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 Valsyra

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Valsyra
Valsyra
Récits : 4
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MessageSujet: Valsyra    Valsyra  Icon_minitime1Jeu 2 Nov - 20:42

~ Mon identité ~

~ Prénom : Valsyra
~ Surnom : Gradon

« 'Tention au Gradon ! Resté pas près d.... » Furent les derniers mots de Lothaire, vieux pêcheur de Chaara-Khole, avant d'être happé par les fonds marins dans un fracas assourdissant. Depuis ce jour là du mois de Nero, il y a une dizaine d'années, une légende persistait sur l'histoire qu'un monstre marin rôdait aux alentours des îles et emmènerait dans les fonds tout pêcheurs imprudents. Néanmoins, depuis lors, la bête ne fut plus jamais aperçue dans les environs. Certains doutaient du mythe. D'autres la recherchaient. Certains lui louait un culte tandis que les plus cupides en faisaient leurs fonds de commerces touristiques. Mais, la question demeurais toujours : Existait-elle vraiment ?

~ Âge : Environs 35-40ans
~ Jour & Mois de naissance : 5 Philia de Vita
~ Sexe : Femelle
~ Race ou nature : Dragon de Hondia

~ Lien : Nẽferis Endel
~ Alignement : Loyale Mauvaise

~ Lieu de naissance ou de création : Hondia
~ Lieu où vous vous trouvez actuellement : Terre du Phénix

~ Classe : Sorcière Kaïliste



~ Qui suis-je ? ~

~ Conception : (Rédigé par Nẽferis Endel)

Ce matin-là, Dryskira, ma dragonne, était particulièrement nerveuse. Toutes mes tentatives d'approche se soldaient inéluctablement par un échec. Cela faisait déjà plusieurs cycles maintenant, qu'elle se montrait plus récalcitrante au fait de s'alimenter. En tant que fille de dragonniers avertie, je devinais combien sa frustration s'était nourrie de son handicap. Mais avions-nous vraiment le choix ? Nous subsistions en paria dans un vide sanitaire plongé dans l'obscurité, et si bas de plafond que la claustrophobie nous prenait peu à peu aux tripes. J'ignorais de quoi demain serait fait, pourtant, à défaut de ne pouvoir lever les bras dans un espace aussi exigu, je me refusais de les baisser ! Une destinée d'envergure m'attendait, et j'étais convaincue que Dryskira y avait une place de choix.

Au cours de l'heure qui suivit, la princesse Iliyasviel suscita l'ire de Drysgissa. Celle-ci anéantit la fosse qui recouvrait sa prison. Sous la domination de sa puissance, notre refuge se lézarda, nous contraignant à fuir. Poursuivis par un éboulement, nous nous précipitâmes vers les seules sorties qui subsistaient. Effarées, nous découvrîmes l'ombre de la mère couveuse fendant les airs. Un grondement profond semblable au tonnerre fit office d'inspiration, et l'instant d'après, la cendre tourbillonnait... Une tour venait d'être pulvérisée, puis une seconde, et encore une autre ! Drysgissa n'en voulait pas seulement à Iliyasviel, mais également à tous ceux qui s'étaient rangés derrière elle. L'espace d'un moment, la fureur que me communiqua le regard de cette mère dragon dévoyée, trahie, me renvoya à Mystiül. Je compris alors que seule la destruction de Hondia serait à même d'étancher sa soif de revanche.

Bien que j'entretins moi-même quelques griefs à l'égard de la couronne, je ne pus guère me résoudre à la laisser détruire notre nation. Prestement, je sollicitai Dryskira afin que celle-ci m'aéroporte jusqu'au siège du dôme chrysocale. Mais n'écoutant que son instinct, la dragonne se lança à corps perdu sur sa génitrice ! D'une taille ridiculement inférieure à sa proie, je la vis pourtant arracher l'une de ses écailles avec une hargne féroce. Accrochée au cou de sa mère, Dryskira se moquait bien de ce qui pouvait lui arriver. Mais avant qu'elle ne pût se repaître de son sang, d'un violent coup de patte, maman dragon délogea son assaillante, la happa de ses immenses mâchoires, la broya, puis la secoua frénétiquement ! Je m'entends encore implorer son nom, la main tendue dans sa direction. Et quand enfin elle fut recrachée, il ne restait de Dryskira plus qu'une carcasse brisée.

Avachie au sommet d'une des tours survivantes, la tête suspendue dans le vide, j'assistai à sa liquéfaction juste avant que le souffle de sa génitrice ne la pulvérise ! La retrouvant alors au bas des marches, agonisante, je m'en remis à la seule chose que je possédais, le dé que Vi, la déesse du Chaos, me confia. "Le mystère de l'ombre" s'illustra, et les ailes de Drysgissa se détachèrent dans un torrent écarlate ! Et quand le sang de Dryskira nappa l'objet divin qui demeurait au sol, un lien d'un nouveau genre se tissa entre la dragonne mourante, et moi.

Un feu sauvage s'immisça en moi, irradiant d'abord mon esprit, avant de ruisseler le long de ma colonne vertébrale. Une sensation cependant bien vite remplacée par une souffrance abjecte ! Alors l'obscurité m'enlaça en une mélodie d'os qui se rompent.

Quand je revins à moi, je n'imaginais point reparaître en ce monde. La présence de Dryskira finit toutefois par me convaincre, et m'apaiser. À mon instar, la dragonne allait bien, et avait par ailleurs compris bien avant moi la raison de notre survie. Ce fut à ce moment précis que je l'entendis pour la première fois. Sa voix suave résonna dans mon esprit comme le tintement d'une tige d'argent sur la surface d'un verre en cristal. Ainsi elle me confia que les arts curatifs du soigneur avaient guéri nos deux corps. Liées à la vie à la mort ! Ce fut sa manière à elle de nommer le phénomène. Et bien qu'elle me remercia pour ma dévotion, la dragonne insista bien sur le fait qu'elle ne souhaitait plus guère répondre à l'appellation de Dryskira. J'en fus surprise... Car il me sembla ô combien judicieux de faire honneur à sa génitrice en l'étiquetant de ce patronyme.

Je sus alors que notre savoir sur les dragons était bien loin de l'objectif que nous nous étions fixé. Dryskira... enfin, ma dragonne, en voulait terriblement à sa mère. D'une part pour avoir occis ses frères et sœurs, mais aussi et surtout, pour les blessures qu'elle avait pu lui infliger. Bien sûr, Drysgissa ne l'avait point fait par exprès, un détail qui pouvait certes revêtir une certaine importance chez le commun des mortels. Mais pour mon alliée à écailles, ce n'était qu'une provocation qui devait être châtiée ! Un fait dont j'ignorais tout, jusqu'à ce qu'elle ne saute au cou de la mère couveuse. Suite à ces confidences, la dragonne me révéla son identité ; Appelle-moi Valsyra ! Je lui rétorquai avec la même bestialité ; Appelle-moi Nẽferis !

Jusqu'alors, Valsyra ne me connaissait que sous le prénom d'Ireglyn. Et maintenant que les vérités intimes étaient mises à nues, nous ne cessâmes de nous découvrir. Par ailleurs, il était bon de savoir que Valsyra signifiait : Rage au cœur, en langue draconique.



~ Description Physique :

Forme Dragon :

Suite à la transformation qui la muée en la fière dragonne qu'elle est aujourd'hui, Valsyra se présentera à vous fièrement, revêtue de sa peau écailleuse d'un blanc immaculé. Des écailles acérées tout le long de son corps et qui, d'une manière bien étrange, se muent en plumes sur l'extrémité de ses ailes. Malgré d'immense membranes de peau visible quand elle les déploiera, elles seront majoritairement recouvertes de ces écailles-plumes. D'ailleurs, pour les plus observateurs, ils pourront alors remarquer une déformation à son aile gauche. Une cicatrice d'une blessure qu'elle reçu à sa naissance même. Cette dernière l'ayant alors handicapée à une aile. Non pas qu'elle l'empêchait de voler mais qu'elle ne pouvait la refermer entièrement comme la seconde. D'un côté pratique, ce handicap c'était parfois transformé en toiture de fortune pour Neferis pendant les intempéries et quand ils avaient besoin de faire une halte dans leurs trajets.

Néanmoins, en-dehors de cette couleur éclatante, le plus perturbant chez cette dragonne, ce seront ses yeux. Brillant d'un bleu azure intense. Presque spectrale. Donnant l'air qu'une énergie sinistre se dégageait de ses pupilles. Son attention déposée sur vous, provoque bien souvent un malaise palpable. Quant bien même des individus lui trouverait une beauté particulière à Valsyra, la majorité la craignent et font tout pour esquiver son regard. Ce même regard qui vous sonde au plus profond de votre âme. Si perçant qu'il vous en glacerai le sang. Et même si Valsyra n'est pas encore à sa taille adulte, qu'elle n'atteindra que dans plusieurs années encore, sa présence est pesante. Son aura se fait ressentir.

