eux, pas pour moi. Ca avait été ma mission de toujours, peu importait ce que je pouvais ressentir vu que rien ni personne ne m'attendait ni ne se souciait réellement de moi. Je trouvais satisfaction à me rendre utile, sans rien attendre en retour. Murée dans le silence et la sérénité des coins de végétation.

Alors même si je paraissais toujours extrêmement joyeuse et dévouée, je me cachais en réalité derrière un épais masque que je tentais de combler par mes séances de méditation. Me plongeant en transe avec la nature dans les peu d'endroits que je parvenais à trouver, isolé au maximum de la population. Sur le court terme, cela était largement suffisant. Mais le simple fait que je n'avais pas réellement le droit de quitter Nandis et m’aventurer au-delà des murs m'attristait. Oh, j'y étais bien sortie quelques fois mais jamais très loin et ce, souvent sous le coup d'un ordre dont je ne devais jamais dévié. Donc quand les années continuaient à fondre sous mes yeux, plus je me retrouvais seule, moins je connaissais les gens et plus je m'enfermais dans une tâche impossible. À chaque génération, je me retrouvais souvent à devoir à nouveau lutter pour prouver ma place dans la capitale humaine au vu de leur court cycle d'existence. C'était éreintant mais je n'abandonnais pas pour autant. Heureusement que je pouvais compter sur la présence, de passage en générale, de personne issue d'autres ethnies comme ma Cousine Elisabeth. Ça me faisait un visage auquel m'accrocher pour tenir en équilibre sur la fragile branche sur laquelle je tenais. Ce fut d'ailleurs cette raison pour laquelle je fis si surprise et enjouée à la fois que la Comtesse m'adresse la parole et que je me retrouve ainsi sous ses ordres.

Je ne parvenais toujours pas à réaliser ce qu'il se passait. Mon esprit était partit en divagation à l'instant où elle m'avait déclaré qu'elle était là, qu'elle ne m'abandonnerait jamais. Me mordillant la lèvre, je tentais de rester rationnelle. Ouverte à toutes sortes d'histoires, je ne voulais pas non plus perdre pied. Cette matinée avait-elle été celle de trop ? Je ne l'espérai pas. Mais le simple fait de l'avoir entendue me dire cela me faisait secrètement plaisir, oui. D'une certaine manière... jusqu'à que je mette le doigt sur ce qu'elle était réellement et comprenne pourquoi elle existait au-delà d'être un présent de mes défunts parents.

Les sensations sur mon crâne continuant de plus belle, mes mains se crispant sur le bord du banc, mes talons se plantant dans le sol et ma tête penchée vers l'avant, je tentais de masquer au mieux mon état intérieur. Ma tête commençait à tambouriner. Mes yeux se fermant légèrement. Quelques bâillement furtifs passaient aussi par-là de temps à autre. Mais mon attention, elle, était entièrement focalisée sur cette voix fluette. Ce qui était ironique parce que,  même si je devais normalement paniquer et trouver une solution à ce problème auquel je m'étais normalement entièrement fermée, il n'en était rien. J'étais juste là, complètement immobile et en quelque sorte rassurée qu'elle soit apparue à moi. La petite voix ne comprenait alors pas le concept de « parler », visiblement, au vu de sa réaction sur les raisons de mon silence et ma mise à l'écart des gens. Avait-elle alors seulement conscience du monde qui nous entourait actuellement ? J'en émettais des doutes mais si cette voix venait réellement de cette graine, peut être devrais-je prendre en considération qu'elle était toute jeune et finirait d'elle-même pas s'en apercevoir. Cependant, je n'allais pas non plus lui imposer un nouveau silence. Je m'empressais alors à lui répondre même si mes idées n'étaient toujours pas claires.

- **Surprise, c'est peu dire, c'est certains.** Fis-je dans un léger rire avant de continuer, un peu plus sereine. **Mais si parler ainsi te convient, ça me va très bien. Je pense que ce serait compliqué de t'expliquer maintenant le concept de « parler  à voix haute ». Je m'y évertuerai un peu plus tard à le faire, si tu le souhaites, comme ça tu pourras comprendre ce que je voulais dire...**

À mesure que je parlais par la pensée, un nouveau vertige me prit par surprise en même temps que les démangeaisons envahissaient mon crâne, me forçant à relever mon visage pour inspirer longuement, serrant les dents. Un rayon de soleil chaud s'écrasant sur mon visage, calmant cette sensation passagère au bout de quelques long souffles. Que se passait-il ? Pourquoi me sentais-je ainsi subitement ? Même si jusque là, ça avait été particulièrement angoissant et pesant, j'avais été pourtant habituée à bien pire... M'étais-je si mal reposée cette nuit pour déjà être dans cet état qu’après une simple matinée ? Enfin... je me posais sûrement trop de question. Cela devait peut être aussi provenir de ce qu'il se passait dans ma tête en ce moment... Mais bon, je finissais par balayer toutes les hypothèses et à ne porter mon intérêt qu'envers elle. Rien, présentement, ne comptait plus qu'elle.

Alors qu'elle venait de me poser une nouvelle série de question, je me retrouvais perdue. Surtout qu’elle semblait bien appuyer sur le fait qu'elle était là pour moi et inversement, bien qu’elle ignorait la raisons réelle de sa présence à mes côtés. Qu'on était liées, toutes les deux et que ça devait inévitablement arriver. Tout ça me faisait me poser d’avantages de question... dont la majorité que je me garderai pour plus tard. Parce que même si elle semblait enjouée et heureuse d'être enfin sur ma tête, elle ignorait sûrement beaucoup de ce monde. Même si le fait qu'elle ne soit intéressée que par moi me réchauffait le cœur alors que ça sonnait irréaliste dans ma tête d'entendre cela. Non pas que l'on me l'ait jamais dis, mais avec un tel entrain et une telle sincérité, ça n'était pas arrivé depuis que j'étais entièrement seule. Néanmoins, ça faisait tant d'années que je n'avais plus parler de moi-même à quelqu'un que j'en avais oublié les formalités de base.

- **Je... Enfin... Hmm....** Éprise d'une soudaine timidité, tentant de rattraper à mes mots partis en vrille dans ma tête. Je me levais alors pour m'approcher de la fontaine non loin et m'appuyer sur le bord de celle-ci afin d'observer mon reflet à la surface de l'eau. Songeant au fait qu'elle savait pas ce qu'elle était ni pourquoi. Chose qui ne me décevait pas, moi-même j'avais été dans son cas durant des années, perdue dans ce monde qui ne m'appartenait pas à l'époque. Alors même si elle n'avait que la ferme volonté de me connaître, je ne saurai jamais par où commencer ni comment m'y prendre. Il fallait croire que moi aussi, j'avais encore des choses à apprendre...

**Oui pardon... j'étais ailleurs.** Répondis-je rapidement alors qu'elle semblait à nouveau s'inquiéter pour moi, complètement perdue dans mes pensées. **J'étais juste en train de... de réfléchir à ta demande. Je t'avouerai que je n'ai jamais vraiment parlé de moi, ni vraiment cherché à savoir ce que je ressentais... Mais je tenterai de satisfaire au mieux ta curiosité à mon sujet. Juste que je surpasse un peu... Hmm... Ma timidité, disons.** Sans vraiment le vouloir, j'étais en train d'esquiver la question même si, bien évidemment, j'avais envie de lui fournir une réponse. Mais actuellement, n'étant pas encore tout à fait à l'aise dans cette situation ni ayant l'habitude de faire attention à moi-même, je n'étais pas prête à m'ouvrir. Certes, mon cœur battait la chamade quant à cette présence, je n'avais qu'envie de lui apporter mon aide et, donnant-donnant, on serait toutes les deux satisfaites. **Je pense que, moi aussi, j'ai des choses à te demander... Mais on va procéder doucement... Ce serait sûrement plus simple ainsi pour se connaître plutôt que de tenter de te faire un discours sur ma vie et ce que je suis, surtout que je ne saurai pas par où commencer... J'ai quand même deux cents quarante-sept années à te conter.** Plongée dans mon reflet dans l'eau, effleurant sa surface de ma main droite.**Je m'appelle Alysse... On m'appelle plus souvent Althéa mais ce n'est qu'un surnoms qui m'accompagne depuis que je suis une soldate... Et toi, as-tu un nom ? **

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Sam 3 Sep - 10:12

Retour vers le passé Graine10

Ma gaieté avait pris quelques secondes pour me répondre, elle disait être ailleurs et qu'elle réfléchissait à ma demande. Le fait d'être songeuse, non pas à cause de son manque de vivacité, mais en raison de mon unique curiosité sur elle me rassura, en même temps que je déchantais car je comprenais aussi que d'une manière ou d'une autre je l'avais gêné. Bien que je ne saisissais pas comment on pouvait être embarrassé de parler de soi, j'étais affreusement attristé de l'avoir mise dans cet état. ** Oh non, non, pardon ! ** fis-je paniquée ** je ne voulais pas, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise ! ** Mon stress s'entendrait évidemment dans ma voix mais j'ignorais si elle le ressentirai au fond de mon habitacle, dans lequel j'avais cessé mon activité de recherche de liberté pour me balancer frénétiquement d'un côté à l'autre, telle l'aiguille d'un pendule, me heurtant par fois mollement sur les parois. Je me sentais minable, je savais que je devais la soutenir positivement et je m'apercevais que j'avais échoué.

Je devinais qu'il fallait passer à un autre sujet de conversation et vite mais c'était compliqué, je n'avais rien à lui apporter pour l'instant et ma gaieté, ne voulait pas s'ouvrir à moi... Je décidai alors d'élargir mes intérêts. ** Dis, c'est comment hors de ma boule ? Je sais seulement que tu vis dans un droit plus frais, je l'ai senti par mes racines** fût ma première question qui me semblait importante vu que j'allais séjourner dans son monde. Avoir un aperçu de son environnement m'aiderais sans doute à mieux appréhender son entourage, son mode d'existence. Cette interrogation me donna ensuite une idée égoïste et impatiente de la réaliser, je la formulai ** Dis, tu crois que tu pourrai m'aider à sortir ? Allez écarte la brèche lumineuse ! ** Cette trouvaille me paraissait brillante, surexcitée je reprenais mon affaire d'ouverture de prison.

Ma gaieté initia une nouvelle conversation et comme je m'y attendais, elle espérait d'autres informations sur moi. Mais je lui avais tout dit, non ? Devrais-je inventer des trucs pour la satisfaire ? Je me demandai quoi affabuler quand je fus distraite par une de ses notions évoquées. ** C'est quoi deux cents quarante-sept années ? ** . Lorsque je compris que c'était une histoire de longueur de temps, je flippais. J'avais discerné que ce n'était pas à prendre à la légère, que c'était relié à plein d'expériences, de savoirs. Comment avais-je pu croire un instant que j'aurai pu la duper avec des scénarios farfelus ? Je me sentis honteuse surtout que je pris aussi conscience du concept de mensonge et que c'était mal, que je n'avais pas le droit de lui faire ça, et que si elle l'avait percé, elle m'aurait détesté pour toujours ! Imaginer un avenir sans ma gaieté me fit frémir d'angoisses. Je devais simplement dire la vérité, il me fallait juste suivre cette ligne de conduite et tout irait bien.

Déterminée par cette résolution, je me concentrai sur les prochaines paroles de ma gaieté. Elle disait être appelée Alysse, Althéa, ou soldate ? Mais ce n'était pas gaieté ? Je ne comprenais plus rien. ** Pardon** dis-je embêtée  ** comment dois-je t'appeler finalement ? Pourquoi il y en a plusieurs ? Je croyais que c'était gaieté moi ! **. C'était vraiment bizarre d'en avoir autant, pourquoi utiliser des mensonges ? C'est pas bien ! Je boudais un peu, elle s'autorisait des mensonges et pas moi ? Cela ne me paraissait pas très juste... ** C'est mal de mentir, tu devrais avoir le droit qu'à un seul ! ** ne pus-je m'empêcher de m'insurger, me sentant trahie. Mais lorsqu'elle demanda le mien ensuite, je devenais stupéfaite. ** Heu, mais, c'est... aucun ?** réalisais je choquée. Je laissai un petit blanc, perturbée. ** C'est possible de ne pas en avoir ? ** Je cherchai dans mon for intérieur, mais rien ne me venait ** Je ne sais paaas ** commençais-je à pleurnicher ** Pourquoi j'en ai pas moi ? C'est trop injuuuuste ! ** Triste, je me recroquevillai et oubliai même de m'abreuver correctement de l'énergie de mon hôte, m'affaiblissant brutalement.

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Althéa
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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Sam 3 Sep - 21:27

Alors que mon reflet se troublait à la surface de l'eau à cause d'un coup de vent, je me redressais pour diriger mon regard vers la porte que j'avais franchie plus tôt, y voyant toujours les deux gardes postés aux côtés des embrasures et d'autres patrouillant dans le parc. La majorité des questions que je me posais avaient trouvés leurs réponses respectives, c'était  déjà cela de fait. Mais à peine en avais-je coché la case que la petite voix fit démonstration de sa curiosité. Comment pourrai-je lui expliquer ce que c'était des années, ne serait-ce qu'un jour, voire une heure tout simplement autrement que de dire que cela n'était qu'une mesure de temps bien différemment perçue suivant la personne ? Cette petite graine, contre toute attente, allait me faire m'apprendre beaucoup de chose sur moi-même avec toutes ses interrogations. Voir les choses sous un nouveau regard.

Pour autant, j'avais l'habitude de surveiller des enfants vu que je patrouillais souvent non loin des orphelinats ou des écoles ou même que j'en avais secouru pour les ramener chez eux. Mais jamais je n'avais été exposée à l'un d'eux, venu à moi, avec un sac remplis de question aussi existentielles. Généralement, ça se résumait plus à des demandes banales comme une direction, retrouver sa route, ce que ça faisait d'être une elfe etc... Ça n'allait que rarement pas plus loin que ça. Alors me retrouver soudainement exposée à tout cela, je me rendais compte que je n'avais pas vraiment d'esprit pédagogue ni la diction pour. Déjà qu'elle pensait que j'avais trois nom, dont un quatrième qu'elle m'avait attribué elle-même et m'accusait donc de menteuse... Soupirant longuement en croisant les bras et m'appuyer sur le bord de la fontaine, observant les nuages défiler lentement dans le ciel. Parfois j'étais là, à les envier, de voir le monde d'en-haut et d'être complètement ignorant de ce qui se passait en-dessous d'eux. Mais je ne pouvais lui en vouloir, elle était comme ces enfants. Curieuse et avide de connaissance. À placer des « pourquoi ? » à tout bout de phrases.

Néanmoins, au-delà du fait de m'accuser de proférer des mensonges, elle en vint alors elle-même à bouder en se rendant compte qu'elle n'en possédait pas. Voilà une tâche qui m'incomberait d'accomplir. Mais j'apprendrai à la connaître avant et ce, seulement là, un nom me viendra naturellement pour elle. Je n'avais aucunes idées depuis quand elle avait conscience qu'elle existait ni, si au fond d'elle, comme elle l'avait dit plus tôt en évoquant sa conviction qu'elle devait être auprès de moi quoi qu'il arrive, qu'elle renfermait un souvenir ou un secret qui finirait, un jour, par éclore. Un message du passé laissé par mes parents. Après tout, elle avait beau être une fleur à en , elle n'avait déjà tout sauf l'air d'être plus qu'une banale fleur. Je ne serai finalement guère étonnée de découvrir ce genre de détail. Devais-je alors lui apprendre le monde dans lequel je voguais, la laisser me découvrir telle que je suis ou devais-je simplement patienter et que, au fur et à mesure, sa conscience se débloquerai d'elle-même pour arriver à maturité ?

Mais bon, je n'allais pas à nouveau divaguer sur de telles suppositions et plutôt vraiment me focaliser sur ce qu'elle me disait malgré la fatigue latente que je ressentais depuis quelques minutes et qui ne voulait pas passer. D'un mouvement doux, je revins masser le dessus de mon crâne et je pouvais sentir que, tout doucement, ces textures sous ma peau se propageaient lentement. Si je le pouvais, je me gratterai ou trouverai un moyens de les retirer mais je ne m'y risquerai pas tant que je n'aurai pas aidé cette graine. Abandonnant alors l'idée, je passerai probablement prendre un remède plus tard afin d'atténuer la sensation.