Et malgré qu'elle soit encore très jeune pour son espèce, elle n'en n'est pas moins imposante et intimidante. Sur ses quatre pattes, le sommet du dos de Valsyra atteint les deux mètres vingt. En longueur, du bout du sa gueule à la pointe de sa queue, nous atteignons aisément les neuf mètres. Sa tête et son cou comprenant un bon deux mètre de sa taille. Trois autres mètre pour la longueur totale de sa queute, parsemée de pointe tranchante et très employée au combat, balayant avec force tout ce qu'elle trouvera sur sa trajectoire. Et quatre mètre pour le reste du corps massif parsemés de ses écailles tranchantes. Seul le dessous de son corps n'en possédait pas mais n'en était pas non plus un point faible. Au-dessous de ces armures d'écailles, les dragons sont aussi connus pour une peau solide et difficile à trancher. Des armes performantes sont généralement les plus efficaces contre eux.

Mais un autre détail physique particulier sur Valsyra se trouvait au niveau de sa tête, entre ses deux yeux : Une pierre précieuse bleutée brillant d'une lueur surnaturelle. Déployant une sorte d'onde sur le long de son cou, comme si des veines se faufilait sous ses écailles. Celle-ci n'existait pas à sa naissance et est survenue qu'après sa mue. Mais il est fort à parier que celle-ci existe uniquement grâce au lieu unissant intiment et profondément Neferis et Valsyra.

Forme humanoïde :

Pour des raisons plus qu'étrange, Valsyra a acquis la possibilité d'altérer son corps et se muer dans une enveloppe humanoïde, prenant exemple sur Néferis. Mais par pure fierté de Dragon, elle se refusait donc de pleinement paraître comme l'un de ces innombrables cloportes. Au-delà de mimer l'apparence de la mortelle qu'elle estimait le plus, la seule qui méritait son respect et dévouement, la dragonne laissait paraître ses attributs dont elle était le plus fière paraître aux yeux de tous. À défaut de pouvoir se transformer complètement, elle ne pouvait modifier la couleur qui la caractérisait le mieux: Le blanc et le bleu azur.

D'une longue chevelure d'un blanc immaculé surnaturel, Valsyra affichait un visage à la fois doux et séduisant, de par la peau d'un ton très pâle mais que l'on sentait être irréel, presque angélique malgré la créature mystique qui se voilait derrière cette illusion, qui se révélait alors par les quelques bribes de peau écailleuse parsemant ses joues et front ou une grande majorité de son corps, essentiellement du haut au bas du dos. Son regard d'un bleu azur perçant, comme si des étoiles s'y étaient logées, vous sembleront vous sonder au plus profond de votre âme. Il était par ce fait difficile d'esquiver son regard. Un regard qui pouvait avoir une intention plus que sinistre si par malheur elle avait une petite faim passagère. Il n'était pour elle pas compliqué de s'amuser avec ses proies sous cette forme, même si elle n'était pas capable d'user de ses pouvoirs draconique. Elle n'en restait pas moins dangereuse. Il suffisait alors de laisser parler ses petites griffes acérées à ses mains et d'une queue d'un bon un mètre cinquante. Néanmoins, une faiblesse physique se situant à son bras gauche, à son épaule précisément, l'empêchait d'en user pleinement comme elle le souhaitait. Cette métamorphose ne pouvant pas faire disparaître les stigmates d'une blessure terrible qu'elle eut à subir.

Mais ce qui la démarquait particulièrement des autres espèces humanoïdes étaient ces deux grandes cornes sur les côtés de son crâne, ornées d'une couronnes d'écailles, avec cette pierre précieuse au milieu de son front. Luisant d'un bleu aussi intense que ceux de ses yeux. Souhaitant que, à quiconque s'aviserait à l'en approcher d'un peu trop près, sois au fait que la reine des lieux, c'était elle. Il était donc préférable de mettre un genou à terre, au minimum.

Car oui, malgré son apparence avenante, il était toujours bon de se souvenirs la présence de la prédatrice qui gisait en son sein. Cette forme humanoïde n'avait vu le jour que pour une unique et bonne raison : Se nourrir. Il n'y avait que par ce moyens qu'elle était capable d'à nouveau apprécier la viande qu'elle aurait chassé au préalable ou qu'on voudrait bien lui servir. En grande quantité. Sa forme draconitique ayant subis un fort traumatisme à sa naissance, à peine sortie de l'oeuf, avait perdu toute faculté à pouvoir se sustenter d'elle-même. Bien que Neferis avait toujours pris un soin particulier à ce qu'elle puisse avoir tout ce dont elle avait besoin, au bout d'un moment, sa fierté avait pris le dessus. Après tant de temps à cracher sur son ego à manger des aliments réduits en bouillie et en faible quantité, Valsyra ne pouvait que voir sa fierté blessée gonfler, encore et encore.

À l'instar du lien qui s'était formé entre sa compagnon et elle-même, cette capacité de changer de forme pour se nourrir lui fut offerte par le Chaos qui avait pris place au seins de Neferis. Ce fut alors une bénédiction pour la fière dragonne qui, du jour au lendemain, s'empressa de demander à Neferis d'apposer sa main sur le cristal ornant son crâne. De ce fait, son esprit avait sondé entièrement le corps de l'efle afin d'en étudier les moindres détails et d'imiter ce dernier pour se muer elle-même à son tour, sans pour autant être un clone de cette dernière.

Note : Sous cette forme, Valsyra sera incapable d'user de ses pouvoirs draconique. Néanmoins, elle ne restera pas sans défense puisqu'elle possédera toujours son infravision et ses sens développés puisqu'ils resteront ceux de son corps d'origine. Dans ce corps là, même s'il est plus frêle, Valsyra possédera une force plus grande qu'un humanoïde classique. Exemple : Son coup de poing peut fissurer un mur de pierre. Et elle sera notamment très agile lui permettant de courir vite, bondir haut et loin et avoir une certaine maitrise du combat au corps à corps. Ce qui lui serait extrêmement utile pour fendre sur ses proies lors de ses diverses chasses et d'user habilement de sa queue et des pointes/écailles coupantes s'y trouvant tout du long.



~ Description Psychologique :

Comme n'importe quelle histoire, légende ou conte vous le dira, un Dragon, c'est imbu de lui-même et empli d'une fierté presque maladive envers la race qu'elle représente. Ce trait de caractère est ancestrale chez ces créatures mystique et Valsyra n'y fera pas faux bond. Sa fierté , elle y tenait et la faisait sentir de biens des manières. Elle n'hésiterai pas à faire ressentir à quiconque qu'elle était supérieure à tout ce qui l'entourait. Car même si elle faisait preuve d'une grande sagesse lors des discussions télépathique avec Neferis, lui étant souvent de bons conseils même si cette dernière savait pleinement se débrouiller sans, Valsyra était pleine de suffisance et d'orgueil avec le reste du monde.

Oh évidemment que si, elle aurait pu être plus adoucie si sa naissance n'avait pas été si calamiteuse et que son ego n'avait pas été offensé de la sorte. À peine fut-elle sortie de son cocon qu'elle était malmenée, blessée et affaiblie sans pouvoir se défendre. Une honte colossale pour elle. Malgré toute la reconnaissance qu'elle éprouvait pour la haute-elfe, cela avait été comme une sorte de traumatisme pour elle d'avoir dû subir un tel bichonnage. Alors lorsqu'elle fut enfin capable de se muer en humanoïde et d'enfin pouvoir se nourrir d'elle-même, elle ne s'en était nullement privée. Libérant alors toute sa frustration nouée au fond de son être. Il était alors temps pour elle de montrer sa supériorité et de mener à bien la quête qui leur avait été confiée via le lien unique entre Neferis et Vi.

Autant sous forme dragonne que humaine, quiconque aura son attention se sentira comme face à un mur de mépris malgré la beauté mystique qu'elle possédait. Et ça, voir ce monde détourner le regard face à elle, courber l'échine ou s'agenouiller, elle aimait. Flattant son ego surdimensionné. Néanmoins, malgré ce côté oppressant de sa psyché, Valsyra était plutôt de nature calme. À quelques exceptions près. Seule la faim la rendait irritable ou une créature se montrant insolente avec elle, prête à en venir aux crocs très rapidement avec cette dernière. Démarrant au quart de tour pour directement s'imposer comme la dominante des lieux.

Cependant, la seule personne qui avait le privilège de pouvoir la taquiner et lui envoyer des répliques cinglantes sans risquer de passer entre ses griffes ou démembré par un coup de queue, c'était notre chère Néferis. Il lui arrivait certes de se montrer un tantinet acerbe, elle n'allait jamais au point de la blessé ni dépassé les bornes avec elle. Car après tout, elles étaient comme des sœurs, même si d'espèces bien différentes de milles façons mais liée depuis quelques millénaires.  




~ Suppléments ~

~ Particularités propres à votre espèce ou votre nature :

Valsyra est un dragon d'une lignée pure issue de Hondia, bénie par l'Ireglyn. Sa nature de prédatrice lui confère de ce fait des sens développés, une infravision ainsi que le sang froid, ce qui était paradoxal de part la taille qu'elle faisait. Même si elle faisait partie des plus petites de son espèce à cause de sa croissance qui fut altérée par les blessures reçues à sa naissance. Elle est aussi insensible à la magie et ce n'est uniquement que grâce au lien l'unissant à Néféris qu'elle pu être soignée quand son amie se vit prodiguer des soins magiques après le combat à Hondia.