- **Donc.. Avoir plusieurs noms à mes dépens, ce serait mentir ?** Lui demandais-je sur un ton taquin afin de faire revenir son moral et l'embêter un peu à mon tour vu que je sentais qu'elle commençait à se renfermer et que sa voix s’affaiblissait un peu. Commençant petit à petit à être un peu plus à l'aise avec l'idée. Après tout, en tant que soldate, j'avais la formation de m'adapter à toutes les situations et rapidement les cerner pour savoir quoi faire. Même si celle-ci me dépassait un peu encore et que je devais procéder autrement. **Ce sont juste des noms que d'autres personnes m'ont donnés. Alysse m'a été donné par l'orphelinat qui m'a récupérée quand je n'étais encore qu'un bébé. Althéa... quant à lui, c'est juste un surnom qui me relie aux actes que j'ai accomplis et aux couleurs que je porte, le bleu, le blanc et l'or, et qui me lie à ma famille adoptive. Quant à soldate... ce n'est pas un nom, ça, c'est ce que je suis pour pouvoir aider les gens. Je me bats pour que personnes ne soit seuls, souffrent ou que leurs vies soient menacées et qu'ils puissent vivre dans un monde plus sûr** Terminai-je en souriant, la fin de ma phrase se terminant par un ton léger et doux. Retirant enfin ma main de mon crâne. *Mais tu peux évidemment m'appeler comme tu en as envie, Gaieté me plaît beaucoup. Mais ne t'en fais pas... Je te trouverai un nom bien à toi, laisse-moi juste y réfléchir un petit peu, d'accord ?**

De loin, je pouvais toujours entendre le vacarme que produisait la cérémonie à travers les épais murs du Palais Royal et, alors même si j'en avais été congédiée et que j'étais pré-occupé par cette petite graine, je continuais sans m'en rendre compte à inspecter les lieux. Me baladant alors dans le grand jardin de la cour et m'arrêtant à chaque nouveau point qui me présentait d'autres fleurs que le précédent n'avait pas. À chaque fois qu'un soldat passait non loin de moi, je le saluais alors et continuais ma vadrouille.

- **Tu me demandais avant comment c'était hors de ta boule... et je t'avouerai que je ne saurai pas par où commencer pour te le décrire mais je veux bien essayer... Il faut juste que tu t'imagines que c'est un endroit très grands, vraiment très grand et très haut aussi. Qu'il y a de la terre où on marche et des montagnes qui montent au ciel. Qu'il y a aussi des très grandes étendues d'eaux... Tout cela ayant chacun ses propres espèces de plantes, de fleurs et d'arbres. Ses propres formes de vie humanoïde, d''insectes et animaux et autres créatures... C'est un endroit qui grouille de vie sur lequel diverses divinités veillent sur nous. Si je peux te le décrire simplement même si, je pense, ce sera compliqué de t'en faire une image... Je ne suis pas très douée pour ça, j'en suis désolée... Ce sera plus simple pour moi de juste t'en apprendre un peu plus au fur et à mesure que l'on sera ensemble et que tu grandiras...** D'un ton désolé, m'approchant d'un parquet de rose bleue claires et royales, je m'accroupissais devant et en caressait les pétales de l'une d'elle du bout de mon index. **Mais comme les fleurs de ce monde là, je ne peux pas t'aider à briser ta boule ni forcer la brèche au risque que tu ai mal ou que en sois blessée gravement. Je ne veux pas tenter quoi que ce soit, tu auras bien le temps de découvrir le monde. Ne t'en fais pas... Sois un petit peu patiente, je veillerai sur toi.**

Plus les choses allaient plus j'avais l'impression qu'on m'avait mis un enfant à charge. Non pas que cela me déplaisait mais que je me rendais bien compte que c'était quelque chose de compliqué de veilleur entièrement sur l'un d'eux. Bon, en soit, c'était une mission que je me sentais capable de relever vu que celui-ci n'aurait pas soudainement l'envie de courir partout. Je l'aurai toujours auprès de moi. Je me demandais aussi si, un jour, elle serait capable de percevoir les sons de ma flûte ou quand, il m'arrivait dès fois, de chantonner. Car du peu que je savais, les plantes ayant la capacité d'entendre, à leurs manières, ce qui les entouraient.

- **Hmm... Je ne sais pas trop comment formuler cette question mais... comment me perçois-tu ? Enfin, que ressent-tu de moi ? Tu as dis tout à l'heure que tu ressentais que mon monde était plus frais. Il est vrai que ce n'est pas un cocon où il fait chaud, il y a une météo variable contre laquelle je vais parfois devoir te protéger... Mais je me demandais ce que tu pouvais ressentir en moi, si c'était que nos discussions que tu pouvais entendre ou ressent-tu aussi mes émotions, mes pensées, des vibrations là où sont tes racines ?**

Je me doutais bien que si ses racines étaient sur ma tête, sous ma peau, que c'était pour une raison bien particulière. Ce qui expliquerait en partie mon ressentis même si cela n'était pas important. Les fleurs se plantaient dans la terre pour se nourrir de ses nutriments. Celle-ci avait beau être magique et avoir une conscience propre, j'avais pas l'impression pour l'instant qu'elle dérogerait à la règle universelle de Xiris au sujet de sa croissance. Il faudrait alors que j'apprenne à faire attention à moi si c'était le cas afin de l'aider à grandir et à s'épanouir. Pour rien au monde je lui en voudrai si elle se nourrissait de mon moi, ou mon énergie. Bien sûr, le but n'était pas de la frustrer, je le faisais bien sentir dans le ton employé qui était le même que le siens : emprunt de curiosité. Mais au fond, en détournant la question, je tenais quand même aussi à savoir les limites de l'instant et, si possible, celles à venir ou, du moins, de potentiellement les deviner. Car pour l'instant, du peu que j'en savais, seule la télépathie nous permettait de communiquer et rien d'autres. Mais si elle venait à pouvoir en découvrir plus, de par les racines que je ressentais se répandre sur mon crâne, allait-elle pouvoir réellement s'infiltrer en moi et que je perdrais alors toute intimité et jardin secret ? Pourrait-elle alors voir par mes yeux ? Entendre par mes oreilles ? Tout un tas de question que je laissais en suspens. C'était sûr que c'était préoccupant mais rien ne me signalais aux premiers abords d'y accorder trop d'attention.

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Philëa
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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Dim 4 Sep - 0:40

Retour vers le passé Graine10

Plongée dans une tourmente, j'épiloguais sur moi-même. C'était peut être stupide mais ne pas avoir été baptisée me fit prendre conscience que je n'étais pas normale, que finalement les réactions de ma gaieté était plus que logique vis à vis de moi. J'étais une aberration, l'étendue de mon ignorance tendait à le confirmer. La Alysse se permettait même de se moquer de moi sur le fait que j'avais cru qu'elle avait plein de noms. Une nouvelle fois elle cita des notions et circonstances qui m'étaient inconnues, comme orphelinat, bébé, famille adoptive... ce qui appuyait le fait que j'étais arriérée. Confuse par les différents sentiments qui me traversais je ne répondis pas tout de suite à la proposition de ma gaieté. L'amplitude du temps m'étant toujours énigmatique, j'estimai cependant qu'il était suffisamment long pour inquiéter mon hôte. Mais là je ne me souciais pas d'elle, j'avais besoin de me recentrer sur moi-même, faire le point sur le positif et le négatif. Je conclus qu'il y avait finalement davantage de côtés favorables. Même si ma gaieté m'avait un peu chambrée, je n'avais ressenti aucune once de méchanceté, elle n'avait pas cherché à me faire du mal au contraire, elle avait même eu le tact de m'expliquer pourquoi elle avait obtenu différentes nominations, bien que je ne pouvais en saisir tous les sens. Vouloir rester avec elle n'était peut être pas de mon fait, inscrit dans mon instinct, j'étais persuadée en revanche que chercher à mieux la connaitre venait de ma propre volonté. Je ne pouvais lui en vouloir de quoi que ce soit et quitte à cohabiter, autant bien s'entendre non ? Mon moral revenu, je me gorgeai de sa vitalité.

- ** Oui**, lui soufflai-je reconnaissante, ** Je compte sur toi pour m'offrir un joli nom **. Je réfléchis un instant puis me décidai. ** Je vais retenir ton premier nom, Alysse. Ta gentillesse t'honore, et selon ta définition, je pense que je suis aussi une soldate. Ta soldate. Je crois que j'existe pour toi ainsi**. Les caractéristiques qu'elles avaient évoqué m'avait plu énormément, je m'y sentais impliquée bien que cela n'était exclusivement qu'envers elle mais cela me convenait, ce but était pas mal.

Alysse me relata son monde, de descriptions qui me donnèrent le tournis. Il semblait immense avec tout plein de trucs dont je n'avais bien entendu aucune idée. Cela me donnait tellement envie de sortir de ma prison... Elle m'évoqua des éléments qui sous entendaient ce que j'étais : une fleur. Ce mot résonnait en moi, et sans trop savoir pourquoi, ça, j'assimilais très bien ce que c'était, c'était ma nature. Il avait fallu qu'elle le prononce pour qu'un déclic se fasse en moi, peut être que si elle en prononçait d'autres, ils auraient aussi le même genre d'effets ? Extrêmement concentrée, j'écoutai passionnément chaque mot échappé de sa voix. J'avais compris par déduction, que la boule dans laquelle j'étais était en réalité une graine. Je fus déçue d'apprendre qu'elle ne pouvait m'aider à l'ouvrir pour accélérer le processus de mon évolution mais je lui fis confiance, elle a dit qu'elle veillerai sur moi et je croyais en sa sincérité.

-** Je suis désolée d'être si ignorante ** lui dis-je contrite ** mais je vais tâcher de répondre au mieux. Grâce à mes racines implantées en toi, je peux te parler de cette façon, par télépathie comme tu as dit, ressentir tes émotions mais aussi ton flux vital, que j'utilise aussi pour pousser. Mais je ne crois pas avoir entendu tes pensées. Je n'en suis pas certaine mais je crois percevoir des vibrations hors de ma coquille** Je la laissai digérer ces informations et la laisserai m'interroger si jamais elle souhaitait être éclaircie sur certains points. ** Il m'apparait important de t'avertir qu'entendre "fleur" m'a fait au moins intégrer que j'en étais une. J'ai donc découvert un peu la température de ton monde lorsque j'ai sorti mes racines de ma graine et un peu ton corps, d'ailleurs j'y suis à quel endroit au juste ? Quelque chose m'indique aussi que tu n'es pas une plante, qu'est-ce que tu es ? Je dirai... animal, insecte ou Divinitée ? ** J'étais très curieuse d'enfin discerner Alysse, en étais-je seulement capable ? Quelle forme pouvait-elle avoir ?

J'avais d'autres question en tête et j'espérai les placer dans notre conversation ; ** Dans combien de temps serais-je libérée de ma graine ? Accepte tu que je te dérobe encore plus d'énergie pour ce faire ? est-ce que je t'ennuie avec mes questions ?**. Alysse était une source d'érudition, j'étais obligée de m'en référer à elle, du moins jusqu'à ce qu'elle en ait marre et que je sois contrainte de la laisser tranquille.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 7 Sep - 13:25

Lorsqu'elle décida de s'approprier le terme « soldate » pour se définir, je ne pu m'empêcher de laisser un sourire s'afficher. Si elle était en effet là pour moi et me soutenir, comme elle le répétait depuis tout à l'heure, c'était tout à fait juste. Mais je serai tout autant sa soldate à elle. Nous nous aiderions mutuellement. Une sensation étrange de légèreté s'invitait en moi bien que je ne su la déceler, ni la comprendre. Elle était juste là, s'incrustant dans le lot d'émotion présent dans mon cœur et dissipant doucement la crainte que j'avais par rapport à la situation. N'y faisant alors pas attention afin de ne pas me laisser trop aller, j'inspirai à nouveau longuement par le nez, m'enivrant des effluves des fleurs m'environnant. Fermant les yeux, laissant l'air frais m'envahir avant de tout relâcher tout aussi doucement. Mes états d'âmes se calmèrent. Je ne devais, pour rien au monde, craquer maintenant ou laisser quoi que ce soit s'exacerber. Surtout que j'étais juste en « pause ». Le serviteur de Sydonie pouvait arriver à n’importe quel moment même si le soleil, haut dans le ciel, le suivant du regard brièvement, n'indiquait de loin pas midi. Néanmoins, personne n'était à l'abri d'un nouveau chamboulement de plan. Pour cela que je m'étais cantonnée qu'aux jardin du Palais bien que je voulais sortir du périmètre et me balader en ville.

Toujours à observer de près les différentes fleurs à mes côtés, autant celle au sol ou accrochées aux branches des petits arbres, je sentis une honte parcourir la voix de la graine. Je voulu l'arrêter pour lui confier que ce n'était pas grave mais elle avait enchaîné. Je me murai alors dans le silence afin d'écouter attentivement les explications que j'attendais. Dans un sens, elle m'avait rassurée et inquiéter à la fois. Non seulement, j'avais plus ou moins bien discerner le fonctionnement qu'elle allait avoir de par ma connaissance de la nature. Mais dans l'autre, qu'elle me confie n'être pas certaine d'avoir entendue mes pensées, m'inquiétait un peu. Devais-je envisager que cela reste ainsi ou que, à l'avenir, je perdrai toute intimité ? Que même penser bêtement par automatisme serait entendu ? Comprenant alors ainsi que j'allais devoir apprendre à prendre le contrôle davantage sur mes humeurs et faire en sorte de ne rien laisser déparer. Je ne souhaitais pas non plus que, par mégarde, une pensée mauvaise viennent à être entendue et ne la blesse. Oh non, je ne penserai pas à mal d'elle, loin de là. Juste que... j'avais comme la fâcheuse tendance à me rabaisser et me culpabiliser sans cesse. Même lors que je réussissais.

Mais au-delà de ces futures inquiétudes que j'affichais déjà dans mon esprit, la petite graine vint alors à être satisfaite de réussir à intégrer un nouveau mot, celui de « fleur ». N'étant pas du tout douée pour expliquer les choses, c'était au moins ça. Au-delà du charabia que j’avais dû lui jeter à la coquille, pour la description de mon monde, au moins, elle avait entendu les mots et ce serait plus simple de les relier ensuite. Évidemment, je ferai bien sûr preuve de patience pour lui expliquer les choses. Juste que je ne savais pas comment j'allais m'y prendre lorsque les situations viendraient à se corser.

Cependant, des nouvelles questions s’enchaînèrent. Fort heureusement, elles étaient simples à répondre pour moi. Tout naturellement, de ma main droite, je vins effleurer mon crâne où je sentis le relief des racines sous ma peau et lui répondit donc :

- **Tu es positionnée sur ma tête. Je me doute que tu peux ressentir mes doigts qui effleurent tes racines à travers ma peau non ? Lui demandai-je alors, faisant des mouvements lent et doux afin d'éviter de bousculer la coquille. **Mais aussi... je suis une elfe, une humanoïde, tout ce qui a de plus normale. Je n'ai de loin pas ce qu'il faut pour être une Divinité, ça serait la catastrophe sinon... Je m'imterrompait alors une petite seconde pour me tourner dans la tête une phrase le plus simple que je pouvais pour lui donner une brève idée de ce que j'étais. **A part ça, j'ai une tête, un corps, deux bras et deux mains ainsi que deux jambes et deux pieds... Heureusement. Puis deux longues oreilles sur le côté de la tête, deux yeux devant, un nez et une bouche un peu en-dessous. Toi tu es précisément sur le côté droit de ma tête, emmêlée dans mes cheveux et au-dessus de mon oreille Grossièrement dit... je ne sais pas si tu arrives à t'en faire une image ?

Lui laissant quelque instant pour assimiler tout ce que je venais de dire à nouveau, je m'approchais encore de la fontaine sur laquelle je m'étais appuyée tantôt et recommençait à revoir mon reflet. Penchant légèrement la tête sur le côté afin de pouvoir distinguer où en était la croissance de la graine, qui émergerait de ma chevelure, lorsqu'elle me fit part de nouvelles interrogations ainsi que le souhait de savoir quand elle serait enfin grande.

En réalité, je n'avais aucunes idées. Mais au vu de ce que je pouvais percevoir et si, vraiment, elle se nourrissait de mon énergie pour s'accroître, cela irait relativement vite. Deux jours ? Voire un peu moins, ou un peu plus... C'était compliqué d'avoir quelque chose de vraiment concret pour lui répondre. Je serai donc approximative, malheureusement...

- **À te regarder, je dirai que tu pourrais sortir de ta coquille d'ici, peut être, un jour ou deux, vu que tu sembles grandir très vite. Mais comme tu m'as expliqué avant, hésite pas à puiser dans mon énergie si le besoin se fait sentir. Je tâcherai de me reposer pour t'aider à aller mieux.** Maintenant que je parlais de prendre du repos, un bâillement me pris par surprise, accompagné d'une pensée étrange que je m'empresserai de lui exposer après avoir mis à plat es craintes quant à ses questions. **Non, tu ne me dérange pas du tout. Tu sais... tu t'excusais d'être ignorante mais ce n'est pas un défaut. Je suis aussi née ignorante, je le suis encore beaucoup d'ailleurs, sur beaucoup de chose. Ca a du bon de ne pas tout savoir. Je serai probablement en dépression ou folle si ça m'arrivait d'être omnisciente...** Malgré une certaine amertume qui entâchait la fin de ma phrase, je su me reprendre rapidement pour redécoller et éviter de l'inquiéter. **Je me demandais... vu que l'on communique par télépathie, peut-être par la pensée plus tard... crois-tu que l'on puisse communiquer en rêve aussi ? Parce que forcément, je vais devoir dormir pour rétablir mon corps et mes forces... je te laisserai forcément un peu seule... mais quand ça arrivera, j'aimerai qu'on essaie juste avec une petite session de repos pour voir si l'on parvient aussi à se parler ainsi. Je m'en voudrai si tu étais abandonnée. A moins que tu puisses dormir toi aussi ?**

Ma question étant certes un peu confusante, mais profondément sincère. Elle était toute jeune et je ne souhaitais pas la laisser si quelque chose venait à arriver. Peut être même que je songerai à veiller pour les prochaines vingt quatre heures afin de m'assurer que tout se passe bien pour elle. Que sa croissance se poursuive normalement. Commençant déjà à tenter de me remémorer s'il y avait moyens que je puisse trouver un mage ou un prêtre, ou un alchimiste, qui serait capable de me fournir une concoction de vivacité afin de ne pas m'affaiblir. Espérant que l'alchimiste associé à ma famille soit disponible en ville. Je penserai à y faire un tour avant d'allers au-dehors à midi, lorsque j'aurai les informations nécessaires pour retrouver la personne qui m'y attend.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 7 Sep - 17:48

Retour vers le passé Graine10

Les réponses d’Alysse m’intriguaient, comment ça j’étais sur sa tête ? Cela ne devait pas être pratique ! La notion de proportion m’était encore assez vague, j’essayais de visualiser ce que cela pourrait donner si je m’avais moi-même au-dessus de moi… je concluais que cela serait insupportable d’avoir un poids à subir constamment et à veiller qu’il ne tombe pas… * Pauvre Gaieté * me dis-je avec compassion * Heureusement que mes racines l’aident à me maintenir *. Une masse les effleura soudainement. Ce n’était pas franchement agréable mais pas désagréable non plus. ** Oui ! Je sens quelque chose ! C’est… étrange… **. Le fait qu’on puisse avoir un contact réciproque me ravissait mais son toucher paisible me fit prendre conscience de sa taille ** Mais… T’es immense en fait ** réalisai-je dans une premier temps, choquée. Elle tenta vainement de m’expliquer ce qu’elle était : une elfe humanoïde. Le mot elfe me disait abstraitement quelque chose mais j’abandonnai à m’y creuser lorsqu’elle me perdit avec tout le reste de ses descriptions… ** Désolée, je n’ai aucune idée de quoi tu me parles…** J’étais affreusement embarrassée, elle devait vraiment avoir l’impression de parler dans le vide, je ne comprenais rien à rien, je flottais dans l’abime de l’ignorance mais je voulais m’élever.

Alysse supposait que j’allais sortir vite, en un ou deux jours, cela me fit frétiller dans ma graine, cela devait être très bientôt. J’étais euphorique pour cela et contente d’apprendre que je ne la dérangeai pas avec mes multiples questions. Elle me fit part d’autres éventualités que je ne compris pas mais je réussis quand même à faire un lien de cause à effets. ** Tu as dit avoir besoin de te reposer quand je prends de ton énergie, ça veut dire quoi ? ** Quelque chose m’échappait et je sentais que c’était important, il fallait que je démêle tout ça. ** Tu as parlé de dormir aussi, qu’est-ce que c’est ? C’est la même chose que reposer non ? Je ne saisis pas la différence mais ça a l’air pas bien que j’absorbe ta vigueur ** constatai-je inquiète, diminuant immédiatement la quantité que j’ingurgitais. ** Et le rêve c’est quoi par rapport à dormir ? Je veux pas être seule ! ** Les trois me semblaient relier mais je ne mesurai pas les nuances, j’avais besoin d’éclaircissements. ** Si prendre de la vitalité t’es néfaste, je préférais sortir de ma graine plus tard ** affirmai-je déterminée, il était hors de question qu’elle en pâtisse et que je me retrouve de nouveau dans la solitude.

Ne voulant pas la décourager avec trop de détails, je l’orienterai ensuite vers d’autres questions a priori plus simple ** Je suis petite à quel point ? Pas trop lourde hein ? ** La différence de dimensions me tourneboulait aussi. Mais je finis par me dire que c’était tant mieux, que je ne gênais pas ma gaieté. J’enchainerai après sa réponse par une autre curiosité **Pourquoi, tu n’es pas une divinité ? Tu veilles sur tout le monde non ? Et moi je veille sur toi, je peux pas être une soldate divine ? **

** J'en ai assez que tu m'appelles "tu", m'as tu trouvé un nom ? ** lui demandai-je avec espoir. ** D'ailleurs, comment on fait pour en choisir un ? ** J'avais tellement hâte d'avoir une nomination rien qu'à moi.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Jeu 8 Sep - 13:34

Bon, au moins, après avoir passé ma main sur ma tête, cela me confirmait bien qu'à termes, elle ressentirait son environnement plus distinctement. Ce qui était une évidence, mais je voulais tout de même m'en assurer afin de voir si tout se passait bien. Alors quand cela fut fait, ma curiosité satisfaite, mon regard perdu dans le lointain, je commençais enfin à la cerner de plus en plus. Malgré les zones d'ombres qui la parsemait, j'avais déjà une bonne idée de ce qu'elle était pour le moment. Me rassurant quant au fait que je m'étais inquiétée de m'être laissée aller aux indications de Sydonie sans réfléchir. M'accrochant à mon intention que je pouvais lui être utile à elle aussi, que je ferai tout mon possible pour qu'elle puisse s'épanouir. Tant que je pouvais l'aider, ou venir en aide à quelqu'un, je ne réfléchissais pas aux conséquences ni je ne prendrai le temps de peser le pour et le contre. Je foncerai, quoi qu'il advienne. Je préférai de loin que les dégâts me tombe dessus plutôt que quelqu'un d'autre. Je vivais au travers des personnes qui m'entouraient, pas pour moi-même. Leurs biens êtres, leurs sourires et leurs rires étaient ce qui me motivait à avancer. Peut être, me diriez-vous, que cela est un défaut... Que je devrai à l'avenir prendre le temps de peser les conséquences de mes actes, mais je m'y refuserai toujours. Aussi absurde que soit ma pensée, accordée à ma conviction, je continuerai sur cette lancée. Je sauve même les personnes s'en étant prise à moi. Après tout, j'étais une soldate, j'analysais et acceptais la situation telle qu'elle se présentait pour agir. Préférant vivre sans regrets, arracher le maximum de monde des mains de la Faucheuse et être satisfaite de la vie que je menai et si il venait à y avoir des échecs, je multiplierai mes efforts afin de me racheter auprès de Erinäe et les personnes que j'aurai abandonnés.

La petite graine, quant à elle, revint à la charge avec toutes les notions qu'elle n'avait à nouveau pas réussi à comprendre dans ma description maladroite que j'avais faite de ce que j'étais. Croisant les bras, pour ensuite fermer les yeux et inspirer longuement, je comprenais à quel point j'avais des lacunes. Il était évident que j'étais plus douée pour distraire, amuser ou rassurer les enfants mais leurs apprendre quelque chose, leur conter une histoire, j'étais sacrément larguée. Comment voulez-vous que je parvienne à expliquer la notion de sommeil et de dormir à une fleur ? Bien que énormément de plantes et d'arbres avaient des cycles de sommeil, ou du moins, de veille, j'aurai le plus grand mal à trouver mes mots là-dessus. Peut être qu'au vu qu'elle venait de naître, cette notion lui échappait encore mais quand son cycle viendrait, au couché du soleil, elle s'éteindrait aussi ?

- **Je suis désolée, je me rends à l'évidence que je n'ai pas vraiment la fibre pédagogique... j'ai beau réfléchir, mais je ne sais pas comment t'expliquer concrètement la notion de dormir. Mais c'est un peu une manière de recharger notre énergie dépensée la journée et, pendant ce temps... on rêve. Notre âme est emportée ailleurs, dans un cocon doux, un monde astrale pour y vivre un court instant, pour laisser notre corps se reposer et se régénérer. Ce qui sera probablement différent de ton cas vu que tu as besoin de mon énergie, tu pourras probablement rester éveillée en permanence et veiller sur mes phases de repos et qu'il ne m'arrive rien en sentant le danger approcher s'il venait à y en avoir. Tu serais ma gardienne et tu ne seras jamais seule, tu es avec moi et même si je ne réponds pas, tu peux me ressentir.** Commençais-je en doutant un peu sur la tournure de ma phrase tout en me mordillant l'ongle de mon index. **Quand je parle de me reposer... ça peut ne durer que quelques minutes, un court instant ou comme maintenant où je laisse mon corps tranquille, je ne bouge pas. Mais dormir, c'est pendant plusieurs heures, c'est là que notre corps se soigne le plus... Mais je ne souhaite pas que tu te prives de mon énergie. Je veux te voir t'épanouir, alors ne te gêne pas. J'ai de l'énergie à revendre donc profite-en, je veux vraiment t'aider.**

Bien que dire cela pouvait me mettre potentiellement en danger à l'avenir, j'en avais cure pour le moment. Mon objectif premier étant de la voir mûrir et avoir toutes les réponses à mes questions. Faisant normalement preuve d'une patience à toutes épreuves, j'étais là devenue comme elle, de retour à la petite fille que j'étais à l'époque. Impatiente, incapable d'être calme, tout le temps enjouée et curieuse. La principale raison pour laquelle toutes les interrogations qu'elle me posait ne me gênait en rien. Elle ressemble énormément à ce que j'ai pu être.

- **Ne t'en fais pas, tu es très petite comparée à moi, tu ne me gêne en rien. Tu disais que j'étais immense mais je ne t'ai effleurée que d'un doigt et nous avons cinq doigts à une main... pour te donner un ordre de grandeur sur la description de moi que je t'ai donnée avant.** Mais la question qu'elle vint alors à me poser ensuite m'arrêta nette sur toutes pensées et je maintins le silence quelque courtes secondes. Plusieurs sentiments de culpabilité m'envahissant soudainement. **Je ne suis pas une divinité parce que je n'arrive pas à sauver tout le monde comme je le voudrai... J'ai déjà échoué à ma tâche du coup, je m'évertue beaucoup plus en retour pour me faire pardonner d'avoir failli. C'est pour cela que je prie Erinäe, la Déesse des Elfes. Pour garder la force de faire ce que je fais, pour ne jamais dévier de ma conviction et ne pas me laisser gagner par la culpabilité des gens que je n'arrive pas à sauver.**

Malheureusement, la question m'avait fait décrocher de la discussion et mon esprit était partit dans les tréfonds de ma tristesse qui couvait dans mon coeur depuis de très longues années. Faisant partir dans le vide la requête de la fleur par rapport à son nom... Mes mauvais souvenirs me revenant à l'esprit. Repensant sans le vouloir à toutes ces personnes que je voyais encore mourir sous mes yeux ou se faire emporter au loin sans que je ne puisse rien y faire. Je m'en voulais encore terriblement et était incapable de me pardonner. Les yeux s'embuant légèrement, le souffle se saccadant, je vins à me rasseoir sur le banc afin de ne pas flancher. Commençant à tenter de maîtriser ma respiration, espérant que mes pensées ne seraient pas entendues ou ressenties par la petite graine. Il me fallait quelques secondes afin de me maîtriser et ne rien laisser paraître. Surtout que je n'avais pas le droit de pleurer. J'aurai tout le temps de le faire quand mon devoir sera terminé et que je dormirai dans les bras de la Faucheuse.

Mais depuis l'arrivée de la petite fleur, mes sentiments s'étaient exacerbés et je peinais à les maitriser pour le moment. Peut être un soulagement, qui ne disait pas son nom, était survenu en moi ?

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Dim 11 Sep - 18:39

Retour vers le passé Graine10

{RP commun entre Philëa et Althéa  Exclamation }

J’étais très mal à l’aise, j’espérais que m’enquérir de mon nom ferait oublier à Alysse son brutal désabusement lorsqu’on évoqua le principe de divinité. Mais je me trompais. Face à autant de désarroi je sentis que j’avais été beaucoup trop indifférente. Je restai silencieuse, m’efforçant de respecter sa souffrance sans pour autant pouvoir lui offrir un véritable isolement que requérait son chagrin. Craignant d’accentuer sa dépression par une énième phrase inconvenante et insensible, je méditais sur les informations que j’avais glané un peu plus tôt. Je m’étais aussi aperçu qu’il ne servait à rien de précipiter les questions et forcer à ignorer certaines émotions, j’essayerais alors de comprendre comment me comporter en fonction des situations.

Je me concentrai et reprenai un à un les éléments expliqués par Alysse. Dormir était nécessaire pour remettre la vitalité à flots et lorsqu’on était dans cet état, on rêvait, on était ailleurs. Je ne m’y retrouvai pas beaucoup dans son exposé, il me semblait que ma vigueur était constante avant que je ne la rencontre, quant aux rêves, étrangement je m’y sentais plus impliquée. Mais pouvais-je rêver sans dormir ? Alysse avait émis l’hypothèse que je n’avais probablement pas besoin de sommeiller, du coup mon impression d’avoir déjà rêvé tombait déjà dans l’oubli. Être en permanence éveillée me semblait géniale puisque j’allais pouvoir jouer à fond mon rôle de soldate gardienne, mais je gardai toutefois en mémoire que si je m’emparais trop de son énergie pendant qu’elle dormait, cela la prolongerait dans cet état, et ça c’était contreproductif malgré ce qu’en disait Alysse. Je resterai donc modérée sur mon emprise jusqu’à ce qu’elle s’habitue à la perte continuelle de sa vigueur. Ce qui devrait être finalement assez rapide quand je pris conscience de ma petitesse… jusqu’à ce que j’imagine que je puisse un jour devenir plus grande qu’elle…* Oulàlà ! si cela arrive, c’est moi qui lui donnerai de l’énergie…*

Puis vint ma question fatidique, celle qui modifia l’humeur d’Alysse. Elle m’avait indiqué qu’elle avait parfois échoué à sauver. Si j’avais mieux interprété sa culpabilité, j’aurais compris de suite que c’était des expériences si horribles que ce n’était pas à prendre à la légère, que c’était tout le temps présent en elle. Honteuse de ne pas avoir su élucider ses émois, j’entrevis un tout petit peu ce qu’elle avait ressenti en terme de culpabilité. La sensation de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, c’était extrêmement détestable, insupportable. Oubliant mon vœux de silence, j’exhortai bruyamment ** Je te promets de tout faire pour t’aider à protéger ! Ce sera plus facile de le faire ensemble **  

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Mon visage levé vers le ciel, les yeux fermés, je tentais d'empêcher cette soudaine tempête de noyer mon esprit. De faire cesser cette vague de mauvais souvenirs qui ressurgissaient du plus profond de mon âme. En temps normal, je parvenais à rester solide, ne pas défaillir publiquement, de seulement me relâcher légèrement lors de mes moments où je trouvais un peu d'intimité avec la nature. Lors de mes prières que j'adressais à Erinäe. Mais même envers elle, je ne faiblissais pas. Au final, je pourrai même dire que Xiris était bien plus aux faits de mes tourments. Seuls les fleurs étaient témointes des larmes qui s'étaient alors écoulés sur mes joues. Mais en dehors de ces instants là, je m'enfermais dans quelque chose d'encore plus robuste que mon armure. Redoublant d'effort pour donner l'air que j'étais intouchable et rayonnante aux yeux de tous, en permanence. Affichant toujours une gentillesse et un sourire le plus rayonnant possible. Mais personne n'était au fait de ces ombres qui serraient mon cœur et m'attaquaient psychologiquement sans relâche. Mais même si, parfois, je relâchais un peu la tension, je me reprenais vite par honte. Honteuse du jugement que les dieux pourraient avoir de moi ou des habitants de cette cité de découvrir que j'étais finalement qu'une faible.

Alors que j'étais prise dans cette tornade, peinant à reprendre le contrôle de mes esprits, une voix perça le voile pour me faire revenir immédiatement à la réalité. La lumière du jour m'éblouissant à nouveau, tâtonnant mon visage pour m'assurer qu'aucunes larmes n'avaient coulés.