Comme toutes créatures de son genre, elle possède donc une souffle draconique inné qui lui est propre. Néanmoins, lui aussi est soumis au aléas des saisons et des éléments qui lui sont liés ainsi que le don de l'Ireglyn qui lui a été conféré :

Don de l'Ireglyn :

Contrairement aux membres de sa fratrie, qui se compte aux nombres de cinq, elle n'a pas bénéficié d'un don élémentaire lié aux saisons. Au lieu de cela, elle a la capacité d'aspirer les pouvoirs des dragons mourant proche d'elle, dans un rayon d'une bonne vingtaine de mètre. C'est pour cela qu'elle pu absorber les éléments de chacun de ses frères et soeur qui étaient tous collés à elle au moment du drame dans la fosse à Dragons de Hondia. Les capacités de sa mère, elle ne pu pas les absorber car elle avait périt bien trop loin d'elle.

Compte tenu des blessures qui lui ont été infligée à la naissance, Valsyra ne pu expérimenter ses pouvoirs que très tard dans sa croissance. Ainsi, de ce fait, son don s'était dérèglé. Ne fonctionnant plus comme il le devait. Ce dernier s'était intimement lié aux mois qui régulaient le temps écoulé ainsi que les éléments qui leurs étaient liés.

Mois de Gaïa : Elément de la Terre :

Souffle sismique: Ce souffle ne peut se faire uniquement que si Valsyra à au moins deux de ses pattes visées au sol. Elle grondera ou hurlera suivant la fureur de l'instant. Le sol devant elle, une attaque en cône, sur une centaine de mètre, se mettra à trembler pour un grondement classique. Pour un hurlement, il se fissurera, s'enfoncera ou se soulèvera comme un véritable tremblement de terre localisé.

Mois de Nero : Elément de l'Eau :

Souffle freezien: Plus l'air ambiant est humide, plus le souffle sera froid et dense! Au maximum de son effet, ce dernier a tout d'une avalanche capable de coucher un jeune pin. Les débris de glace qui parsèment cette masse neigeuse, ne font que la rendre plus mortelle encore! Au minimum de son effet, le souffle s'apparentera à une brume rafraîchissante. Sans risque pour la victime.

Mois de Anemos : Elément du Vent :

Souffle orageux: Après une profonde inspiration grondant comme le tonnerre, Valsyra déchaine une bourrasque d'une puissance de 200 km par heure, directement sur ses ennemis. S'y ajoute également plusieurs impacts de foudre de force modérée, brûlant les chairs et chauffant le métal.

Mois de Pyros : Elément du Feu :

Souffle volcanique: A cause de son problème de trachée, Valsyra ne peut plus cracher le feu comme un dragon digne de ce nom. Mais en prenant le temps de le préparer, soit environ 45 secondes, ce dernier se manifeste sous la forme d'une explosion pyroclastique. En général, la dragonne le génère depuis les cieux, et le libère à plus de 30 mètres du sol afin de garantir une zone d'effet maximale!

Mois de Vita (Mois fort. Son mois de naissance) : Elément de la Vie :

1. Souffle d'Abyssia: L'air s'échappe de la bouche des mortels situés dans la zone d'effet, pour s'engouffrer dans la gueule de Valsyra, alors grande ouverte. Les gens s'étouffent sans être en mesure de pouvoir reprendre leur souffle. Cela a pour effet premier de soigner la dragonne par le fait de se repaître de la vie! La privation d'air peut s'étendre jusqu'à 2 minutes.

2. Souffle de la vie: Valsyra méprise les mortels sur bien des sujets, mais pas autant que leur côté orgueilleux. Aussi a t-elle concocté cette aptitude pour les châtier comme il se doit! En brumisant l'air ambiant par la douce odeur de l'esprit de Vita, la dragonne génère des mutations chez ses victimes. Consumés par les feux même de la création, les mortels touchés assistent à l'apparition de branchies sur leur cou, d'os ou de côtes supplémentaires le long de leur dos, à la poussée de nouveaux organes, ainsi que des défense immunitaires si puissantes que leur nouveau corps, souffrant et difforme, se refusera de mourir. Evidemment, ce sort n'est pas irréversible est peut être soigné par un médecin usant de magie pour en annuler les excroissances et malédiction du corps de la victime.



~ Ce que vous aimez : Elle-même. Chasser et jouer avec ses proies. Neferis. Sa forme humanoïde même si elle se répugnait à s'abaisser aux rangs des humains qui pullulaient dans cette cité.

~ Ce que vous détestez : Les êtes inférieurs en dehors de Neferis qui se prennent pour plus qu'ils ne sont. Hondia et son peuple.

~ Vos peurs : D'être asservie et enfermée comme une vulgaire bête de reproduction.

~ Arme(s) : Elle-même.

~ Signe(s) particulier(s) : Elle ne possède pas de signe particulier. Elle EST le signe particulier de Neferis, celui que jamais personne ne pouvait voir et qui, généralement, si ce moment venait à survenir, ils étaient déjà condamnés.

~ Points forts : Paradoxalement, Valsyra est de nature sage et calme tant que la faim ne la tenaillait pas. Patiente et observatrice et qui, même si cela mettait une trempe à sa fierté, était douée pour venir en aide à son amie quoi qu'elle ait en tête en suivant ses directives.

~ Points faibles : Prompte à une destruction dévastatrice et ne fait que rarement dans la finesse. Que ce soit pour juste réduire en bouillie un individu ou attaquer un convoi. Elle en foutait toujours partout. La retenue, elle connaissait pas.



~ Mes secrets ~


~ Pouvoirs :

En tant que classe de type Sorcier Kaïliste, Valsyra possède des sorts de capacités physiques altérant son corps pour le combat et des conjurations magiques. Là aussi, de part son don de l'Ireglyn déréglé, elle voit ses capacités se muer en fonction des saisons qui passent et de leurs éléments.

Mois de Gaïa : Elément de la Terre :

Spoiler:

Mois de Nero : Elément de l'Eau :

Spoiler:

Mois de Anemos : Elément du Vent :

Spoiler:

Mois de Pyros : Elément du Feu :

Spoiler:

Mois de Vita, son mois fort de naissance : Elément de la Vie :

Spoiler:

Ainsi que 1 sort d'invocation unique (de type "Armure") : La Dernière Ombre : Tout individus se trouvant dans l'ombre de Valsyra, sera incapable de la blesser de quelque manière que ce soit. Elle sera donc pratique si elle décidait de voler haut afin de l'étendre et se protéger d'une unité d'arbalétrier avant de plonger sur elle, par exemple. Que ce soit à terre ou au sol, du moment que la partie du corps, arme ou sort menaçant se retrouve lancé dans son ombre, il devient inoffensif. Néanmoins, si le ciel est nuageux ou que cela se passe pendant une nuit sans lune, ce passif ne fonctionnera plus à moins qu'elle use d'une lumière improvisée pour la projeter.



~ Utilitaires ~

~ Ma couleur utilisée : Dodgerblue ~ #1E90FF



~ Origine, Désir ou Mystère ~



~ Le premier pas : Surprise, surprise. Je m'immiscerai dans le Rp en question le moment venu !





~ Une pensée personnelle à faire partager ? ~

~ Votre petit mot : Grrrrrr !



~ Statut ~

~ En cours/Terminé/En attente ~
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Valsyra
Valsyra
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MessageSujet: Re: Valsyra    Valsyra  Icon_minitime1Ven 3 Nov - 23:36

~ Biographie & Histoire :

Acte 1 : Prématurée.

Ce fut dans un fracas assourdissant et une douleur intense que tu pris conscience dans ce monde. Pour la toute première fois, tu avais pris vie, tu expérimentais toutes les sensations possible d'une seule et unique fois. Ton cœur battant la chamade. Ton souffle brûlant semblant arracher ta gorge à chaque inspiration. Des odeurs indéfinissable envahirent tes narines. Un goût alléchant et à la fois effrayant s'écoulait sur ta langue et le long de ton œsophage. Tu avais peur. Tu avais aussi envie de lutter, emplie d'un courage. mais tout cela était des concepts que tu étais incapable de comprendre.

Tu peinais à saisir ce qu'il se passait présentement. Mais ce que tu ignorais, c'était que à peine née, tu étais déjà en train de mourir ! Tu étais incapable d'agir, tu étais faible, un minable nourrisson qui aurait dû avoir besoin de sa mère pour se mettre sur ses pattes les premières heures. Mais là, tu ne pouvais pas y compter. Tu n'étais rien. Tu as dû compter que sur ton instinct pour te sauver la mise. Une patte après l'autre, je t'ai extirpé de ce bourbier. Je t'ai tiré le plus loin possible, à l'aveugle. Seules quelques couleurs s'agitaient devant tes yeux humides et laiteux. Tes oreilles étaient constamment prises d'un bourdonnement intense et ton corps semblait tomber sans cesse dans un vide sans fin. Tu n'avais pas conscience que tout le monde y était passé. Que ta propre mère avait tenté de t'assassiner. Elle était censée te chérir ! Mais c'est moi qui t'ai sortie de là. Tu ne dois m'écouter que moi en cet instant sinon, tu es morte !