- **Oui, désolée... Je... je m'étais perdue dans mes pensées. Des mauvais souvenirs...** Répondis-je d'un ton troublé, un peu noué, alors que je constatais qu'aucunes larmes n'avaient coulés sur mes joues. Soupirant longuement de soulagement et observant autour de moi rapidement, ne repérant personne dans les parages pouvant avoir vu la scène. **Pardon si je t'ai fais peur, ce n'était pas ma volonté. C'est juste que... des choses m'ont échappées. Mais j'ai réussi à reprendre le contrôle sur moi, grâce à toi. Merci.** Afin de ne pas non plus lui donner l'occasion de nous faire nous enraciner sur ce sujet là, je m'empressais de la relancer. **Où en étions nous...** D'une voix basse, je tentais de me retrouver dans notre discussion que j'avais rompue sans le vouloir. **Ah oui ! Ton nom. Tu sais, un nom, c'est très important... Il ne doit pas être choisis à la hâte. Il doit venir du coeur... Et quand tu m'as dis vouloir m'aider à protéger ensemble, l'un d'eux m'est venu à moi.** Instaurant un léger silence, je finis par rompre le suspens et l'appeler. **Je suis désolée d'avoir tardé à t'en trouver un... Philëa**

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Craignant avoir fait une bourde en brisant sa tranquillité, je n’osai plus rien prononcer avant qu’Alysse ne sorte de ses tourments. Elle finit par s’excuser, confuse et gênée, justifiant de mauvais souvenirs l’ayant envahi. Je ne comprenais pas sa tirade, je n’avais pas eu peur et elle n’avait pas, ni à être désolée, ni à me remercier car je n’avais strictement rien fait… au contraire, je n’avais eu aucune idée de que faire pour lui remonter son moral et elle prétendait que je l’avais aidé ? Si je n’avais pas existé à ses côtés, le résultat aurait été pareil… Je ne voyais pas comment j’avais pu lui être utile, ce qu’elle racontait était un mensonge, sans doute pour me rassurer ou déculpabiliser. Je me sentis extrêmement insignifiante, après tout, je n’étais qu’une graine de rien du tout, Alysse devait alors se sentir obligée de me ménager. Sauf que non, je n’en avais pas besoin. D’accord, mon intelligence actuelle laissait à désirer mais je n’avais pas besoin qu’on me couve autant, notamment par des louanges imaginaires, surtout que d’après ce que j’avais retenu, je devais être bien cachée dans ses cheveux, je ne risquai rien, ni physiquement, ni émotionnellement. Je m’abstins cependant de tout commentaire, mettant le tout sur son état divaguant, m’efforçant de dépasser mon amertume. Mon choix fut judicieux, car elle changea vite de sujet de conversation.

Mon humeur se ragaillardit dès qu’elle proféra « nom ». Je me sentis évidemment un peu coupable de me ravir sur mon égocentrisme et du coup, d’avoir critiqué mon Alysse mais très vite j’oubliai ce sentiment égoïste, obnubilée de connaitre mon appellation. Impatiente de me jeter dessus, je croyais que même ma sève s’était figée, attendant que la nomination la délivre. Et enfin elle le dévoila. ** Philëa ** répétai-je en me délectant de sa sonorité, me le répétant en boucle dans mon esprit. Me rendant compte que ma gaieté attendait sans doute un retour de ma part, je lui confirmai ma reconnaissance. ** Il est magnifique, il n’aurait pas pu être meilleur ! Comment l’as-tu trouvé ? ** Je comprenais mieux pourquoi il ne devait pas être attribué hasardeusement, ce mot avait une force, une vérité propre qui m’appartenait désormais et devenait moi.

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L'onde de joie qui parcouru la graine, traversant ses racines pour se répandre en onde dans mon esprit me rassura. Ce dernier lui plaisait. Bien qu'il m'était venu dans un déclic soudains, assemblant toutes mes inspirations ensembles, j'étais satisfaite. En temps normal, j'avais plus d'initiative. Cependant, la situation requérait mon attention d'une nouvelle manière et comme il fallait que je m'attendes à ce que l'on passe du temps ensemble, un lien fort devait nous lier. Quant bien même je ne la connaissais pas, j'avais déjà une certaine confiance en la situation. Philëa manifesta alors son désir de connaître l'origine de son nom, curiosité à laquelle je ne pouvais alors pas déroger. Espérant que mon explication allait lui sastifaire.

-**J'aime à penser que mes parents qui t'on créée l'ont fait un jour qui se nomme "Philia", qui est le thème de l'Amour. Que ce soit l'amour passionné qu'ils ont mis pour te concevoir ou à la pensée de t'amener à moi. Comme tu es joyeuse, curieuse et enjouée, je pense que Philëa est un nom qui te sied bien. Il a aussi une prononciation très elfique à laquelle j'y attache une certaine importance...** Un peu timide, je marquais une petite pause. Très légère, juste ce qu'il fallait pour dissiper la petite part d'égocentrisme qui s'était installée en moi au moment où le nom avait été prononcé. **Mais aussi... lorsque l'on m'a retrouvée, les humains qui m'ont amené dans un refuge, ignoraient l'âge que j'avais. J'avais juste été abandonnée dans un parquet de fleur, des Alysses, d'où le le fait que ce soit devenu mon nom. Du coup... ils m'ont attribué, comme date de naissance, le dix de Philia, dans le mois de Vita...**

Désormais que les explications avaient été fournies, je me terrai dans le silence en attente de sa réaction. Aurait-elle préféré un nom avec des significations autre que celles-ci ? Que cela m'évoque le souvenirs de quelqu'un ? Le temps allait me paraître long, même si sa réponse allait probablement être instantanée.

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Je perçu un flux de soulagement venant d'Alysse, j'en déduisis que si j'avais rejeté son nom offert pour une quelconque raison, cela l'aurait anéanti... Il devait vraiment venir du plus profond de son être, de son cœur si je reprenais ses mots... forcément je fus aussi satisfaite de l'avoir adoré dès la première prononciation sans quoi, elle serait peut-être retombée dans une mélancolie et je refusais d'en être la cause...

Attentive, j'écoutais alors l'histoire dont découlait mon appellation. Non seulement j'en appris sur ma gaieté mais aussi sur moi. Je tentai d'assimiler toutes les données évoquées, cherchant à me les traduire. Je compris le mot parents, il était déjà en moi, il désignait les géniteurs d'Alysse. "Jour" était probablement un marqueur de temps mais ce qu'il me fallait retenir c'était son lien avec l'amour, une émotion positive forte, une immense affection. Ce qui me perturba violemment fut le verbe créer qu'elle utilisa. Comment ça j'avais été créée et pas faites comme ma gaieté ? Est-ce que ses parents pouvaient être aussi les miens ? Je réfléchis puis me rappelais que j'étais une fleur et Alysse une elfe, on avait rien en commun. Alysse devait ressentir mon trouble, je pris alors les devants sur ce qui me tourmentait ** Qu'est-ce que je suis par rapport à toi et tes parents ? **. Je comprenais enfin pourquoi j'avais envie de rester avec elle, ce n'était pas réellement moi c'était ses parents, les résidus de leur souhait en moi. Je trouvais ça horrible, est-ce que cela signifiait que je n'avais strictement aucun libre arbitre ? Forcée de rejoindre une personne que je n'aurai pas forcément désignée de moi-même me dérangeait profondément. Oh je ne leur en voulais pas mais... déçue me semblait le bon mot, il n'y avait pas eu de hasard entre nous, je ne vivais pas pour moi à la base. J'avais dit qu'on serait toujours ensemble mais était-ce encore mon envie ? J'avais remarqué qu'en m'abreuvant moins d'énergie je m'affaiblissais, donc si j'arrêtai de le faire je disparaitrais ? Il semblait que j'avais au moins un choix là-dessus. Bien, dans ce cas, j'évaluerai la valeur d'Alysse, voir si elle valait le coup que je vive constamment auprès d'elle...

Chassant mes idées sombres, je me concentrai sur le passé d'Alysse. J'avais ressenti de la jalousie envers les autres fleurs qui s'étaient occupées d'elles à ma place, c'était MON rôle ! Frustrée, j'essayais de passer à autre chose. ** Ils sont où les parents ? tu veux bien me parler de quand on t'a trouvé ? De ton... orphelinat ? ** Je savais le sujet sensible mais j'avais envie de mieux la connaitre.

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Il était évident que dès fois, je voulais avoir la capacité de lire la pensées de toutes créatures vivantes afin de mieux la comprendre et pouvoir agir en conséquence. Cependant, ce n'était pas le cas, je dû me confronter à une certaine perturbation. Je ne savais pas ce qui lui avait traversé l'esprit mais la question qui en découla était capitale. Si y avait un moment sur lequel je ne devais pas me tromper dans mes mots, c'était bien cet instant là. Alors, songeuse, observant un duo d'oiseau me passer au-dessus, haut dans le ciel, il fallait que je cesse de réfléchir et que je me laisse juste parler.

-**On est soeur, Philëa.** Déclarai-je sans aucuns doutes, avec une certitude plus que jamais sûre. **Peu importe que l'on soit différentes, ils sont autant tes parents que les miens. On a eu la vie chacune d'une manière différente mais c'était le même Amour qui a acté nos naissances. Ils voulaient que l'on soit ensembles. J'ignore les raisons pour lesquelles j'ai été éloigné d'eux mais, si tu es là, c'est que leur souhait a été exaucé. Tu es aussi leurs filles, avec ta personnalité, ton caractère et tes envies. Il en est tout de même pour moi. Je suis quasiment sûre que si on s'était rencontrées comme nos parents le souhaitait, on se ressemblerait comme deux gouttes d'eaux.**

Convaincue de ce que je ressentais, de la volonté de mes parents de m'offrir une soeur végétale, avec sa propre conscience, afin de s'assurer eux-même que, quoi qu'il puisse se passer, je sois toujours soutenue et aidée. M'offrant alors aussi, pour moi, une mentore qui m'aurait inculquer la voix à suivre afin que je ne dévie jamais. Que j'aie toujours quelqu'un à qui me confier si mes parents seraient venus à ne plus me comprendre. Cependant, malgré la petite once de jalousie et frustration qui parcouraient les racines sur mon crâne, j'essayais désormais de la réconforter aussi d'une certaine manière. Etait-elle jalouse des autres fleurs vu que c'était arrivé au moment où j'avais mentionné leurs existences ?

-**L'orphelinat, oui...** Commençais-je doucement. **C'est une grande maison où l'on accueille des orphelins, des enfants qui ont été abandonnés ou qui ont perdus leurs parents... l'un d'eux m'a recueillie après qu'un couple m'ai retrouvé dans la nature, seule... Ce fut bien plus tard que je fus adoptée par ma famille adoptive. Aeris, ma mère et Dunnas, mon père. Ils m'ont élevées et tout fait pour moi alors que je n'étais pas humaine comme leurs autres enfants. Même qu'ils m'ont aidés à essayer de retrouver nos parents, mais même avec leurs moyens, on ne trouvait rien. Je me suis alors résolue à finalement avancer dans ma vie et penser que jamais rien les concernant ne me parviendrait. Mais c'est là, qu'aujourd'hui, on t'a amenée à moi. Me faisant retrouver l'espoir de les revoir un jour et découvrir que j'avais en réalité une sœur. Je suis sûr qu'ensemble, on peut les retrouver.

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Sans une once de doute, Alysse m'affirma que nous étions sœurs. Cela m'apaisa beaucoup, je saisissais le mot sœur, bien que je ne comprenais pas comment on pouvait avoir une telle filiation avec autant de différences, seulement l'amour comme lien. Je sentis ma tige se réchauffer pendant ses explications, j'appréciais l'idée que je n'étais pas qu'une simple pièce rapportée, qu'elle me considérait peut être même plus que les personnes qu'elle protégeait parce que nous appartenions à la même famille. Nous avions chacune nos particularités et il allait falloir que j'accepte que les miennes n'étaient en aucun cas une tare. Le fait qu'Alysse adhère sans problème mon espèce à sa lignée, me révélait toute sa confiance et affection envers moi, je ne pouvais qu'admirer sa force de conviction. Une lueur d'espoir se dessinait alors pour mon avenir, notre avenir, je pouvais l'aimer, vraiment, par choix, si j'arrivais à voir au delà de nos dissemblances. Et ce travail là, dépendra de notre harmonie.  Motivée, je décidai de laisser une chance à ce chemin.

Lorsque j'appris qu'Alysse avait eu une autre famille, cela m'intrigua, on pouvait en avoir plusieurs ? Le premier mot qui me vint à l'esprit fut "trahison" mais lorsqu'elle évoqua le fait que cette dernière avaient tenté de l'aider à retrouver la vrai, je me calmais. Ce n'était pas la faute d'Alysse d'avoir dû se lier à une autre lignée, j'en voulu alors à nos parents, ** Pourquoi vouloir les retrouver ? Ils t'ont laissé ! À d'autres fleurs en plus ! On a pas besoin d'eux !** Rancunière, je ne voyais pas l'intérêt de les chercher, ma sœur avait fait sa vie sans eux et moi non plus, cela pouvait largement continuer. Également jalouse, j'enchainai remontée ** Pourquoi ils ne t'ont pas confié à moi au lieu des autres fleurs ? et... et ** je perdai mes mots, ma sève bouillonnante ** Je ne veux plus t'appeler Alysse, comme les autres fleurs ! ** terminai-je boudeuse ** Althéa n'est pas non plus le nom d'une fleur n'est-ce pas ?... **

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Sur le moment, je comprenais la colère de Philëa. J'avais eu les mêmes sentiments qui m'avaient traversés. Me faisant me poser des milliers de question pendant de longues années. Même si au bout du compte, je finis par m'en vouloir de penser ainsi. Que je peinais Aeris et Dunnas plus qu'autre chose. Pour leur faire honneur, je ne devais pas me recroqueviller sur moi-même, je me devais de me relever à chaque fois que je tombais.  Quant bien même les raisons de ma séparation avec mes parents pouvaient être déplaisantes à entendre, je tenais à les connaître. Même si pour cela je devais entendre une vérité qui fait mal plutôt qu'un douillet mensonges.

-**Philëa... je comprends ta colère, je l'ai eue aussi et j'ai passé des années à leur en vouloir ou à tenter de comprendre... Mais au bout du compte, je me suis aussi demandé si la raison n'était pas plus profonde qu'un simple abandon. Et si nous étions même pas concernée par ce qui a amené à notre séparation ? Que l'on a été séparées d'eux pour être protégées ou sauvées...** D'un ton apaisant, je tentais alors de rassurer ma soeur et de lui remonter un peu le moral. **Peut être sommes-nous en danger ou qu'ils ont besoin de nous deux et que l'on devait être séparées pour leur venir à leur secours quand on serait prêtes... On en sait rien. C'est pour ça que je cherche des informations sur eux... avant de tirer une véritable conclusion sur ce qui s'est passé réellement.**

Néanmoins, malgré tout, je ne pouvais pas donner tort à la petite fleur bien qu'elle exprimait une jalousie que je trouvais adorable sur l'instant. Sa dernière question me faisant baisser les yeux, un sourire crispé en coin, gênée de devoir lui annoncer cette mauvaise nouvelle. Ses racines diffusant une chaleur qui commençait à m'irriter le dessus de ma tête, serrant mes bras pour m'empêcher d'aller m'apaiser cette démangeaison.

-**Eh bien... Hm... Comment dire que... Oui, c'est aussi en rapport avec une fleur.** Au vu de l'embardée qu'elle avait commencé à enclencher précédemment, je me tenais prête à me prendre une décharge de colère sur le crâne, tout mon corps se crispant. Reprenant rapidmement ma phrase pour lui couper l'herbe sous la tige. **Mais je n'y peux rien... Philëa... Je n'ai pas choisis mon nom ou mon surnom... Je te laisse m'en choisir un nouveau, si tu le souhaites et si ceux-là t'énerve à ce point là. Je dois dire que je suis jalouse aussi que tu m'en ai pas choisis un...** Tentai-je alors pour désamorcer à l'avance sa prochaine crise de jalousie et lui faire sentir qu'elle était unique et importante pour moi...

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Furieuse et exclusive, je peinai à correctement comprendre tous le discours de ma gaieté. J'étais contente qu'elle ait partagé mon aigreur au début, mais comment pouvait elle supposer que ce n'était pas un simple abandon ? Mettant mes émotions négatives un peu sur le côté, j'essayais de discerner les raisons dans son ergotage. Même si c'était pour soi-disant nous défendre ils auraient dû rester avec nous, au lieu de la livrer à mes rivales, qui je suis certaine, ont été nazes pour veiller sur elle, et moi me laisser dans le désert du néant. Bornée, je considérais son plaidoirie farfelu. Ils nous ont laissé deux cent quarante sept années languir, pourquoi est-ce qu'ils réapparaitrai maintenant ? Je décolérais un peu sur ce point mais mon scepticisme était évident. J'hésitai à la ramener à la réalité mais elle semblait tellement croire à cette version que je n'eus pas les fibres de l'en dissuader.

Je restai pantoise quand je sus qu'Althéa était encore le nom d'une autre fleurette tandis qu'elle justifiait que ce n'était pas de sa faute. J'avais envie d'hurler, ma possessivité au summum, je crispai inconsciemment mes racines brutalement. ** NON MAIS C'EST QUOI CES GENS FÂNÉS DU BULBE !!!! ** fulminai-je écœurée. Deux noms de fleurs pour ma gaieté ? Je craquai ** Non mais regarde tous le temps de perdu à cause des parents!!! Ils en ont tous profité pour te refiler une appellation de végétaux minables !! ** Vexée, je mettai mon irritation sur le dos de nos géniteurs, qu'ils restent donc à leur tour dans le néant ceux là ! Pas question que j'aille les chercher.

Pataugeant dans ma bouderie, il était évident que je devais trouver un nom digne à ma sœur. Farfouillant dans mes tréfonds, je recueillie une sonorité sympathique. Ma sève battante à un rythme effrénée, je lui proposai ma trouvaille ** Que dis tu de... Mëily ?... J'ignore si il a une signification mais on dirait que je l'avais conservé en moi **

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À peine eu-je terminé ma phrase que ce que je redoutais arriva. Certes plus violemment que ce que je l'avais imaginé. Mais les prémices de son ébullition se fit sentir par ses racines qui se crispèrent sous ma peau et tirèrent aussi sur mes cheveux. Me faisant faire une grimace, serrant davantage mes bras contre moi pour empêcher mon corps de réagir par réflexe. Serrant les dents en fermant les yeux, me protégeant d'avance de ce qui allait advenir.

-**Mais je... !** Avais-je alors tenté de placer afin de la ralentir ou de l'interrompre, que ce n'était pas la peine d'être si énervée contre mes noms, une nouvelle fois, alors qu'elle rajoutait une couche sur nos parents. Je la comprends tellement... Inspirant longuement, je ne faisais que résister. Subir une colère intérieure, que l'on ne pouvait pas esquiver en se bouchant les oreilles ou s'enfuir, était une toute autre histoire. Allais-je devoir dresser ma muraille mentale pour m'isoler d'elle le temps qu'elle se calme ?

Mais alors qu'un mal de crâne commençait à me tambouriner, la tempête était enfin passée. Reprenant mon souffle, soulagée que le calme refasse place. Philëa s'étant finalement calmée quand je lui avais proposé de me choisir un nom propre, que seule elle pourrait m'appeler ainsi. Si un jour on m'avait dit que j'aurai affaire à une fleur douée de conscience, qui serait ma sœur et qui était possessive, j'aurai d'abord cru à la jolie que cela pourrait être mais jamais que cela pourrait m'arriver.

-**Mëily...** Me murmurai-je à moi-même tout bas avant de me le répéter mentalement afin que Philëa m'entende le dire et partage le même sentiment d'apaisement que je ressentais. **J'aime ce nom, sa prononciation est douce et apaisante... Mais est-ce qu'il t'évoque quelque chose pour toi ?**

Une légère brise souffla sur mon visage et mon attention se reporta sur arbre de taille moyenne à quelques mètres de moi. M'y dirigeant afin de prendre place dessous et m'adosser contre pour planter mon regard dans ses branches frémissantes, j'avais envie d'en savoir un peu plus encore sur Philëa mêmes si une soudaine fatigue me prenait l'esprit.

-**Mais assez parlé de moi, désormais Philëa. Moi aussi j'ai envie d'en savoir plus sur toi... j'aimerai que tu me partages ton ressentis et ta douleur, que l'on soit deux à la partager et que tu ne sois plus seule à la supporter. Quelle est précisément le premier souvenirs dont tu serais capable de te rappeler et jusqu'à maintenant ?**

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Tout comme avec le mien, ma sœur répéta le nom que je lui avais offert, comme pour se le visualiser, se l'approprier. Pour ma plus grande vanité, ce fut le cas, elle me confirma qu'elle le trouvait agréable. Mes racines en frémissaient d'allégresse, comme s'auto-congratulant de ma réussite. Ma gloire fut cependant de courte durée lorsque Mëily m'interrogea sur ce qu'il m'évoquait. Désorientée, je me demandais ce qu'elle voulait dire par là, je l'avais prévenu que je ne savais pas s'il avait une signification ni d'où je le sortais... Cependant, je devinais que je pouvais peut être creuser le sujet. ** Laisse moi y réfléchir... **

Pendant que je cogitais, ma sœur me fit savoir qu'elle souhaitait que l'on partage tout et que la conversation se centre désormais sur moi. Elle me quémandait beaucoup mais c'était normal...

** Je dirai que ce Mëily m'évoque la famille. Il était là, quelque part en moi. Crois tu... ** Une éventualité fantaisiste et naïve m'était venue. ** Crois tu qu'il pourrait être ton vrai nom ? Qu'il pourrait être un autre reliquat des parents implanté en moi lors de ma création ?** Contrairement au fait que les géniteurs reviennent un jour vers nous, je trouvai que ma version tenait plus la route, pourtant elle était au moins tout aussi rocambolesque... Pourquoi aurai-je moi, la véritable nomination de ma sœur ? ** Oublie, je dois raconter des bêtises, je ne veux pas te mettre en tête de fausses pistes ** concluai-je défaitiste et inquiète d'éventuellement l'avoir bouleversé.

Je me focalisai à présent sur mon premier souvenir. ** En dehors du néant, je ne crois pas avoir vécu autre chose... ** lui soufflai-je désolée et triste. ** J'ai toujours été seule... mais j'étais sûre de te rejoindre à un moment ou un autre... Et ce vœu s'est accompli ** Terminai-je sur une note que je voulais positive.

Je commençai à me sentir à l'étroit dans ma graine, si ma coquille ne se décidait pas à se rompre, j'allais souffrir d'être autant compactée. ** Mëily, tu devrais te reposer, je sais que c'est paradoxal mais, il me semble que je vais avoir besoin encore d'un peu plus de ton énergie pour me libérer. Fais moi savoir quand tu penseras avoir assez récupéré, je n'ai pas la notion du temps qui passe **

¤ 7 Khole Gaïa ¤
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Althéa
Althéa
Familier : Philëa
Récits : 33
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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 5 Oct - 19:00

Pendant que la petite fleur cherchait ses mots, je m'étirais longuement et baillant de plus belle. Comprenant bien q'une sieste allait devoir s'imposer d'ici peu. Sans quoi, j'allais commettre des bourdes si la situation venait à être radicalement différente dans la journée. Toujours curieuse sur la nature de la rencontre que j'allais devoir faire plus tard, avec les indications de Sydonie. Néanmoins attentive à ce que me confiait Philëa, mes pensées vaquant à leur guise, je voulu l'interrompre avant de me retenir quand elle évoqua à nouveau nos géniteurs mais n'en fit rien, préférant finalement la laisser continuer. De peur de la frustrer. Mais était-ce réellement possible que nos parents aient réussis à planter un prénom dans sa mémoire alors qu'elle n'était pas réellement née encore ? Du moins, chez un humanoïde, je savais bien qu'il était possible d'intégrer des faux souvenirs ou autres lavages de cerveau. Mais pour une plante, était-ce seulement envisageable ? Mais même cette question était stupide. Philëa était unique en son genre. Jamais, du haut de mes deux-cents quarante sept ans je n'avais croisé un végétal doué de conscience. Me demandant même si cela était répandu au-delà des murs de la Capitale. Lalwendë possédait-il des espèces endémiques lui ressemblant ? En était-ce de même pour Silmariën ? Parce que si c'était le cas, j'en aurais au moins entendu parler quelque part en ville avec tous ces voyageurs sillonnant les rues de la ville. Mais après tout, quelle importance cela avait de savoir cela ? Aucune, évidemment. J'aimais à croire qu'elle était unique et qu'elle était à moi, ma propre sœur.

Légèrement éprise par la fatigue, je me surpris en train de rêvasser quand bien même Philëa avait terminé de parler. Sursautant légèrement pour revenir à la réalité, j'entrepris rapidement de briser le silence pour ne pas l'inquiéter outres mesures.

-**Ce nom que tu m'as choisis ne vient que de toi, il n'est que de toi et les parents n'y sont pour rien. Et ce, même s'ils ont fait quoi que ce soit, ça n'y changerai rien à ce fait.** D'un ton emplis de gratitude, je continuais aussitôt. **Nous ne sommes plus toutes seules, Philëa. Tu n'as plus à te soucier de cela. Je serai toujours là pour toi, quoi qu'il advienne.**

Ainsi, une fois cela dit, ma main droite frottant délicatement ma cicatrice au visage, ma sœur avait évidemment bien remarqué ma fatigue grandissante. Me doutant bien que je ne pourrai, ainsi, rien lui cacher. M'inquiétant toujours du fait de me demander si, un jour, j'aurai encore un jardin secret dans mon esprit ou si elle pourrait toujours voir de moi sans la moindre exception ? Ses racines s'allongeant sur mon crâne, je les sentais bien se mouvoir. S'enfoncer même sous ma peau tout doucement. Cette sensation étrange de sentir mon épiderme se décoller progressivement me démangeait. Ma main avait juste envie d'aller s'assurer que cette dernière ne s'en allait pas, embarquant mes cheveux avec elle. Retenir ce réflexe n'était pas évident. Cela pourrait blesser Philëa et, si je lui faisais quoi que ce soit de mal, je m'en voudrai fortement. La seule astuce que j'avais trouvée pour que la sensation s'occulte d'elle-même était de serrer mon poing droit et de me concentrer essentiellement sur lui l'espace d'un instant. La sensation finissant par s'en aller d'elle-même...

Cependant, au-delà de mes propres tracas, Philëa avait raison. J'avais besoin d'un peu de repos pour me remettre d'aplomb et l'aider dans sa croissance. Ignorant combien de temps sa pousse allait durer, j'étais prête à sommeiller le temps qu'il faudrait pour s'y faire. Heureusement que j'étais actuellement en pause grâce à la Comtesse de la Nuit. Je pouvais ainsi m'y atteler en toute sérénité sans déranger qui que ce soit. Dans mon coin, loin du passage des gens qui pourraient venir de promener dans le coin. Déjà appuyée sur le tronc d'un arbre, je me laissais doucement glisser en prenant soin de passer ma cape bleu devant moi et la rouler en boule pour la poser sur mes genoux. Ne risquant ainsi ne pas l'abîmer avec l’écorce. Postérieur à terre, genoux repliés devant moi, les bras bloquant ma cape, je laissais mon front s'appuyer sur ce coussin de fortune.

-**Tu as raison oui... je commençais à fatiguer.** Baillant ainsi une nouvelle fois de plus belle, fermant déjà les yeux. **Je vais me reposer pendant environs trente minutes. Ca t'aidera aussi à te rendre compte de ce que représente la moitié d'une heure, comme ça.** Mon esprit commençant à s'estomper, j'étais immobile et laissais mon corps tout entier s'endormir. Après tout, je restais entourée de gardes royaux et de soldats, j'étais plutôt en sécurité. Ce n'était pas la première fois que je m'endormais ainsi au pied d'un arbre. **Je ne fais pas long...je reviens, ne t'en... fais pas.**

- - - - - - -

Une bouffée de fumée ardente me brûlait la gorge, mais je ne pouvais rien y faire. Je retenais mon souffle mais mes mouvements me forçait à reprendre mon souffle de temps à autre. Quant bien même je bloquais au mieux ma bouche avec ma main. J'avançais difficilement au milieu de ces flammes, avec la plus grande prudence possible pour éviter au plus les débris qui tombait du plafond. Certains d'eux manquant de m'écraser sous leurs poids. Mon armure était en train d'accumuler la chaleur. J'allais rapidement ne plus pouvoir supporter cet endroit. Mais je devais tenir, atteindre la source de ces cris qui appelaient à l'aide. Montant à l'étage de la bâtisse, je pu mettre la tête à l'extérieur via le mur éventré et insuffler de l'air pur à mes poumons avant de me renfoncer dans ces nappes de fumées noires qui, malgré la nuit avancée, apparaissent rouges dans le ciel.

À l'extérieur, tout le monde se ruait dans tous les sens. Les secours tardaient à venir et les habitants peinaient à savoir quoi faire. Ils faisaient déjà de leur mieux afin d'acheminer de l'eau jusqu'à l'incendie afin de le contenir et l'empêcher de se propager aux maisons voisines. Les soldats patrouillant dans les rues alentours furent les premiers à être arrivés sur place, dont moi qui actuellement, me retrouvait au milieu de ce feu qui ne demandait qu'à me dévorer vive. Pourquoi ? Une mère affolée de ne pas retrouver sa petite fille. Je m'étais mis pour mission de la retrouver et la sortir de là. Cette dernière m'ayant confié que celle-ci dormait à l'étage. Je m'y étais donc ruée sans réfléchir et j'étais là, à tâtonner. Les yeux mi-clos, le souffle coupé, mon corps suant comme jamais.

Je me rapprochais de ces hurlements, mêlé entre la peur et la douleur. J'espérais faire vite mais lorsque je fus postée devant la porte, au moment où je décidais de l'ouvrir, le sol de la chambre où elle se trouvait s’effondra alors sous mes yeux. Plongeant sur le sol encore là, je manquais de peu à rattraper sa main qui était tournée vers moi. Ne pouvant alors que subir la vision d'horreur qui s'offrit à mes yeux rougit et irrités par la fumée. Je fus tellement tétanisée que je ne réagissais même pas à la flamme qui me léchait la joue et rongeait ma peau. L'enfant avait juste disparu sous les décombres et il ne restait alors plus que les sons des flammes qui dévoraient avec appétit leurs festins. Le craquement de la poutre principale du toit me fit me ressaisir et je parvins alors à user de mes dernières forces pour me lever et me propulser à travers une fenêtre pour atterrir durement sur le sol. Me brisant le poignet et me brûlant en retombant mal. M'évanouissant sur le coup par toute la fumée que j'avais respirée et le choc de ne rien avoir pu faire...

Je repris alors connaissance, dans la pénombre, assisse sur une chaise. Relevant doucement la tête, j'observais la pièce plongée dans le noir et quelques bruits de passages par la fenêtre donnant sur la rue, elle-même cachée par un grand et épais rideau. Une voix m'interpella alors à ma gauche. Retournant mon regard, je reconnus sans mal cette silhouette. Cette petite fille assises dans son lit, à moitié sous la couette. Cette dernière me demandait alors si la blessure à mon visage me faisait encore mal. Touchant celle-ci du bout du doigt, je lui répondu simplement « non, elle me rend plus forte ». Parce qu'au-delà d'être une blessure assez laide à voir, qui déformait mes traits, elle était le témoin de mon échec, de celle que j'avais pas pu sauver alors que je me tenais à peine deux mètres d'elle.

Assisse silencieusement, mes yeux plongés dans ceux de cette petite fille dont je peinais beaucoup à ressentir les émotions, je lui racontais alors cette histoire afin de lui faire comprendre que, aussi dure et violente pouvait être la vie, on pouvait utiliser tout ça pour la retourner contre elle et devenir bien plus fortes que quiconque. Cela pouvait bien être ridicule dit ainsi mais c'était de cette manière que je percevais la brûlure à ma joue droite. Tout les matins, elle était là. Je la ressentais en permanence. Comment pouvais-je alors oublier ne pas avoir réussis à sauver la vie de cette petite fille ? Je n'ai jamais su son nom. J'avais perdu connaissance et lorsque j'eus essayé de retrouver la femme qui était sa mère, elle s'était ôtée la vie. Montant à deux le nombre de vie dont j'avais le sang sur les mains. Peut être me diriez-vous que ce n'était pas ma faute et que je n'y pouvais rien... Ce n'était malheureusement pas ma vision des choses.

Racontant diverses histoire de ma vie, autant celle où je servais juste de surveillante de sortie scolaire sur mes temps libres ou des diverses interventions, plus ou moins violente, que j'eus à mener dans la ville pour tenter de rétablir un peu l'ordre comme je le pouvais. La petite m'écoutais attentivement alors que je l'aidais à s'installer correctement afin de ne pas brusquer ses blessures. Je la bordais délicatement tout en continuant de parler doucement et sereinement. Cela m'apaisait aussi d'une certaine manière parce que, en prenant soin d'elle, en voyant la détresse dans laquelle elle était, je ne pouvais m'empêcher de projeter le visage de celle qui m'avait filer entre les doigts. Reculant la chaisse sur laquelle j'étais assise, m'agenouillant à côté du lit et m'accoudant sur le matelas, à la hauteur de son visage, je l'observais. Racontant des histoires ou autres fredonnement pour la bercer. Le sommeil ne tardant alors pas à la saisir pour l'emporter loin de cette réalité quelques instants. Ne la quittant alors pas des yeux, veillant à son bien être, je finis alors par moi-même m'écrouler doucement, ma tête basculant sur le matelas, sur mes bras croisés.

- - - - - - -

- Alix? Murmurai-je alors en me réveillant doucement, refaisant surface au temps présent, complètement groggy. Réalisant doucement que j'étais sortie de mon rêve souvenirs, ma tête appuyée sur ma cape en boule et non plus la couverture du lit de Alix.