À force de te traîner de toutes mes forces, tu ne pris point garde à ton aile blessée. Complètement brisée même. La gauche ne fonctionnait plus et tu te doutais bien que tu n'allais pas pouvoir compter dessus pour fuir. Fuir était pour le moment ta seule solution afin qu'elle s'en remettent. Mais même avec du temps, tu ne savais pas si tu serais capable de survivre dans ce lieu. Tu peinais déjà à te rendre compte de ce qu'il t'arrivait et à comprendre ce que tu pouvais bien foutre ici ! Néanmoins, la seule chose sur laquelle tu pouvais te permettre de t'accrocher pour le moment, c'était sur moi ! Tu n'avais que moi, la seule force qui pouvait te permettre de survivre et amener, le moment venu, ta vengeance sur ceux qui t'avait mis dans cet état !

Malheureusement, tu étais trop faible. Trop chétive pour réussir à mener ta première quête à bout et le néant te rattrapa assez vite malgré les quelques petits mètres que tu avais réussi à parcourir de la sueur de ton front pour t'éloigner du danger. Tu avais donc céder à la facilité d'entrée de jeu. Tu décidais déjà d'abandonner, souillant d'entrée ta propre fierté dans la boue. Mais si tu parvenais alors à revenir à toi, à parvenir à te remettre d'aplombs, tu te jura de mettre à feu et à sang ce lieu. À commencer par celle qui t'avait mis dans cette état. Ta propre génitrice.

Acte 2 : Sacrifice factice.

Quelques instants s'écoulèrent depuis ma perte de conscience, je ne saurai le dire... Tout était si brumeux dans mon esprit. Redresse-toi Dryskira ! Cependant, ce que je pouvais affirmer, c'était que cette intense douleur était toujours bien présente. Si tu as mal, c'est que tu es en vie ! RELEVE-TOI ! Mon aile gauche était brisée, dans un piteux état. Dans un gémissement, je parvins à me tortiller de sorte à pouvoir constater les dégâts et, clairement, moi-même je me demandais si j'allais pouvoir m'en servir un jour... Tu n'a de toutes manières guère le choix, tu dois t'enfuir de là pour revenir plus forte et tous les massacrer ! Cesse de t'apitoyer sur ton sort... Le regard un peu perdu, je balayais la scène... Personne ne semblait se préoccuper de ma situation hormis cette jeune haute-elfe au regard hautain et qui se prenait pour ce qu'elle n'était pas. Comment oses-tu la laisser te regarder de la sorte !? Tentant de me redresser afin de ne pas blesser davantage ma fierté, je lui fis face. Un regard noir. Si j'en avais eu la force, je n'aurai fait qu'une bouchée de son cou et l'aurai secouée dans tout les sens. Je n'appréciais ni sa manière de me regarder ni comment elle semblait me considérer. Si seulement j'avais la force. Si seulement. J'avais si faim... Tu avais si faim. Tu rêvais de sentir la vie la quitter, son sang s'écouler le long de ta gorge.

Je ne parvins pas à trouver du regard ma mère mais les cadavres de mes frères et sœur étaient toujours là, eux. Une colère intense te montait au cœur. Une rage telle que, lorsque tu la laisseras t'envahir, tu ne te seras jamais sentie aussi bien ! Ils avaient été laissés là, à même le sol, comme des vulgaires déchets. Ils n'ont aucunes pitié pour les tiens, tu n'as qu'une chose à faire dès que le moment sera venu : Tu les tueras tous ! Mon désir de vengeance s'installant au fond de mon cœur... je saurai me montrer patiente pour attendre le moment propice. Même si cela signifiais que j'allais devoir massacrer ma propre mère le moment venu et, en dessert, gober cette gamine hautaine. Cette même garce venait de lancer, semble t'il, une injonction à d'autres elfes. Je n'avais nullement besoin de comprendre leur dialecte. Tu n'en avais de toutes manières pas besoin, tu es supérieure à eux. La tonalité employée était très claire. J'étais en danger de mort et j'allais devoir trouver ma propre voie pour survivre. Qu'ils essaient seulement de porter la main sur toi ! Ils regretteront le jour où ils ont ouverts les yeux pour la première fois ! Et ce, malgré mon aile brisée, je devrais bien pouvoir faire quelque chose... Je me refusais de me laisser faire de la sorte ! Tu n'as pas le droit de te laisser salir par des inférieurs !

Mais cette insupportable gamine apostropha une autre jeune fille. Celle qui traînait ici, dans les bas fonds à mes côtés. J'avais sentis son attention tournée sur moi, semblant se croire discrète, je l'avais saisie la main dans le sac mais je n'avais nullement relevé. Un objet lui fut légué et un geste brusque dans ma direction me fit comprendre que la capricieuse ordonnait à la voyeuse de mettre fin à mon existence. D'instinct, tentant de ne pas émettre le moindre son à cause de mon aile endolorie, je me dressais sur mes quatre pattes. Tu fis alors vibrer les écailles sur ton dos, braquant ton regard au plus profond de celui de cette enfant désormais armée de la mission de te tuer. Si elle s'approche trop, tu n'hésitera point à la réduire en charpie. Tu le lui fis savoir en grognant de manière sinistre, montrant tes crocs aiguisés prêt à s'enfoncer dans sa chair ! Mais au lieu de cela, rien de tout ceci ne se produisit. Elles restaient juste face à face. La porteuse de la dague la défiait du regard avec insistance. Clairement, elle démontrait son refus de commettre cet acte. Du moins, c'était ce que je pressentis en observant la scène. Mais tu ne devais point lui faire confiance pour autant, elle était une ennemie ! Un sac de viande parmi tant d'autres !

La petite garce, à l'attitude hautaine, plus douée à geindre qu'à protéger sa fierté contre ce qui était censée être une pouilleuse des bas fond pour elle, finit par s'en aller en courant, hurlant et gémissant des choses incompréhensible. Mes iris jaunâtres fixaient toujours intensément la seconde fille. Celle-ci me jetant un coup d’œil rapide avant d'aller tourniquer autour des cadavres de mes frères et sœurs. Curieuse, je l'observais, prudente. Je ne comprenais pas. Son attention bondissait de moi à chacun des corps sans vie dans la fosse. À quoi pouvait-elle bien jouer cette gourde ? À moins que...

À cet instant précis, je compris qu'elle allait tout mettre en œuvre pour me sauver de cette situation et m'éviter une mort des plus honteuse. Car dès lors qu'elle s'était stoppée nette proche du cadavre d'une de mes sœurs, je compris ses intentions. Tentant alors de replier mes ailes, forçant sur celle qui était brisée, je me préparais alors à m'en aller lorsqu'elle me le dirait. J'avais beau ne rien comprendre à son dialecte, ses intentions étaient très clair et un lien important c'était immédiatement forgé entre nous deux. Mais qu'elle soit certaine qu'au moindre faux pas de travers, tu allais broyer son cou entre tes mâchoires... un regard insistant le lui fit comprendre. Chose qui ne lui échappa guère. Cependant, le temps nous manquait... Ayant alors choisi mon cadavre factice, elle me fit signe de m'approcher rapidement et me positionner à la place de celui-ci, après l'avoir aidée à le traîner à l'endroit où je me trouvais avant que l'autre saleté m'y avait vue. Mais avant cela, afin de porter le subterfuge plus loin encore, je me saisis de l'aile gauche du cadavre pour la briser brusquement avant d'aller faire la morte plus loin et assister à la mise en scène.

Au retour de l'autre péteuse, je ne pu qu'assister impuissante à la scène qui s'en découlait. Ma sauveuse de l'instant fut la cible de multiples coups. Si j'avais eu la force, je n'aurai pas hésité  bondir dans le dos de son assaillante pour lui saisir la nuque de mes crocs et lui arracher le dos d'une traite. Mais je dû me contenir. Un sang froid à toute épreuve, taisant alors mon instinct pour le moment. Je ne jugeais pas bon d'agir de la sorte pour l'instant. Faisant alors la morte... me jurant de réduire en cendre ce lieu abjecte qui ne méritait ni ma sauveuse ni moi.

Acte 3 : Fierté putréfiée.

Quelle honte... Mais quelle foutue HONTE ! Voilà que maintenant, tu te retrouves à barboter dans les égouts de cette satané cité ! Et de surcroît, du fait de tes graves blessures, tu n'as même pas été capable d'explorer tes propres capacités ! Si tu comptes toujours réduire la cité en cendre, tu ferais alors mieux de mourir noyée dans leurs excréments!C'était peut être mieux ainsi, en effet... blessée au cœur de ma fierté, je me retrouvais alors coincée sous cette immense ville. Avec elle. Cette enfant qui avait décidé de braver ses propres confrères pour venir en aide à la mutilée que j'étais. De plus, elle prenait le temps de prendre soin de moi. Car avec mes blessures et le fait que j'étais supposée avoir été exécutée, j'étais dans l'incapacité de sortir de là où elle m'avait placée. C'était elle qui sortait prendre le risque d'être découverte. Mais elle semblait bien connaître les recoins de ce dédale... tout cela pour revenir avec des provisions et de quoi soigner mes multiples blessures.

Au-delà des blessures physique qui parsemaient tout mon corps, il y en avait une plus grave et d'autant plus honteuse pour moi. Ah ! Ton incapacité à avaler la moindre nourriture, te forçant donc à être obligée de gober ce qu'elle te faisait, tout réduit au préalable. Tu parles d'une vie. Tu es un fichu dragon ! UN DRAGON ! Et te voilà en train de boire de la soupe parce que tu as l'intérieur du corps complètement pété à cause de ta propre mère ! Et quelle soupe... c'était forcément immonde. Mais je n'avais guère le choix si je souhaitais vivre. Ma fierté me hurlait de laisser mon instinct me guider, quitte à en mourir dans la seconde. Mais au moins, j'aurai vécu avec fierté et honneur. J'aurai montré que, même blessée, j'étais supérieure à tout ces pleutres ! Mais en réalité, je savais aussi que je pouvais désormais compter sur cette gamine. Elle se donnait du mal. Elle prenait même le temps de soigner mes autres blessures avec des onguents et autres méthodes médicales. C'était certes douloureux... Arrête de geindre à la fin ! Mais je la laissais agir. Bien que y eut des jours, trop vexée et frustrée, je me refusais de manger quoi que ce soit ou la laisser s'approcher de moi. Claquant des dents pour l'éloigner, en dépit de sa mine inquiète et triste.

Mais un jour, alors qu'Ireglyn s’affairait à préparer à nouveau de la nourriture pour satisfaire une faim de plus en plus dévorante chez moi, de l'agitation fit trembler toute la cité au-dessus de nos têtes. Furtivement, la gamine partit jeter un œil à ce qu'il se passait pendant que j'attendais son retour. À l’affût de la moindre menace. Car aujourd'hui, contrairement aux autres jours, je sentais au fond de moi que quelque chose allait se produire. Un danger rôdait au-dessus de nos têtes. Mais quelle fut pas ma surprise quand tout se mit alors à trembler et à menacer de s'écrouler au même moment où Ireglyn revint à mes côtés, l'air complètement paniquée. Aussitôt, sans même évoquer le moindre mot, je compris. Tu avais compris que le moment était venu. Je n'attendis guère que le passage soit complètement ouvert pour passer en force et me retrouver à nouveau dans cette fosse. Non sans pas aider la petite à se mettre hors de danger. Tes souvenirs remontant vivement, te rappelant dans quel état s'étaient retrouvé tes frères et sœurs à cause de ta mère désormais en train de mettre à feux la cité.

N'écoutant alors pas les suppliques de ta compagnon, tu te laissais guider par la haine qui avait sommeillé en toi tout ce temps. Te projetant de toutes tes forces dans un bond prodigieux dans les cieux ! Ton aile te faisait encore un peu souffrir, tu sentais que celle-ci peinait à se replier entièrement, bloquant quelque peu tes manœuvres mais rien de bien grave. Tu ne devais penser qu'à cette colère, cette rage qui enflammait ton cœur. Une fois projeté au-dessus des bâtiment surplombant la fosse où tu étais précédemment, tu fila à tout allure en direction de ta mère. Ses cris étaient si intenses que les tiens ne parvenaient même pas à attirer son attention. Elle se fichait de toi et même lorsque son regard s'était posé sur ta silhouette, elle a tenté de te balayer d'un coup d'aile que tu as su esquiver avec aisance. Cet acte te convaincant alors qu'elle t'avait complètement oublié. En plus d'avoir massacré ta fratrie, elle te snobait ! Elle ne valait pas mieux que tout ces cloportes visés au pavés de la cité en-dessous ! Montant alors en piquée pour surplomber ta mère, tu attendis le moment opportun pour fendre l'air et lui retomber sur le dos avec force. Même si ta taille était dérisoire comparé à la sienne, tu t'acharnais encore et encore. Elle parvint à te déstabiliser mais tu revins à la charge, te focalisant encore et toujours sur son dos. Frappant de tes griffes, de toutes tes forces. Tu la haïssais profondément ! Je te haïs mère, me hurlais-je intérieurement. Fendant l'air d'un cri strident lorsque enfin, tu parvins à lui arracher une écaille ! Des lames d'eau semblaient alors se former tout autour de ta silhouette, prêtes à frapper avec violence la plaie ouverte de ta mère.

Mais d'un mouvement brusque, alors que tes crocs allait atteindre sa chair mise à nu, ta génitrice parvint à te désarçonner et te porter un coup violent d'une de ses pattes. De ce fait, tu ne pu tenir ta prise et la suite ne s'annonçait pas bon pour toi. À la seconde qui suivit, te voilà alors entre ses mâchoires. À ce moment précis, la seule chose que tu pouvais entendre, était l’entièreté des os de ton corps se broyer sous la pression colossale qu'elle exerçait. Tu ne pouvais rien faire. Tu étais faible mais ton désires de vengeance était immense. Il valait mieux mourir ainsi que de continuer à laisser ta fierté se putréfier dans les égouts ! Sentant tout ton corps se faire ballotter de gauche à droite, tu finis par être projetée contre une tour qui s'écroula à moitié sur toi.

La gueule grande ouverte, des flammes commençant à crépiter dans celle-ci, tu observais la mort t'être livrée après ce rude combat mener avec honneur ! Mais soudainement, tout ton corps se mua en eau. Permettant alors à ta masse de se déplacer en coulant le long de l'édifice, dégringolant les marches une à une rapidement pour te mettre hors de danger du souffle ravageur qui aurait sans aucuns doutes sonné le glas de ton existence. Mais même si tu ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer, tu te reformais alors. Mais toujours en tant que carcasse agonisante... condamnée à mourir lentement dans la douleur.

Dans le bourdonnement que mon ouïe subissait et les fêlures qui ne cessaient de se créer dans mon ossature s'écrasant sous son propre poids, je parvins à entendre une voix s'approcher de moi. Je reconnus sans mal Ireglyn. Malgré que je sois incapable de faire quoi que ce soit, me sachant à l'apothéose de ma vie, je ne pu m'empêcher d'espérer. Oui, j'espérais m'en sortir même si cela était complètement illusoire. Néanmoins, un énorme fracas se fit entendre. Une magie venait de frapper de pleins fouet quelque chose. Un hurlement terrible fit trembler tout le ciel au-dessus de la cité. Même si j'étais incapable de voir ce qu'il se passait, je l'avais sentis. Ma mère venait d'être la cible d'une attaque d'une intensité rare. La cible de l'unique magie pouvant atteindre un dragon : La magie purement divine. De cela s'ensuivit un tremblement violent, m'indiquant que Drysgissa s'était alors écroulée à terre, trouvant une mort aussi brutale que sa soudaine révolte. Ce fut avec une certaine tristesse que je me résolus alors à me laisser m'emporter moi aussi à la mort. Triste de ne pas pouvoir me délecter de sa carcasse...

Cependant, une sensation étrange se produisit. Alors que j'étais au bord de la perte de conscience, des sentiments qui m'étaient jusque là inconnu s’introduisent dans mon esprit et se nouèrent aux miens. J'éprouvais alors une certaine peur, douleur et angoisse qui n'étais pas mienne s'écouler et inonder ma conscience avant que le néant ne m'envahisse. Était-ce Ireglyn que je sentais ?

Acte 4 : Âmes Nouées.

Enfin tu revenais à toi ! Ce fut dans un sursaut que ta conscience revint à la surface. Faisant bondir les quelques haut-elfe positionné autour de ton corps, t'observant autant avec stupeur que soulagement. Tandis qu'un autre, après t'avoir rapidement examiné de loin, filait dans ton dos. Toi aussi, tu suivis son mouvement, interpellée par ce qui avait attiré ton regard. Car même si ton corps avait encore la désagréable sensation d'être broyé, tu ne percevais plus aucunes blessures sur toi. Le sort de ta mère ne t'intéressait guère sur l'instant présent. Tu recherchais autre chose. Quelqu'un d'autre que tu retrouvais allongée pas loin de toi, un haut-elfe à ses côtés. Néanmoins, les yeux posés sur la silhouette encore inconsciente d'Ireglyn, tu te sentais rassurée. Malgré ce nœud qui s'était formé dans ton cœur. De l'angoisse. Mais ce n'était pas la tienne. Était-ce donc celle d'Ireglyn ?

Avec douceur, je parvins à me relever, jetant un œil à mon corps. Plus aucunes blessures n'était à signaler et, d'ailleurs, même mon aile brisée semblait s'être quelque peu remise, presque comme neuve. Bien que visiblement, rien ne pourrait être fait pour la réparer complètement. Néanmoins, j'étais satisfaite de pouvoir m'en servir plus librement... malheureusement, l'enfant n'était elle pas encore revenue à elle. Je me demandais bien d'ailleurs pourquoi j'étais encore en vie. Comment avait-on réussi à me soigner au vu de l'état dans lequel je m'étais retrouvée ? Car clairement, seule une magie divine aurait été à même de me restaurer de cette manière, comme si il ne s'était clairement rien passer.