À la place de la pénombre, je fus éblouie par les éclats de couleurs des fleurs autour de moi et des reflets de lumière sur les fenêtres du palais. Une main devant le visage, levant les yeux, reconnaissant alors les jardins royaux malgré ma vision opaque, je me frottais le visage pour aider mon esprit à se réveiller. Avec précaution, j'observais l'emplacement du soleil au-dessus de ma tête et les ombres projetées pour déduire que j'avais bien fait une sieste de trente minutes comme je l'avais annoncé à ma sœur... Étirant mes bras longuement, remarquant que les gardes n'avaient pas bougé de position ni que quelqu'un était venu dans mon coin, je me dégourdissais le dos et les épaules. Les racines de Philëa se refaisant sentir de plus belle sur ma tête.

-**Philëa ? Je... Je suis réveillée. Comment ça s'est passé pour toi?

Je comptais bien prendre une ou deux minutes pour reprendre mes esprits, en restant recroquevillée sur moi-même, dos contre le tronc d'arbre. Profitant de la légère brise qui caressait mon visage et le feuillage qui laissait filtrer les rayons de soleil réchauffant mon visage. Attendant la réponse de ma petite soeur, espérant que la sensation du temps passé soit le même que le miens et que trente minutes ne soient pas une attente infinie pour elle. Aussi, je ne savais pas comment interpréter cette sensation on ne peut plus insistante sur ma tête. Avait-elle grandit ? S'était-elle enfin débarrassée de sa coquille qui la gênait tant ?

Me levant alors, afin de m'en assurer moi-même, secouant ma cape pour la remettre en place, je me rapprochais à nouveau de cette fontaine pour regarder à nouveau mon reflet à la surface de l'eau et espérer voir un changement du côté de Philëa. Je n'osais nullement la toucher ou trop la secouer. J'attendais juste. Tout en espérant aussi qu'elle n'ait pas ressentit mes états d'âmes dans le rêve que je venais d'avoir. Peut être allait-elle aborder le sujet elle-même mais, dans tous les cas, je tenais à conserver mon jardin secret.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Dim 9 Oct - 11:48

Retour vers le passé Graine10

Mëily semblait certaine que son nom trouvé provenait de moi et de personne d'autres. Si cela était vrai, j'en étais fière, d'avoir su en imaginer un et rassurée d'être une âme indépendante de ses créateurs. Bien qu'elle le présentait comme une évidence, je ne pu me demander si toutefois dans le fond, elle n'aurait pas aimé qu'il ait tout de même un lien avec nos géniteurs, elle qui avait pendant un temps, longuement désiré en savoir plus sur eux. Je ne pourrais pas lui en vouloir de ressentir cela mais cette pensée faisait de moi plutôt une sorte d'outil et de pièce rapportée, ce qui me laissait un goût amer quant à mon existence biaisée dès ma naissance. Je chassais cette sombre émotion fugace pour me concentrer sur nous deux, le reste ne devait être qu'accessoire.

Mëily me confirma son besoin de se reposer, m'indiquant que cela durerait trente minutes. Bien entendu je n'avais aucune idée de ce que cela représentait, à part la moitié d'une heure comme elle me l'enseigna, et que ce n'était pas si long que ça. Par son attitude et ses paroles, je sentais bien qu'elle n'était plus concentrée, qu'elle ne tarderait plus à se murer dans un silence qu'elle appelait repos ou dormir, c'est pourquoi je ne dis pas un mot, la laissant partir tranquillement récupérer. De mon côté, je m'abandonnais aussi à ma manière, me berçant et me repaissant sur le flux d'énergie procuré par ma sœur. Ce dernier était stable, paisible, continu. J'irai jusqu'à dire addictif, tellement il était agréable de s'enlacer à lui, j'étais à l'aise et m'attendais à ce qu'il le reste jusqu'au réveil de ma gaieté.

Je flottais dans un bien-être aussi embaumant qu'harmonieux quand, soudain je perçu une variation anormale. Il ne provenait pas vraiment du flux de vitalité mais de celui de l'émotion. Inquiète, je questionnai immédiatement ** Mëily ? Tu es là ? **. Son absence de réponse m'effraya en plus de son émotion que j'analysais comme étant du stress, de la peur. ** Qu'est-ce qui se passe ?! ** Ce fût à présent de la douleur que je distinguais. C'était sûr à présent, ma sœur étaient en danger ! Mais qu'est-ce que je pouvais faire ? Je me concentrai mentalement et cherchai alors à me rapprocher au plus près de son esprit, me laissant guider par ses émois. Je finis par me heurter à... une sorte de voile. Il était flou, pas accueillant voire menaçant mais je savais intimement que Mëily était derrière. ** Je suis là ! Tiens bon ! ** mais lorsque je tentai de le franchir, il me repoussait. ** Laisse moi entrer ! ** . J'étais coincée, en colère, angoissée, frustrée, spectatrice d'un mur intraversable alors qu'il semblait duveteux, si facile à infiltrer. Il me semblait percevoir de vagues silhouettes au travers, l'une d'entre elle était forcément ma gaieté. Impuissante je lui criai que j'étais là, de ne pas abdiquer, que je la soutenais ! tandis que je longeai la brume qui avait des teintes jaunes, orangée, grises, dans l'espoir d'y trouver une faille. Je désespérai, tout comme les émotions qui m'envahissaient puis soudain plus rien, elles avaient changé, tout comme le brouillard. Les sensations négatives s'étaient modifiées en calme mais j'y remarquai aussi de la déception, de la tourmente. Je n'y comprenais rien mais la muraille n'était plus hostile, cependant elle refusait toujours de me laisser l'outrepasser. Mëily n'était plus en danger mais je ressentais une sorte de fardeau et de désappointement, le brouillard était nuancé de gris, tantôt foncé, tantôt clair. Je fus un peu soulagée, il me semblait que ma présence n'était plus nécessaire mais c'était la curiosité qui me maintenait. Fascinée, je remarquai que le flux des émotions était de nouveau devenu stable, paisible et que la morosité du voile s'était nettement éclairci, sa matière donnant l'impression qu'il était particulièrement moelleux. Je m'apprêtai à m'y enfoncer quand je me sentie tirée en arrière, une sensation de chute, puis reprenais conscience sur la tête de ma gaieté.


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La douce voix de Mëily m'indiqua qu'elle s'était réveillée et demandait comment cela s'était passée pendant son absence. Je laissais un petit blanc, désorientée par les évènements précédents. ** C'é.. c'était... heu... ** Je n'avais aucune idée de comment expliquer ce que j'avais vécu, essayant moi-même de le comprendre. Me rappelant de son enseignement par rapport au repos et sommeil, je tentai une approche, excitée ** Je crois... que j'étais à côté de ton rêve ** . Devinant son incompréhension, j'essayais de préciser. ** Tu... n'allais pas bien à un moment et j'ai voulu t'aider. Sauf que je me suis retrouvée face à une barrière floue, orangée, que je ne pus passer. Et puis soudain tu allais mieux et puis te revoilà ** Je la laissai digérer l'information avant de demander ** Qu'est-ce que c'était comme... mauvais rêve ? J'ai eu tellement peur pour toi** J'étais très curieuse, j'avais envie de savoir, j'espérai des réponses sur ce que je venais de vivre, tellement que j'oubliai ma propre condition.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 26 Oct - 15:57

Le regard planté sur le chemin de gravier devant moi, me tenant debout, les bras croisés, de dos à la fontaine, je peinais à ressurgir pleinement à la réalité. De l'extérieur, je semblais néanmoins concentrée, pouvant faire croire que j'étais sérieusement en train de compter les gravillons parsemant une partie des jardins, jouxtant ceux en pavés. Mais à mesure que les secondes défilaient, mon esprit s'accrochait à la voix de Philëa, très inquiétée par mon état psychologique. Mince, me disais-je... elle avait finalement elle aussi ressenti ce que je traversais pendant mon rêve. Il était donc inutile que je tente quoi que ce soit pour lui mentir ou détourner le sujet. Toute son attention était focalisée sur mes émotions et il serait impossible, complètement même, de lui tricoter une ribambelle de mot pour lui faire croire autre chose. Ce fut dans une certaine tristesse que je me sentis contrainte de lui révéler ce que j'avais vécu à ces moments là. J'aurai tant voulu qu'elle ait une meilleure expérience pour un premier sommeil à passer que de vivre une telle chose et ressentir, comme elle le décrivait, une telle impuissance. Je ne pouvais que m'en vouloir. Néanmoins, j'allais m'assurer de lui faire comprendre que ce ne serait pas toujours ainsi et ce, malgré le moment désagréable, cela me confirmait que mes rêves lui parvenaient d'une certaine manière. Peut être que à terme, si je parvenais à avoir des rêves lucides, je pourrai partager mon rêve avec sa conscience et que, dans l'un d'eux, on puisse se parler même en plein sommeil. Que mon esprit réussisse alors à lui montrer l'image de celle que je suis. Certes, c'était un doux espoir mais il me suffisait pour m'en donner un objectif à tenter de réaliser. Il me suffirait de trouver un magicien onirique ou un alchimiste plongé dans ce domaine pour m'en assurer.

-**C'était un mélange de bons et mauvais souvenirs... Mais tu n'as rien à craindre, y a des moments où mon esprit se joue de moi de la sorte. J'en ressors un perturbée mais je reprends rapidement le contrôle, comme à l'instant.**

Lui disais-je calmement, mes yeux observant les alentours jusqu'à que je me rende compte qu'un garde m'épiait du coin de l'oeil d'un ton désapprobateur. Réalisant que je m'étais alors laissée aller à une sieste bien disgracieuse à la vue de n'importe qui. Mais je comprenais aussi, par ce regard, que ce dernier manifestait une certaine compréhension et s'était assuré que je ne sois pas vue dans cette position malgré que j'étais dans un coin isolé des jardins. Lui souriant en retour, j'allais me ressaisir et reprendre les rênes de la journée afin de ne plus faire de tels écarts. En commençant par rassurer ma sœur qui me demandait alors à ce que je lui raconte ce que j'avais vécu.

-**Lorsque tu as fais face à cette barrière orangée, j'étais piégée dans un mauvais rêve qui n'était autre qu'un souvenirs qui date de vingt-sept ans. Un drame s'est déroulé dans les quartiers pauvres du port de Nandis. Une grande maison avait pris feu, un incendie de nature criminelle bien qu'on ait jamais pu retrouver son auteur. Une jeune mère paniquée me suppliait de retrouver sa petite fille coincée à l'étage par les flammes. Je m'y suis jetée à l'intérieur sans même réfléchir. Tentant de la rejoindre le plus rapidement possible mais une fois arrivée... Inspirant longuement en saccade, pour faire le vide dans mes émotions, je poursuivais alors : **Le sol de sa chambre s'est effondré sous mes yeux et je ne pu rien faire. J'ai tenté d'attraper sa main avant qu'elle disparaisse mais... Je n'ai pas réussi... Depuis lors, j'éprouve une profonde culpabilité. J'ai tenté de retrouver la jeune femme qui était sa mère afin de lui présenter mes excuses mais... j'ai appris alors qu'elle était partie la rejoindre en s'offrant d'elle-même à la mort. C'était comme si je l'avais tuée moi-même... Depuis, je me suis réellement juré de ne jamais abandonner qui que ce soit.**

Une légère brise passa dans mes cheveux, me faisant lever les yeux sur le parquet de fleur aux multiples couleur face à moi. Constatant alors par la même occasion que la matinée arrivait bientôt à son terme. Que le serviteur de Sydonie ne tarderait alors pas à montrer le bout de son nez.

-**Pour ce qui est de la partie calme que tu as perçue dans mes songes, ce n'était pas un réellement un mauvais souvenir. C'était l'instant d'une nuit qui s'est déroulée il y a environs vingt ans. Je vadrouillais dans un dispensaire, un endroit ou l'on recueille les gens sans le sous pour les soigner du mieux qu'ils le peuvent. Alors que je parcourais les couloirs, je ressentis une forte tristesse, une personne qui souffrait terriblement. Je suis partie à sa recherche et j'ai fais la rencontre avec une petite fille nommée Alix. Elle était dans un tel état qu'il me fallut toutes mes forces pour ne pas pleurer devant elle et garder le contrôle. J'ai alors passé la nuit à ses côtés, de faire au mieux pour soigner ses plaies avec mes maigres connaissances en médecin. L'aider à s'installer et s'endormir en lui contant des histoires que j'avais vécues afin de détourner son attention de ses souffrances.** Je laissais alors un petit instant de silence afin que Philëa prenne le temps d'assimiler tout ce que je venais de dire même si je me doutais qu'elle ne saisirai pas le sens de tous les mots qui je lui disais. Faisant confiance à mes émotions pour lui transmettre le véritable sens de mes dires. **Prendre soin d'elle m'a permis de superficiellement me pardonner un peu de n'avoir pas réussi à sauver cette enfant des années avant... J'espère un jour la revoir, en pleine forme.**

Quand au fait que je m'étais subitement assoupie là, au milieu des jardins, prenant le risque d'être vue par un noble qui aurait pu me réprimander, était dû aux mauvaises nuits que je passais depuis une vingtaine de jour. À la suite d'un incendie survenu sur les quais, non loin de cette fameuse maison où j'avais échoué à ma tâche. Malheureusement, il y a eu des morts, quelques corps ont été retrouvés, dont un garde qui s'était noyé avec d'étrange blessure au visage et un bras complètement déformé. La majorité des gens avaient pu être sauvés et pris en charge. Heureusement que les gardes étaient présents en quantité à ce moment là. Je pu m'ajouter à eux pour venir en aide à tout le monde malgré que je m'étais lancée à la traque d'un groupe que je jugeais comme responsable de cet acte tant je ressentais, en eux, une forte envie de fuir et de colère pour une et d'envie de massacre pour la seconde. Je me souvenais d'une femme aux cheveux flamboyant et une autre d'un noir profond qui chapeautait une silhouette extrêmement pâle. Sur l'instant, j'étais partagée entre les arrêter et les mettre hors d'état de nuire ou rejoindre les autres soldats pour me concentrer sur le sauvetage des habitants. Je ne vous ferai pas l'affront de vous dire la raison du choix que j'ai fais. J'ai abandonné la poursuite et je me suis occupée de faire part de mon témoignage par la suite aux hommes de loi enquêtant sur les lieux le lendemain. Je pris le temps de décrire la silhouette rousse que j'avais vue. Les deux hommes acquiescèrent, me confirmant que ce que je disais concordait avec le témoignage d'un pêcheur. Je fis aussi part des intentions malveillante de l'autre silhouette qui, au final, était celle qui avait mis fin à la vie d'un prêtre de Loominëi. Je m'excusais alors platement de ne pas avoir continué ma traque et les avoir mis aux arrêt.

Pour autant, je m'étais assignée moi-même à la tâche de sillonner la cité les jours suivants dans l'espoir de croiser à nouveau leur route mais rien n'y fit. Ils avaient pris la poudre d'escampette. Plus tard, je pu commencer à voir germer des affiches réclamant la capture, avec récompense, d'une femme rousse sur les murs et les panneaux de la ville. L'illustration correspondant très bien à ce que j'avais vu cette nuit là... C'était dans ce genre de moment que je maudissais d'être clouée à Nandis. Je désirais tant pouvoir outrepasser les limites et partir à leur poursuite afin de les ramener à bon port et les faire juger pour leurs actes. Mais faire cela, ce serait me résigner à abandonner les citoyens de Nandis à d'autres viles personnes. Chose que je n'acceptais en aucuns cas.