Était-ce dû à cette drôle de sensation que j'avais sentis avant de sombrer dans le néant ? Ce même lien qui persistait encore maintenant, d'ailleurs... Songeant à ce que cela pouvait représenter, il ne me fallu pas longtemps pour en saisir le sens. Les émotions que je ressentais en ce moment même ne m'appartenais pas ! Alors même que la magie n'aurait jamais fonctionné sur moi, il aurait été peu probable voire impossible qu'une divinité daigne ramener son postérieur ici pour nous sauver. On était que des pions pour eux et, très franchement, je jugeais leurs petits jeux complètement puérils et une perte de temps colossales à s'évertuer sur des détails qui les écartaient de leur voie en permanence. L'explication la plus plausible qu'il me restait alors était ce lien. Il avait agit autant mentalement que physiquement. Les soins qui avaient été prodigué à Ireglyn m'avait été transmis. Sûrement que le médecin à son chevet l'avait compris en le voyant en action et s'était mis à soigner l'enfant, plus que nécessaire, afin de me ramener aussi à la vie. Nous étions donc lié. À la vie, à la mort.

Désormais, je ne pouvais que patienter à son retour à la réalité et il ne fut quelques instants pour qu'elle ouvre enfin les yeux. L'observant fixement, j'attendais. Il ne fallait pas la brusquer mais une avalanche d'émotion la traversait. De l'incompréhension. De l'appréhension et de la crainte. Mais tout cela vu rapidement balayé par un doux apaisement lorsqu'elle avait posé sur yeux sur moi. Pour la première fois depuis que nous nous étions rencontrée, elle entendit ma voix résonner en douceur dans son esprit. Lui envoyant une vague de chaleur réconfortante pour l'aider à revenir à elle.

Acte 5 : Découverte de sois.

Quelques temps s'écoulèrent tranquillement depuis que nous nous étions retrouvées, Neferis et moi-même. Depuis lors, nous nous étions plus quitter et avons appris à nous connaître mutuellement. J'avais décidé de renier le nom qui m'avait été assigné et décidé que, désormais, j'étais Valsyra. Et Ireglyn était désormais Neferis. Au même titre d'avoir jeté mon nom, tout mon corps se décidait à muer entièrement. Ma couleur cuivre cédant sa place à un blanc immaculé. Mes yeux jaunes fondant dans un bleu azur des plus étincelant... Cette nouvelle apparence me plaisait davantage car, au fond, il représentait la fierté que j'avais. Etant alors davantage satisfaite lorsque Neferis avait décidé de nous accorder sur cette couleur ensemble.

Cependant, nous ignorions encore beaucoup de chose l'une de l'autre mais grâce à ce lien, nous parvenions à communiquer d'une manière que cela faisait de nous plus que des sœurs. Pouvions-nous dire alors que nous étions qu'une et même personne ? Presque parce qu'au fond, même si cette jeune femme était la seule et unique personne à qui j'accordais ma confiance, je restais un dragon. Je n'oubliais pas que mon objectif premier, à ce jour, c'était de réduire à néant Hondia et surtout sa princesse, Illiyasviel. Il était si difficile pour moi de résister quand je l'apercevais. Car en plus de cela, depuis mon réveil, des nouveaux pouvoirs s'étaient manifestés à moi ! J'avais encore du mal à mettre le doigt dessus mais de ce que j'en savais, il s'agissait de pouvoir élémentaire.

Nous étions une fratrie de six Dragon. Étant la dernière à naître, je suis parue avec un pouvoir différent des autres. Chacun d'eux avaient récupérés la manipulation d'un élément type. Feu. Terre. Eau. Air. Vie. Et moi, l’absorption draconique. Cela expliquait donc pourquoi j'étais désormais en possessions des pouvoirs de mes frères et sœurs. Ils étaient mort à mes côtés... trop proche de moi et mon aura à directement aspiré leur pouvoir pour m'en emparer.... NON ! Tu as dévoré leur aura avec hargne. !Tu as participé à leurs morts à tous et cela t'a rassasié ! Tu étais mourante mais naturellement, tu les as achevé !

Je me voilais la face mais oui, en effet. Mon pouvoir avait absorbé leurs esprits qui vivaient maintenant en moi. Me permettant donc d'user de leurs pouvoirs. Néanmoins... je m'étais tellement encroûtée dans ces égouts, peinant à me remettre de mes blessures, que je les avais enfouis profondément. Ainsi, à force de les laisser rouiller, ceux-ci se désorganisèrent et décidèrent de faire comme bon leur semblaient. Désormais, seul le temps et les saisons jugeraient des pouvoirs que j'aurai. C'est pour cela que par pur instinct, mon corps c'était mué en eau pour échapper à la mort. Il en allait de même avec les autres éléments... Sauf que cela ne te convenait pas ! Tu savais que tu pouvais devenir plus puissante encore et cela, tu savais aussi comment t'y prendre ! La conception du temps était tout autre pour toi au vu de la vie que tu avais devant toi. Mais pour cela, il allait te falloir massacrer d'autres dragons et en absorber leurs essences à eux aussi. Car seule une masse suffisante d'esprit saurait réorganiser le tiens et te déverrouiller l'accès à tes pouvoirs. A leur plein potentiel. Tous en même temps. Et seulement alors, tu seras la Reine de leurs cieux et de leurs terres ainsi que de leurs océans !

Acte 6 : Fuite.

Bien que nous soyons désormais des héroïnes aux yeux de tout ces pleutres, tu ne cessais de repousser tes pulsions. Mais tu savais aussi, qu'avec patience, le moment viendrait. Ce moment où l'extase serait si extrême que tu te demandais si ton cœur n'allait pas te lâcher. Évidemment que non... évidemment que non. Mais pendant ce temps, tu salivais. Tu attendais et jouais au jeu de ces idiotes de créatures inférieures. Tu attendais. Tu te fondais dans la foule pour mieux en surgir et la ravager afin de laisser la peur se glisser dans leurs entrailles et se répandre dans la cité. Tous y passeront, absolument tous. Mais tu prendrais le temps de jouer avec la princesse. La faire endurer tout tes supplices. À tel point qu'elle en viendrai à te supplier de l'achever ! Oh oui... quel doux rêve...

Soudainement sortie de mes songes alors que je me reposais dans un coin de la cité, Neferis venait alors de m'accoster. Elle avait souhaité que je l'accompagne à une sorte d'audience. Je pressentis pleinement que cela s'agissait tout particulièrement de moi. De ce fait, nous nous y rendions et ce qui en découla alors n'était qu'un poignard planté droit dans ma fierté. Car en plus de ne pas se rendre compte qu'ils m'étaient inférieurs, ils se permettaient de décider de mon propre sort ! Ma colère et ma rage se déversèrent aussi en Neferis. Aucunement dans le but de l'influencer puisqu'elle avait décidé annoncé sa décision ! Me montrant alors plus menaçante que jamais, le sol se mettant à trembler sous mes pieds, augmentant à l'intensité de mon grondement. Massacre les ! Tu as le champs libre, ces inférieurs ne peuvent rien contre toi ! Tue-les ! Bouffe-les ! Répand leurs tripes à travers tout Hondia !

Mais rapidement je fus rappelée à l'ordre. La voix de Neferis interférant avec ma rage afin de me calmer et me faire comprendre que ce n'était pas le moment. Ce n’était pas ses mots, mais c'était ainsi qu'ils étaient ressortis. Profitant alors de la déstabilisation qui avait été provoquée par mon tremblement de terre, j'invitais immédiatement à ma sœur de grimper sur mon dos. Aussitôt cela fait, je déployais mes ailes et nous propulsais haut dans les cieux. Ma petite taille me permettait alors de filer à toutes allures. Ne laissant alors pas le temps à qui que ce soit de nous prendre en filature, partant en direction du vieux continent.

Acte 7 : Gloutonnerie

Malgré cette fuite mouvementée, il nous fut plutôt aisé de nous refaire une place sur ce vieux monde. Tout cela grâce à l'habilité et la finesse de Neferis. Sans sa présence, jamais je ne me serai installée dans cette vielle cité. Ce fut pour cela que je la laissais agir de ce côté là. Parce que ma finesse été plutôt brutale et j'aurai très certainement pas eu la moindre patience à gérer quoi que ce soit ni à m'abaisser à ces petits jeux. Du coup, de ce fait, je me permis alors à laisser le temps s'écouler et être à ses côtés tout en découvrant alors mes nouveaux pouvoirs. Au fur et à mesure. Cependant toujours forcée à devoir me nourrir de la manière la plus blessante qui soit. Quant bien même il y avait eu du mieux, ce n'était pas suffisant !