-**Mais rassure-toi Philëa.** Repris-je de plus belle, après un silence de quelque secondes. Prenant le risque de la faire sursauter. **Les moments où je dors ainsi sont pas si fréquents. Généralement je médite profondément ou je ne ressens ou me souviens de rien...** Et d'un ton plus enjoué et clair, j’enchaînais immédiatement sur autre chose. **Mais assez parlé de moi, pour changer de sujet... As-tu réussis à te défaire de ta coquille et t'épanouir alors ? Je n'ose pas trop te secouer pour te voir directement. Je préfère m'en tenir à ton ressentis.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Dim 30 Oct - 10:24

Retour vers le passé Bourgemini

J’avais beau être excitée par le fait de pouvoir enfin comprendre ce qu’il s’était passé, je ressentis quand même que Mëily ne partageait pas du tout mon envie. Sa réticence coupa drastiquement mon ardeur. Son attitude me laissa perplexe, elle était… triste. Mais de quoi ? Était-ce mal de demander ce à quoi elle avait rêvé ? Je me sentis gênée, ça ne se faisait sans doute pas... bien que j’avais des difficultés à admettre qu’entre sœurs on ait pas envie de tout se dire… Ce fut donc frustrée que je m’apprêtais à rétracter mon interrogation mais mon hésitation fut trop longue, Mëily se lançait déjà sur un début de réponse. Un mélange de bons et mauvais souvenirs avait-elle dit, de toute évidence, son sommeil avait commencé par le moins sympathique… Je concevais désormais à peu près pourquoi elle n’avait pas eu envie de se confier, c’était trop… personnel, elle aurait voulu le garder pour elle, cela se sentait, mais trop fureteuse, j’attendis qu’elle continue son histoire, je désirais tout savoir d’elle, pas question d’arrêter en si bon chemin…

J’appris donc qu’à l’intérieur de la barrière orangée, s’était trouvée une vieille souvenance. Je me concentrai sur ses paroles, essayant de me représenter les évènements qu’elle avait subi. La notion de feu m’était inconnue, je retins seulement que c’était le germe du danger. Lorsqu’elle évoqua la petite fille coincée, je sus immédiatement qu’elle était le cœur même de la douleur la plus profonde de Mëily. En voulant me mettre à sa place, ses émotions enfouies me submergèrent, et alors qu’elle racontait sa tentative de sauvetage, je me vis clairement moi aussi, essayer d’aider la petite, puis échouer. La culpabilité s’empara de moi. Je me sentis terriblement mal, torturée. Mais je finis par me rappeler que cette sensibilité n’était pas la mienne lorsque Mëily s’apaisa d’elle-même lorsqu’elle changea de sujet, je résistai alors mieux à l’appel de la dépression qui tentait de m’enlacer… Encore perturbée par le flots des ressentis précédents, j’eus plus de difficultés à me plonger dans cette nouvelle confession. Une nouvelle fois je perçus de la tristesse, à cause d’une petite fille en piteux état, mais elle était un peu différente car Mëily pouvait la secourir, la soutenir. Je perçu donc à la fin de son conte une forme d’optimisme, de l’espoir et ça c'était plus agréable à vivre.

Éprouver autant d’émotions en si peu de temps m’avait épuisé mais je ne regrettai absolument pas d’avoir poussé, laissé Mëily déballer ses… secrets. J'avais cependant retenu, ou plutôt compris qu'il ne fallait peut être pas que je m'investisse trop dans ses émois, perdre le contrôle de soi était vraiment perturbant voire effrayant. Me laisser emporter signifierait tout simplement ne plus être présente pour Mëily pour l'apaiser, et à un moment cruciale, cela pourrait s'avérer catastrophique ? Mais étais je vraiment en mesure de refouler des émotions qui ne sont pas les miennes ? Il allait falloir que je travaille dessus.

J’étais aussi plus dubitative quant à l’intérêt de dormir désormais : endurer à chaque sommeil, un souvenir potentiellement néfaste, j’appelais pas ça se reposer… J’étais bien contente de ne pas être soumise a priori à ce soit disant besoin… Je me demandai s'il n'existait pas une alternative ou solution quand la voix de Mëily chassa mes interrogations. Elle m'indiqua ne pas avoir besoin de sommeiller tant que ça, que les rêves ne survenaient pas à chaque fois, cela me rassura.

Ce fut tranquillement que l'on changea de sujet, j'avais complètement oublié ma situation ! ** Ah ! C'est vrai... ** laissai-je échappé étourdie, qu'en était il de moi ? Je me concentrai alors sur mon corps. ** Je ne vois toujours rien...** fis-je déçue. ** J'ai l'impression que rien n'a changé, pourtant... Je ne me sens plus à l'étroit ** La sensation était curieuse. ** En fait, je me sens libre sans l'être... ** Il y avait comme un sentiment de vide en moi, mes racines étaient toujours là, s'étaient probablement encore allongées, et que si je le voulais je pourrai les contracter mais pas plus. Pas plus ? Pas plus ! Oui c'était ça mon manque ! ** Pas plus bouger ! ** monologuai-je en oubliant quelques secondes ou davantage Mëily, me souvenant du rêve. ** Dans le sommeil, j'avais pu me déplacer ! ** réalisai je surprise et excitée, comment n'avais-je pas pu le remarquer ? Je réfléchis un instant puis supposais ce fut à cause de l'adrénaline de l'inquiétude. ** C'est... vraiment nul que je ne puisse pas me balader sur ta tête ou ailleurs...** concluai-je dépitée. **  Tu veux pas redormir un peu pour que je puisse de nouveau profiter de cette sensation de promenade ? ** tentai-je égoïste, devinant que cela serait les uniques moments pour ressentir ce type de liberté.

Frustrée par ma cécité et mon immobilité, je demandai à Mëily ce qu'elle faisait, ce qu'elle voyait. ** Je me demande encore combien temps il faudra pour que je puisse enfin voir ton monde...** soupirai je blasée. ** Tu devrais être agacée de tout me décrire, expliquer... j'en suis désolée, d'être si... invalide. J'espère vraiment t'être utile une fois épanouie, lorsque tu es éveillée et lorsque tu te reposes... Ce futur me parait tellement... lointain **. J'avais tenu tellement bon jusque là mais plus on s'approcher de ma... délivrance plus j'avais l'impression qu'elle s'éloignait, ma patience s'effritait et inconsciemment mes racines ondulaient plus ou moins violemment, comme pour passer le temps.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Lun 7 Nov - 13:22

M'étant apaisée après cette succession de rêves, grâce notamment à la voix de Philëa, je me sentait particulièrement soulagée d'avoir pu me confier. Généralement, je ne le faisais que rarement. Mes parents adoptifs connaissaient tout de moi. Je n'avais aucuns secrets. Je leurs confiais absolument tout mes ressentis et autres histoires et mésaventures. Autant vous dire que désormais, cela faisait largement plus d'une centaine d'année que je n'avais plus pris le temps de parler de manière aussi intime avec quelqu'un. Seule la nature avait ce droit là. Seule Erinäe pouvait se tendre à mes pensées pour y scruter mes sentiments et connaître mes états d'âmes. Bien que je n'attendais nullement rien en retour, me doutant qu'elle avait peut être plus important à faire, je voulais juste parler, jeter des mots dans le vide afin de m'en délester de leurs poids quelque temps avant qu'ils ne me pèsent trop. Quelques fois j'eus même l'impression qu'elle m'avait répondu, assistants à la réaction de la nature à certains moments clés de mes récits. Un moineau venant se poser sur mon épaule droite. Un pétale de fleur s'étant décroché d'un arbre pour se déposer dans ma main ou me chatouiller le nez.

Était-ce aussi le fait d'Erinäe que ma sœur et moi soyons réunies désormais ? Quand bien même cette pensée était absurde, je voulais y croire un petit peu quand même. Chérir et protéger de tout mon être ma sœur et faire en sorte qu'elle s'épanouisse le plus possible en ce monde.

Cependant, même en divaguant dans mes pensées, j'écoutais attentivement Philëa me livrer ses ressentis par rapport à sa nouvelle situation. J'aurai voulu y jeter un coup d’œil mais la surface de l'eau de la fontaine ne cessait de vibrer à la brise ambiante. Par contre, ce que je pouvais ressentir, c'était la solidité de ses racines qui semblaient s'être figées. Avaient-elles atteints leurs tailles maximales ? Malgré que ce soit encore un peu désagréable de les sentir sous la peau de mon crâne. Au moins, elles avaient pour le moment cesser de s'y balader trop frénétiquement. Me laissant ainsi un peu de répit pour la suite de sa croissance.

Mais les interrogations de la petite fleur m'intriguait. « Se déplacer » disait-elle ? Ne confondait-elle pas avec ce qu'elle avait ressentis pendant son voyage aux abords de mes rêves ? Elle ne se priva pas de me demander de retourner à mes rêves pour qu'elle puisse retrouver cette sensation. Me faisant lâcher un petit rire discret, déstabilisée par cette soudaine demande pleine d'entrain. Malheureusement, je n'allais pas pouvoir y répondre convenablement malgré la bonne humeur qui m'habitait suite à cette réaction de sa part.

-**Non, je ne peux pas me rendormir, il sera bientôt l'heure que l'on vienne à ma rencontre.** Commençais-je par lui répondre dans un petit rire discret. **Mais tu dis pouvoir te déplacer ? Tu ne confonds pas avec ton ressentis quand tu as plongé dans le domaine de mes rêves ? Je n'ai pas l'impression que tu te sois déplacée sur ma tête...** Terminais-je en rapprochant ma main de là où elle se trouvait, m'arrêtant en plein mouvement avant de la toucher, hésitant un instant. Mais je finis par me décider de l'effleurer et sentir une surface douce qui me rappelait celle des pétales. **En effet... tu sembles t'être libérée de ta coquille. Désolée si ça a été désagréable.**

Ensuite vint le moment le plus compliquer pour moi : Lui faire clairement comprendre qu'elle ne m'agaçait en rien et qu'elle n'avait pas à se sentir comme un poids. Cependant, comme si j'avais anticipé la question, j'avais déjà pensé plus tôt à une possible méthode pour lui partager mon sens de la vue, que ce soit via de la magie, alchimie ou de l'onirisme. Tout cela aussi dans le but qu'elle puisse voir ce à quoi elle ressemblait et ce que j'étais aussi.

-**Le temps de fleuraison varie vraiment d'une fleur à l'autre... certaines prennent quelques jours, d'autres prennent des semaines ou seulement à des périodes bien précises de l'année, d'autres c'est tout le temps.** Disais-je doucement, songeant à l'idée que j'avais eue plus tôt et à comment lui présenter la chose. **Mais contrairement aux autres fleurs, tu es spéciale et unique. À ce rythme là, je pense que d'ici la fin de la journée, avant que je ne doive me rendormir à nouveau, tu seras épanouie et pourra ressentir le monde qui nous entoure. Je comprends ta frustration mais sois un petit peu patiente encore et tu seras libre.** Mon regard fuyant parmi les couleurs du parquet de fleur devant moi, je me décidais à lui exposer mon idée. M'attendant possiblement à un refus par crainte de ce que cela pourrai provoquer. **Cependant, Philëa, j'ai une idée à te soumettre pour plus tard, quand j'aurai un moment de libre...** Je soupirai longuement avant de me lancer. **Je souhaiterai trouver une solution, que ce soit par magie, les rêves ou alchimie que je puisse te partager, l'espace d'un petit moment, ma vision du monde. Que tu voies les différents couleurs, la nature, les gens, la ville où je suis et nous voir toi et moi, dans un reflet. Qu'en penses-tu... ?**

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Jeu 26 Jan - 11:47

Retour vers le passé Bourgemini


Enjaillée à l’idée de possiblement me promener sous peu, je déchantai rapidement sous le déclinement de Mëily. Je me sentis vivement frustrée, d’une part par sa réponse négative, même si je supposais que redormir en étant déjà à peu près reposée, c’était sans doute compliqué mais surtout parce qu’elle attendait quelqu’un. Je m’apprêtai à prendre une grosse voix en demandant qui ?! Pas une fleur au moins ?! qu’elle enchainait sur mon déplacement. Laissant de côté temporairement mon renfrognement dû à une petite pique de jalousie, je me concentrai sur ce qu’elle me disait. Je m’étais déplacée pendant son sommeil ça c’était sûr mais je ne comprenais pas très bien le rapport entre le rêve et sa tête. Quand j’ai bougé pendant son songe, je n’aurais en fait pas effectuer un seul mouvement sur sa tête, juste pousser ? J’y comprenais rien, pourquoi il y a une séparation ? … Pourquoi là je ne peux pas bouger comme pendant qu’elle dormait ? Essayer de comprendre me prenait les pétales, j’arrêtai de me les remuer.

Pendant qu’elle tentait de me rassurer sur le temps de floraison en me comparant à d’autres fleurs, je pris conscience que j’avais… froid. Trop occupée avec mes fluctuations d’émotions, je ne m’étais pas aperçue de la baisse de température, la coquille m’en préservait mais maintenant que j’étais dehors, je subissais la fraicheur mais pas question de flancher, j’allais m’y habituer n’est-ce pas ? Grelottante je prenais conscience qu’il n’y avait pas que le climat à l’extérieur. Il y avait des… trucs qui m’effleuraient. C’était fin, ça bougeait et ça me… chatouillait ! C’était quoi ça ?! Trop bizarre. Je tentai vainement d'ignorer ces... choses pour me concentrer sur l'idée de Mëily.

-** Voir ce que tu vois ? ça serait super ! **
Lui répondis je enthousiaste. Un tel partage ne pouvait que me plaire, alors pourquoi avais-je cru percevoir une once de crainte lors de sa proposition ? ** Comme si je pouvais dire non à cette possibilité, mais... je suppose que ça ne sera pas si simple que ça... ? ** En déduisant cela, je fis le lien entre sa petite  anxiété avec l'impossibilité, je cherchai alors à la rassurer ** Si cela ne fonctionne pas , c'est sûr que ça serait très dommage mais... au moins tu auras essayé ** Je savais qu'elle n'avait pas envie d'entendre le mot "échec" et franchement, je n'avais pas non plus envie que cela débouche ainsi mais il fallait quand même l'envisager. Je priai toutefois pour que je ne finisse pas toute ma vie aveugle et sédentaire, parler c'est bien mais pas assez pour être utile à ma sœur. Allez làààà, je veux fleurir moiiii !

Les machins continuaient toujours de me toucher par moment . Je ne savais pas ce que c'était et cela m'agaçait profondément. ** Dis, dis, il y a des, des, jsais pas quoi tout fins qui n'arrêtent pas de me tâtonner ! J'aime pas, tu peux pas les chasser ? Attendant qu'elle analyse ce à quoi j'essayais de lui faire comprendre, ronchonne, je lui demandai ce que c'était, ben oui, ils empiètent sur ma zone quoi ! Et comme on était concentré sur mon corps, j'en profitai ** Et ce froid là, c'est normal ? je ne connaissais pas ça avant, tu peux pas y faire quelque chose ? On vit dans un endroit glacé ou ça peut être pire ? D'ailleurs ça donnerait quoi du pire ? et du trop chaud ? ** Voilà qu'on ne m'arrêtait plus, je me posais une question puis son contraire... Je me forçai à me taire, histoire qu'on se souvienne ce que j'avais demandé...

Mon bien être étant plus ou moins amélioré, mais encore grognon de subir ces aléas, je revenais à la charge sur celle que Mëily devait rencontrer. ** Tu as dit attendre quelqu'un, c'est qui ? C'est important ? Elle ressemble à quoi ? ** La laissant me répondre, je compris que l'attente était un passage obligé. ** Et là tu fais quoi ? Comment tu occupes tes journées quand tu n'attends pas ? ** J'écoutai intriguée, m'efforçant d'imaginer un quotidien que je ne vivrai jamais comme elle. ** Et tu parles beaucoup à des gens comme toi  ? Quels genre de discussions vous avez ? ** Je me demandai ce que c'était une conversation normale, est-ce que je pourrai en avoir une ? Est-ce que j'arriverai à communiquer à d'autre que Mëily ? Je me surpris à avoir cette dernière réflexion, pourquoi aurais je envie de converser avec quelqu'un d'autre ? Je me sentis honteuse, comment avais-je pu avoir l'intention d'être infidèle ? C'était mal, il ne fallait pas que j'y repense.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Mer 15 Fév - 13:24

Même si j'avais posé la question, je n'avais eu aucuns doutes sur le fait que Philëa accepterait immédiatement ma proposition de partager ma vue avec elle. Malgré que je ne savais absolument pas comment m'y prendre, ni si c'était seulement possible, je rangeais l'idée dans un coin de ma tête afin de m'y atteler un peu plus tar. J'aurai pour ça besoin d'un cousin de la famille, qui se nomme Albedo. Ce dernier avait l'habitude de voyager à travers Astrune et il prenait toujours un petit moment à discuter avec moi pour me raconter ces aventures au-delà des murs de la cité à chacun de ses passages dans la capitale. Commerçant invétéré, malgré son tout jeune âge, trente-six ans, il était déjà un vaste recueil d'histoire sur le monde que je ne serai jamais. Il devait forcément en savoir quelque chose où, au moins, en avoir entendu parlé. Le mieux serait qu'il sache quoi faire mais ce que j'espérai au mieux, c'était juste d'être aiguillée sur la direction à prendre afin de pouvoir offrir une vision du monde à ma sœur. Car pour l'instant, à part lui, je ne voyais pas à qui m'adresser pour une telle demande. L'oniromancie pourrait aussi aider en solution de recours mais ce serait cantonner à mes pensées... cela serait-il assez satisfaisant pour Philëa ? Où alors allais-je devoir demander l'aider d'une autre personne de la famille, comme Elizabeth ? Mais je me doutais qu'elle avait forcément plus important à faire que donner la vue à une fleur... Mon regard balayant l'étendue de la cité de Nandis face à moi... Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

Ma tâche m'incombait de rester ici et les rares fois où j'ai eu la possibilité d'en sortir de quelques centaines de mètres maximum au-delà des murailles, je sentais que l'horizon m'appelait à tout abandonner et courir à lui pour que, moi aussi, je puisse vivre de telles aventures. Néanmoins, je me doutais tout aussi bien que, même voilé par le dialecte élégant de mon cousin Albedo, le monde n'était pas tout rose. C'était tout un tas de nuance de gris, identique à ce que je trouvais à la capitale. Ça ne m'enchantait pas spécialement mais je me disais que des gens au-delà auraient peut être besoin d'aide, eux aussi... Bon... il me restait à savoir où le trouver dans la cité avant de m'éparpiller... Mais aurai-je seulement le temps de le faire au vu de la mission qui m'avait été transmise par Sydonie ? Tout cela m'embrouillait l'esprit mais il allait me falloir courir après le temps si je souhaitais tout accomplir. Il me restait là une bonne demie heure à tuer avant que le messager de la Comtesse Vampire ne se présente à moi. Avide des histoires qu'elle allait bien pouvoir me raconter sur mes origines même si j'étais craintive sur le fait de lever le voile brumeux sur celui-ci, de peur de découvrir quelque chose de terrible.

Néanmoins, malgré mes pensées qui s’enchaînaient à toutes allures dans ma tête pour m'organiser le plus proprement possible, je ne laissais aucuns mots de Philëa m'échapper. Cette dernière s'exprimait sur une gêne et avant même d'avoir compris de ce dont elle parlait, j'avais instinctivement passer une main dans mes cheveux pour les placer derrière mon oreille. Ainsi, cela la dérangerait moins.

-**Ce sont mes cheveux qui te chatouillent. Tu es encore petite, ça sera bien moins gênant quand tu auras fleuris et je ferai en sorte de mieux les coiffer dorénavant..** D'ailleurs, à peine j'eus terminé ma phrase qu'elle repartit sur une série de question toutes aussi innocentes que très compliquées à répondre... Comment lui expliquer une sensation de chaleur et de froid ? -**Hmm... ça va m'être très compliqué de t'expliquer ce qu'est le chaud et le froid, Philëa. Mais actuellement, nous somme le matin. Il y a un léger vent, c'est frais. Imagine juste que le froid, c'est beaucoup plus frais que ça, parfois tu en trembles tellement que tu as mal partout. Quant au chaud... je ne saurai pas te l'expliquer avec des mots** Mais doucement, je déposais ma main sur ma tête pour recouvrir Philëa, délicatement, sans la toucher et la laissait ainsi quelques secondes avant de continuer... **Là, tu dois avoir ressentis un peu de chaleur et je ne me trompe pas, je pense, à dire qu'elle est agréable. Si c'est le cas, dis-toi que le chaud, c'est plutôt inconfortable et ça peut aller jusqu'à te déshydrater, te faire transpirer tout ton eau. Je prendrai le temps dès qu'on aura, pour te faire ressentir tout ça... Mais tu n'as rien à craindre, je ferai toujours attention à ton bien être.**

Aussitôt dit, aussitôt je retirai ma main de ma tête pour la laisser respirer à nouveau. En espérant que mes explications plus que bancales allaient lui suffire.. Moi-même je n'étais pas très convaincue par ce que je venais de débiter à l'instant. Mais bon... c'était un tant sois peu compréhensible, c'était sûrement déjà ça...

-**Oui, on attend la venue d'une personne qui viendra à nous quand Sydonie sera disponible pour nous mener à elle. On devrait ainsi en apprendre un peu plus sur notre passé... Mais il me serait compliqué de te la décrire sans que tu n'ai de référence mais c'est une vampire. Je t'expliquerai ce qu'ils sont le moment venus.** Décidément... cette petite fleur pleine d'énergie était décidée à tout savoir sur moi, je ne savais plus trop où me mettre. Il était rare les fois où l'on me bombardait de question de la sorte. Même les enfants des pensionnats pour qui je jouais de la flûte, ou rendait simplement visite de temps à autre, m'en posaient pas autant à la chaîne. Bon après tout, je pouvais absolument le comprendre... dans mon fort intérieur, je savais que j'aurai été plus assommante encore. Je tentais néanmoins à lui mettre un léger freins pour qu'elle ralentisse la cadence. Ne serait-ce qu'un petit peu... -**Il est rare les fois où je n'ai rien à faire... Je n'aime pas avoir un vide dans ma journée, c'est une façon de ne pas me laisser replonger dans des souvenirs désagréables et douloureux. Je n'ai que quelques moments où je peux me poser et méditer, avoir un contact avec d'autres personnes. Notamment le matin, quand c'est plus calme ou en fin d'après-midi avec les enfants quand je suis affectées dans une zone de la ville où il y a un pensionnat. C'est tous les jours différents. J'ai la chance, on va dire, d'avoir une fonction qui n'est pas une routine, qui a toujours des imprévus. Je n'ai pas le temps de me morfondre ou me laisser aller. C'est plutôt positif au final... Même si c'est sûrement cela qui m'a empêchée, à termes, à m'octroyer du temps pour chercher des réponses sur mon passé. Jusqu'à maintenant.**

Bien que je sentis quelques fluctuations dans ses états d'âmes, je n'en relevais aucuns. Je la laissais apprendre à vivre et à se découvrir. J'estimais notamment qu'il était encore trop tôt pour lui soumettre des suggestions afin de modifier certaines façades d'elle-même. Enfin... envers les autres, surtout. Envers moi-même, jamais je lui demanderai de modifier quoi que ce soit de ce qu'elle est. Il était de mon rôle de lui apprendre et l'aider à combler ses lacunes. Cependant, j'avais bien compris qu'elle exprimait surtout une extrême jalousie envers les autres fleurs. Les contacts que je pouvais avoir avec elle désormais... mais elle n'allait pas y échapper, j'aimais trop la nature et l’œuvre de Xiris pour y couper court. C'était un contact que j'avais aussi besoin afin de lier ma foi à celle-ci et m'ouvrir à Erinäe lors de mes séances de méditation malgré qu'elle restait silencieuse. Néanmoins, je restais en quelques sortes convaincues que mes retrouvailles avec ma sœur pouvait être du fait de cette dernière. Ou même pas du tout. Mais je faisais le choix d'y croire.

-**Je suis désolée Philëa.** Avais-je repris soudainement au milieu de ce silence qui commençait à s'installer dans ma tête. **Je ne suis pas spécialement douée pour t'apprendre des choses. Il m'est difficile d'exprimer certaines choses que tu me demandes. D'où la volonté que j'ai de tout faire pour te partager ma vue afin que tu ais une fenêtre sur le monde dans lequel nous sommes toutes les deux. Mais avant cela... je dois m'assurer si cela est possible et si il n'y a aucuns risques pour l'une de nous.**

Marquant un petit vide de silence, mais lourd de sens tant ma crainte d'échouer se faisait sentir, je repris aussitôt pour conclure afin de tenter de ne laisser aucunes possibilité à Philëa de me reprendre sur ce sentiment. Je me sentirai presque contrainte à ne pas m'exprimer dessus tant cela pouvait être une honte pour moi d'échouer. J'avais déjà eu trop d'échec dans ma vie. Jamais je ne raterai quoi que ce soit pour ma soeur maintenant que je tenais enfin un fil me reliant à mon passé et ma famille. Maintenant que des réponses étaient à portées, il était hors de question que je manque l'occasion qui m'était offerte.

-**Je te demanderai juste d'être un peu patiente. Je trouverai une solution et je serai toujours là pour toi... Je t'en fais la promesse.**

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Ven 24 Mar - 17:07

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J’avais désormais le nom des trucs qui m’agaçaient : des cheveux. Si je traduisais bien Mëily, ils m’embêtaient surtout parce que j’étais petite… et qu’ils me laissaient un peu plus tranquille seulement parce qu’elle les avait « coiffé ». Pleins de questions me vinrent d’un coup sur ces voisins de tête mais je fus distraite par ses autres réponses concernant la température. On était le « matin » et je ne savais pas ce que c’était, encore un marqueur de temps a priori et ce moment-là était plutôt frais quand il y avait du vent. J’avais du mal à imaginer que le froid était encore plus frais que maintenant, mais j’étais sûr que je l’aimerai encore moins que le frais. Soudain, je me sentis mieux, Mëily m’expliqua que c’était un peu de chaleur. Je ne savais pas comment elle avait fait pour m’en donner mais c’était trop bien. Pareillement, j’eus du mal à imaginer les sensations que procurerait du trop chaud. Le climat que j’aimais disparut presque instantanément. Elle avait pas dit qu’elle ferait attention à mon bien être ?! Je protestai au changement** Qu’est-ce que tu fais ?! tu peux pas maintenir la chaleur comme tu faisais juste avant ? j’étais bien moi ! ** suppliai-je. ** Et si tu veux être parfaite, tu devrais aussi faire partir tes cheveux, ta tête n’a besoin que de moi. Mais si tu tiens vraiment à garder ces machins qui chatouillent, mes racines peuvent peut-être faire l’affaire pour les remplacer… **

On attendait quelqu’un pour aller voir une Sydonie. Je me demandais qui était ce quelqu’un qui ne portait pas de nom, le pauvre ! On devrait peut-être lui en trouver un ? Mais cela ne semblait pas préoccuper Mëily, cela m’étonna d’ailleurs beaucoup, je pensais que c’était important d’avoir une vraie nomination, mais non, elle semblait plus concentrée à vouloir des informations sur notre passé… ou alors il en avait un mais ce n’était pas la peine de le citer, ce qui ne me paraissait pas très gentil non plus, à son poste elle devait connaitre tous les gens du coin non ? Cela m’intriguait. Cette Sydonie était une vampire, je ne savais pas que c’était mais apparemment ce n’était pas le moment pour me l’expliquer… Mëily m’indiqua ne pas aimer ne rien faire, je ne saisis pas tout de ses occupations mais ça avait l’air bien de ne jamais attendre, surtout qu’elle disait que ce n’était jamais similaire. Vivre ses aventures tout le temps m’excitais : j’allais apprendre plein de choses accompagnée de ma sœur, ainsi je serai vite opérationnelle pour l’aider. Emballée, je me disais même que je rassemblerai les informations nécessaires pour ternir les autres fleurs afin qu’elle n’admire que moi… Je serai définitivement la meilleure des fleurs !

Mëily était inquiète de ne pas bien m’enseigner. ** Moi je trouve que t’explique bien ! C’est sûr que ça serait plus simple si je voyais aussi mais chaque chose en son temps c’est ça ? je patienterai. J’ai bien compris que c’était parfois difficile d’obtenir ce qu’on voulait ** Je me voulais rassurante, qu’elle ne stresse pas. Je disais ça mais j’avais quand même hâte de découvrir le monde et notamment d’écarter les autres fleurs de mon chemin, ainsi que les cheveux…

Je m’apprêtai à demander s’il y en avait encore pour longtemps à attendre l’arrivée du quelqu’un quand une nouvelle sensation étrange me traversa. Ce n’était pas comme les cheveux, c’était global sur tout mon être, une sorte de vibration, intenses en plusieurs fois. ** C’est quoi ça ? c’est toi qui fait ces pulsations bizarres ? ** Pour moi c’était juste mystérieux, mais l’attitude de Mëily me fit comprendre qu’il y avait quelque chose d’anormal  ** ça vient d’où ? tu fais attention hein ?** j’essayais de rester calme, je craignais un danger. Je voulais de l’action mais pas de risques. Les sens en éveil, j’espérais pouvoir être d’une quelconque utilité sur d’autres imprévus.

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MessageSujet: Re: Retour vers le passé   Retour vers le passé Icon_minitime1Jeu 6 Avr - 16:46

Aussitôt avais-je retiré ma main de ma tête que Philëa s'en plaignit. Bien évidemment, elle pouvait pas se rendre compte qu'il me serait impossible de me tenir ainsi en permanence et il n'était vraiment pas question non plus de porter un chapeau ou un casque avec elle à présent fixée à mon crâne. Une coiffure fera l'affaire à l'avenir pour que mes cheveux ne la gêne pas mais je n'y pourrai pas grand chose. Aussi songeai-je que, une fois plus grande, ces derniers ne lui poseront plus aucuns soucis. Soit, c'était quelque chose à laquelle je ne pouvais pas répondre dans l'immédiat et qu'elle allait devoir pour le moment s'y habituer. Elle était encore si petite... Je me demandais bien qu'elle taille elle allait avoir à maturité. Commençant à me demander si je m'étais pas précipitée à la coller sur le sommet de ma personne si jamais elle devenait à m'écraser de son poids. J'aurai l'air bien sotte...

Néanmoins, Philëa se mit à suggérer quelque chose que j'avais en horreur : Me débarrasser de mes cheveux. Il en était hors de question ! Je me débrouillerai pour que cela devienne le cadet de ses soucis mais, pour rien au monde, je les ferai couper. Elle me suggéra même une idée à elle mais... Je n'avais même pas envie d'essayer ne serait-ce que d'imaginer la tête que des racines me feraient si elles remplaçaient mon cuir chevelu. Autant m'isoler au fin fond du monde. Sous terre littéralement !

-**Non, je ne retirerai pas mes cheveux mais ne t'en fais pas, je ferai en sorte qu'ils ne te dérangent pas quand je pourrai prendre le temps de le faire** Lui répondis-je alors tout en passant mes mains dans mes cheveux pour les tirer et refaire ma tresse afin de dégager l'espace autour de la petite fleur. **Ça devrait déjà aller un peu mieux maintenant... que je les ai replacé correctement.**

Terminant de boucler le nœud à l'extrémité de ma tresse, ma sœur se mit désormais à me rassurer sur ma manière pédagogiquement maladroite d'expliquer les choses. Je sentis un léger soulagement me traverser suite à cette déclaration... Il était compliqué de démontrer ces choses là par des mots alors que l'on avait jamais acquis le sens de la vue... Il m'était d'autant plus nécessaire, désormais, que je parvienne à accomplir la promesse que je venais de lui faire. Ça me tenait à cœur de partager ma vue avec elle afin qu'elle puisse mettre des mots sur ces concepts atrocement abstrait pour elle en ce moment. Il sera d'autant plus facile pour nous de nous comprendre. Mais au final, je me demandais bien si ce ne serait pas elle qui allait pouvoir me venir le plus en aide à terme ?

D'un ton calme, alors que j'avais étrangement du mal à me concentrer pour boucler le nœud de ma tresse, l'air ambiant commençait à être très lourde, comme si quelque chose tentait d'y saper toute l'oxygen. De la fascination ? De la surprise ? Mais je me sentais clairement de moins en moins bien... **Merci de me rassurer, je pensais vraiment... mal m'y prendre pour te répondre. Mais je tenterai de faire tout cela le plus rapidement possible, c'est promis.** Parvenant enfin à achever ma tâche, je laissais à nouveau ma couette pendre sur mon buste alors que je cherchais du regard autour de moi pour ce qui pourrai provoquer cette sensation. C'était un mélange... si dense, si lourd et... apaisant à la fois ? Tout me portait à croire que cela venait d'entre les murs du château.

Mes yeux balayant toutes les fenêtres et ouvertures, je commençais à m'approcher doucement de la source. Un frisson terrifiant me traversa soudainement tout le corps, à en faire s'arrêter net mon cœur lorsque je sentis cette soudaine vague de panique qui se manifesta par un bruit fracassant et les gardes qui se mirent à se déplacer dans tous les sens. L’atmosphère était devenue lourde. À tel point que j'aurai pu oublier de respirer tellement mon empathie se faisait appâter par celle-ci. Je captais aussi des hurlements lointain. Quelque chose de terrible venait d'arriver.

Passant une main sur ma ceinture, serrant les dents et les poings, m'assurant que mes épées étaient prêtes à être sortie aux moindres mouvements suspects, je me dirigeai vers la porte menant au couloir d'un pas rapide. **Non, ce n'est pas moi... Il s'est passé quelque chose. Tout le monde panique... Tu ressens toi aussi cette émotion qui envahit l'espace ?**

Les gardes postés dans les jardins étaient désemparés. Des ordres et des cris étaient lancés dans toutes les directions et je voyais bien dans leurs regards qu'ils n'avaient aucunes idées de quoi faire et étaient tout aussi choqués les uns que les autres. Mais que c'était-il passé bon sang ?! Malgré leur entraînement à être préparé à des situations d'une certaine gravité, ils se retrouvaient tout de même démunis, pour la majorité. Passant à côté d'eux pour regagner le couloir, je ne pouvais rien faire si ce n'est que de les aider à reprendre leurs esprits et maintenir leur rôle. Tout cela dans un simple regard qui en diraient suffisamment assez pour qu'ils le comprennent. Je n'étais pas habilitée à leur donner des ordres mais je pouvais les soutenir, les encourageant alors à se ressaisir.  

Ni une, ni deux, assaillie par ce tsunami d'émotion, je me mis à courir lorsque j'avais pénétré le couloir, le remontant à toute allure. Bien que ce dernier me sembla plus long soudainement, je finis par arriver, le soufflé couper devant la scène qui s'offrit à moi.

[Out : Althéa et Philëa quittent les jardins => ~ICI~]

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