Il me vint alors un jour à l'esprit, observant cette cité humaine, une probable solution afin de ne plus me faire humilier de la sorte ! Et pour cela, j'en vins à formuler une requête à Neferis. Je souhaitais alors faire usage du lien qui nous unissait pour y influer ma magie et l'altérer. Du moins, m'altérer moi-même directement. Cette dernière acceptant sans hésiter, elle posa sa main sur mon front, effleurant la pierre au milieu de celui-ci. Se mettant alors à luire de milles feux, tout mon être se fit envahir par celle-ci. Prenant soudainement une forme plus petite, plus familière des lieux. Sa main toujours sur mon front, je me retrouvais alors à genoux. Les yeux s'ouvrant doucement, observant mes mains dont les doigts se nouaient à une chevelure d'un blanc immaculé. Je relevais la tête et aperçu mon amie. Debout. Je m’aperçus que nous faisions la même taille... Je l'observais droit dans les yeux. Je sentais mon souffle traverser ma trachée d'une manière inhabituelle. Est-ce que mon intuition était donc bonne ? Il me fallait un miroir, tout de suite ! Je balayais du regard la pièce et en trouva un. Me précipitant devant, j'aperçu alors ma silhouette mi-humaine mi-dragon. Encore heureux que tu ailles garder tes attributs draconique ! Tu n'es pas un de ces cul-terreux bavant sur leur prétendue supériorité !  

Mes mains se baladant sur mon facièce, je m'observais attentivement et me rendu à peine compte que mon dos entier était écailleux, que j'avais gardé ma queue toujours bardées de ces extrémités coupantes et la couronne embellissant mes deux cornes sur le crâne. J'étais complètement absorbée par mes pupilles d'un bleu azur scintillant et sur mes lèvres, apercevant mes dents légèrement pointes et mes ongles griffues.

Le souffle coupé, tu compris soudainement ce qu'il s'était passé. Reculant de quelques pas, le regard soudainement devenu d'une froideur et excitation jamais vue, tu étais partie en chasse. Mais ici, il n'y avait que Neferis. Tu n'allais quand même pas tenter sur elle. Non, c'en était hors de question. Alors sans un bruit, d'une démarche lourde et inquiétante, mais investie d'une agilité folle, tu sortis de la pièce dans laquelle tu te trouvais et fusillait le couloir d'un bout à l'autre. Personne. Tu pris à droite et couru à toute vitesse et tomba nez à nez avec un serveur et une serveuse dans un coin isolé du manoir. Il ne fallu que ce contact du regard pour que ton sang n'en fasse qu'un tour. Massacres-les !

Neferis qui avait eu bien du mal à suivre ta vitesse ne pu que subir le soudains rebonds bestial qui t'avait traversé et cette extrême joie qui, désormais, siégeait dans tout ton être. Elle couru, encore et encore jusqu'à enfin te trouver. Tu étais là, assoupie sur un corps étendu au sol. L'autre était allongé à plate ventre dans une marre de sang. Des sons de mastication emplissait l'espace ambiant et une odeur de fer s'accrochait au nez.

C'est alors que tu sentis sa présence et relevait la tête pour la voir là, dans le cadre de la porte donnant dans cette pièce isolée. Ce petit espace où, quoi qu'il aurait pu se passer, ces humains n'auraient pas pu t'échapper tellement la surprise et la peur les avait pris aux tripes. Tu avais aimé ça. Sentir tes ongles entrés dans leur peau en les étranglant. Te saisir d'un couteau pour achever l'homme d'un coup direct et t'attaquer à ta proie suivante sans réfléchir. Planter tes dents dans le cou de celle-ci et lui arraché la gorge, de commencer à la dévorer avant même qu'elle ne lâche son dernier souffle. Oui, c'était une mort horrible mais pour toi, c'était l'extase. C'était TON plaisir, TON moment. Rien ni personne ne pourrait te le retirer ! Enfin tu pouvais retrouver ta fierté à manger par toi-même, même si cela te forcer à t'abaisser à cette forme primitive. Néanmoins agréable à l’œil pour toi-même. Oui, tu étais si imbue de ta personne que tu n'accepterais de te reproduire qu'avec un double de toi.

Quant à ton amie, elle était inondée de diverses émotions. Que ce soit les tiennes qui l'envahissaient de toutes parts, elle ressentait aussi de la joie pour toi mais aussi une forme de dégoût. De là à savoir si celui-ci était plus lié par ton acte sauvage ou la manière dont tu t'y prenais pour manger, on s'en fichait. Te lâchant un sourire sincère, elle préféra pour le moment te laisser vaquer à tes occupations et referma la porte à double clé derrière elle. Te confiant de l'attendre et de l'appeler une fois que tu en aurais terminé de manger. Il allait falloir faire le ménage et les dieux savaient que, quand on parlait de faire le ménage, tu étais plutôt du genre à opter pour la destruction de masse...

Quand il fit le moment de reprendre mes esprits, je me retrouvais là, complètement satisfaite devant les ossements, au milieu de la pièce. Des bouts de tissus déchirés éparpillés partout. Du sang pleins le corps. Heureusement que je pouvais voir dans la pénombre pour me diriger sinon je me serai heurtée à toutes les étagères du cagibis. J'atteignis la porte et avant de poser ma main sur la poignée, je me rendis compte que je devais en avertir mon amie. Je ne pouvais pas sortir dans cet état. C'est alors que je le fis. Elle ne tarda pas à me rejoindre, accompagnée de deux hommes de mains aux allures louches, le visage masqué. Sûrement de cette guilde avec laquelle elle s'était acoquinée. Ils étaient venu pour blanchir les lieux et les rendre comme neuf et faire disparaître ce qu'il s'était passé ici. Neferis me transmis aussi de quoi me nettoyer et me vêtir. La regardant fixement, une expression penaude sur la figure, elle soupira. M'expliquant prestement que je devais me nettoyer et endosser ses vêtements. Que je ne pouvais pas gambader nue et pleine de sang dans le manoir.

Acte 8 : Dragonne kaléidoscopique.

L'odeur infâme de ces égouts me répugnait. Cela m'évoquait bien trop de mauvais souvenirs enfouis au fond de mon être. La honte me blessant toujours autant. Mais j'étais bien forcée de les emprunter si je ne désirais pas être vue. Neferis m'ayant montré le trajet le plus rapide et prudent, à emprunter de nuit de préférence, afin d'atteindre les abords de la cité discrètement et pouvoir me faufiler en-dehors pour trouver un peu de liberté. C'était dans ces rares moments où je partais en chasse, avec moi-même comme seule compagnon, laissant alors toute ma nature s'épanouir. Cependant, je me devais de me montrer prudente car, au fur du temps que mes sorties se faisaient trop fréquentes, les disparitions mystérieuses se multipliaient. Forçant alors à des gardes de la cité de Nandis à faire des patrouilles à l'extérieur. Non pas que cela compliquaient mes chasses mais je n'avais pour autant aucunes intentions que l'on me relie à Neferis. C'est ainsi que je fis tout pour ne pas être aperçue au cours des mois qui suivirent...

Plus le temps passait, plus je découvrais la nature de mon potentiel et des pouvoirs qui en découlaient. Je compris que suivant la période de l'année où nous nous trouvions, un élément différent naissait en mois et se faisait ensuite remplacer par celui du mois suivant, tournant à tour de rôle. Frustrée, il ne me mit pas longtemps à comprendre que mon traumatisme de naissance et l'immobilisme que j'eus alors à subir dans les tréfonds de Hondia avait complètement déréglé ces derniers. Non seulement je me retrouvais être un Dragon incapable de me nourrir sous ma véritable forme et, comme si cela ne suffisait pas, ma véritable nature s'était fragmentée et mes pouvoirs étaient un vrai foutoir. Mais y avait le temps... j'expérimentais. Encore et encore. Mes traques devinrent d'une facilité déconcertantes.

Le mois de Nero, je me muais dans l'eau. Me transformant en une étendue aqueuse pour attendre qu'une proie s'en approche et soudainement bondir sur elle et la réduire en charpie. Le mois d'Anemos, je vole haut et une fois ma proie localisée, je plongeais sur elle avant de me muer en éclair et la frapper de plein fouet. L'avantage était que la viande était bien cuite, ça avait une saveur particulière. Le mois de Pyros, mon être se métamorphosais en un nuage cendré, me mêlant à d'autres, attendant qu'une proie volante me passe au travers. Généralement, elle s'y engouffrait mais n'en ressortait alors jamais. Le mois de Gaïa, les montagnes et les pleines rocheuses étaient parfaites. Je m'y installais parmi les diverses roches et pierres, me transformant en l'une d'elles. Il était aussi évident que, de cet élément précisément, je parvenais à me transformer en une statue, dans les ruelles les plus sombres de Nandis. Attendant alors qu'une personne imprudente passe près de moi pour la happer dans la pénombre pour ainsi m'en repaître dans les égouts. Cependant, le mois de Vita était plus qu'étrange...

L'un de ces jours parsemant ce mois-ci, lors d'un des innombrables voyages hors de la cité, dans un camps temporaire, lors de négociations entre Neferis et d'autres personnes, celle-ci dû faire usage de son dé et faire appel à la puissance divine renfermée à l'intérieur. Malheureusement, pour tous, ce fut une face terrible qui sera alors tirée au hasard, comme l'aimait tant le chaos. Alors que tu te tenais à ses côtés, sous forme humaine, un peu à l'ombre pour que personne ne puisse discerner tes traits, un flash traversa ton esprit. Un hurlement d'abords clairement humain, se déformant progressivement en celui d'un monstre qui ne cessait de grandir. Les arbres parmi lesquels tu te tenaient s'effondrèrent. Certains écrasèrent les tentes où se trouvait des civils. Seule Neferis comprenait naturellement ce qui se passait malgré le lien mental qui s'était soudainement rompu entre nous. Les soldats présents se pressèrent à la lisière du bosquet pour se préparer à recevoir la menace, épées et lances en avant, mais ces derniers n'eurent le temps que de distingués une paire d'yeux azur percer les ténèbres et se jeter littéralement sur eux dans un fracas assourdissant. Une immense mâchoire vint briser et se refermer sur la ligne défensive tandis que les derniers arbres qui étaient restés debout entre le monstre et les humains s'abattirent sur ceux tentant alors de fuir.

La Marquise au Sablier, consciente de ce qui venait de se déclencher, faisait ce qu'elle pouvait pour ne pas rentrer dans le champs de vision de la rage de Valsyra. Celle-ci ayant triplé de volume. La rendant de ce fait bien moins discrète... Tu hurlais alors tout ta rage quand des flèches se mirent à rebondir sur tes écailles. Un coup de queue ravageur réduisit à néant ce campement de fortune. Tu n'avais que faire de tes actes, tu ne désirais que tout massacrer ! Tout ce qui bougeais et entrait dans ton champs de vision, tu devais lui retirer toute parcelle de vie ! Ta pulsion était telle que tu ne lésinais pas sur ta force de frappe quand tu aperçus un petit groupe qui tentait vainement de fuir parmi les arbres et s'y cacher. D'un coup de tes ailes, tu te propulsais dans les cieux pour aller piquer dans leur direction. L'impact fut d'une telle violence que le sol tremblait à une centaine de mètre à la ronde, s'enfonçant et fissurant sous ton poids, écrasant certains sous tes pattes, tandis que les restant terminant entre tes crocs.

Mais tu sentais qu'il y avait encore de la vie dans les environs et tu revenais sur tes pas. Ta tête rasant le sol, ton regard fusillant la moindre cachette. Ton souffle colérique aurait soufflé n'importe qui de sa cachette. Il ne restait rien du coup, si ce n'était que quelques fuyards. Tues-les tous ! D'un coup d'aile pour soulever tout les débris du sol, tu propulsais alors trois personnes en l'air qui ne purent que voir ta gueule les happer et les emporter dans la pénombre de tes intestins. Mais ce que tu ignorais à ce moment là, aveuglée par ton envie de destruction, tu venais de gober tout rond ton amie.

Il fallut que tu ne sentes plus la moindre vie dans les environs pour que ta conscience reprenne le dessus sur la malédiction qui t'avais prise d'assaut. Ta taille diminuant alors, redevenant la dragonne que tu étais et alors, tu ne pouvais que constater la destruction que tu avais semées. Les tremblements te quittant petit à petit, le palpitant s'estompant, tout tes sens revinrent à la normale. Il n'y avait alors plus un bruit et aucuns mouvements. Seul le vent faisait bruisser la forêt alentours et le tissus des tentes fouettant contre les structures effondrées. Réalisant petit à petit que la force du chaos s'était emparée de mon être, ma seule quête était de retrouver Neferis dans ces décombres. Retournant tout le lieux, je ne parvenais pas à la trouver et même en faisant usage de notre lien, je ne percevais qu'une onde faiblarde mais au combien proche. Je savais au moins qu'elle était en vie !

Dans l'incapacité de reprendre ma forme humaine pour fouiller les décombres les plus fragiles, je fus prise de douleurs. Mon esprit rationnel n'y comprenait rien mais mes instincts agissaient d'eux-mêmes. Mon corps s'affala dans un endroit couvert et se laissait juste aller. Il fallu une brève minute pour que le tout s'écoule et que je comprenne qu'une période de gestation s'était déclenchée. Comment ? Je ne m'étais accouplée avec qui que ce soit ni sous ma forme draconique ni humanoïde ! Mais cela se passait tout de même. Je tentais toujours vainement d'appeler Neferis mais elle ne répondait nullement à l'appel... Je me retrouvais alors seule avec un œuf sortis de mon corps. Complètement immaculé et qui ne se faisait alors pas attendre pour commencer à craqueler de toutes parts et se fendre sous un flash lumineux. L'instant d'après, j'étais envoyée valsée contre le décors. Une force monstrueuse avait été capable de me saisir et me soulever comme un vulgaire chiffon.

Ce que je vis alors me surpris. C'était inattendu et impossible ! Se tenait alors devant moi une doublure de moi-même ! Surgissant de la poussière récemment soulevée. À peine avais-je réussi à reprendre quelques peu mes esprits que ce jumeau bondit alors sur moi, me plaquant à nouveau au sol, m'assénant de multiples coup de pattes et de morsures sur tout mon corps. Je peinais à suivre le rythme de par ma position ! C'est d'un mouvement brusque que tu parvins enfin à te défaire ! Lâchant un hurlement qui fendit l'air de la nuit devenue trop calme. Un combat acharné s'ensuivit mais décontenancée par cette situation improbable, tu ne parvenais alors pas à reprendre le dessus. Tu souffrais terriblement quand bien même tu assénais des coups terribles à ton adversaire. Celui-ci était clairement moins puissants que toi mais sa colère était telle que la tienne ne lui parvenait pas à la cheville. D'un terrible coup de croc dans le cou, elle t'envoya au tapis, écrasant ce qu'il restait encore de ce que l'on pouvait appeler des tentes et cette vive douleurs provoquée par les crocs enfoncés dans ta chair disparu alors tout aussi subitement...

Quand j'ouvris les yeux, sentant l’entièreté de mon corps dans un piteux état, je sentis à nouveau cette aura familière caresser mon esprit. Mon amie était revenue mais ce que je vis me stupéfiait ! Elle se tenait là, aussi dans un sale état, ses vêtements nimbés de sang. Se tenant parfaitement droite face à moi. Ses yeux plongèrent dans les miens et je pouvais sentir toute sa colère. Même ma fierté se vit courber l'échine et se fêler face à celle-ci. Il ne fallu qu'une fraction de seconde pour rassembler toutes les pièces du puzzle pour reconstruire la situation qui venait de se dérouler. Tandis que la haute-elfe ne faiblissait absolument pas malgré ses blessures, alors que j'étais à terre, montrait clairement toute l'étendue de sa détermination et, aussi, indirectement, de l'attachement qui nous liait. Je comprenais alors que, même dépourvue de ses moyens habituelles, elle m'avait terrassée. C'est depuis ce jour-ci que je pu ainsi découvrir tout autant l'étendue des pouvoirs qui m'animaient le mois de Vita ainsi que jamais, plus jamais, je ne porterai la moindre griffe sur elle. Quoi qu'il puisse se passer. JAMAIS ! Si une telle situation devait survenir encore, c'est quand elle l'aura décidée ! Dans ta rage et le mépris des créatures insignifiantes qui peuplaient ce monde, tu avais fini par trouver trouvé celle qui t'étais supérieure en ton amie de toujours.

Dernier Acte : Au-delà de l'horizon.

Soulevant le couvercle de l'égout avec délicatesse, je plongeais mon regard dans pénombre de la ruelle. Personne. Ni même la moindre lumière qui puisse trahir ma présence. Doucement, je glissais  la pièce de fonte pour émerger de mon trou et la refermait derrière moi. J'avançais silencieusement, mes sens aux aguets. Cachée sous cette grande capuche et un vêtement me recouvrant intégralement. On pouvait évidemment pas faire plus louche. La lune était à son apogée dans le ciel de la nuit et la ville était endormies. Du moins, pour les quartiers d'habitations. Rasant les murs, je jetais un œil à la ruelle normalement bondée de monde de jour mais là, il n'y avait personne. Je ne m'y risquais pas de m'y aventurer. Préférant patienter qu'une âme errante s'approche suffisamment près de moi pour l'attraper dans mon piège. Mais rien. Une minute. Cinq minutes. Toujours rien. Il fallu que je grignote ma patience pendant plus de dix minutes avant de voir deux silhouettes déboucher dans la rue, à l'opposer de ma position. Cependant, comme si le destin appréciait jouer avec mon calme, au moment où le couple passait à portée de griffe et que j'avais commencé à tendre ces dernières pour m'en emparer, un son rebondit dans mon esprit. Je réalisais alors, de loin, qu'il s'agissait de Neferis me recherchant. Tirant la moue, regardant ma prise s'éloigner, reniflant avec dédains, je retournais sur mes pas pour la rejoindre.

Depuis le jour où j'avais sentis ma fierté fléchir, j'évitais de jouer avec la tolérance de mon amie. Oh, détrompez-vous, je n'étais pas soumise pour autant ! Vous pensiez que j'étais un stupide animal de compagnie ? NON ! C'était juste que, par la force de sa détermination, elle m'avait prouvé que je ne pouvais guère la traiter comme tout les autres, même si je lui accordais plus de respect et confiance que ceux-là.

De retour dans les jardins du manoir qu'elle possédait, j'entrais alors par une porte dérobée qui donnait sur une immense salle scellée magiquement. Il était ainsi impossible de la détecter de l'intérieur et c'était ici alors que je pouvais de temps en temps reprendre ma forme draconique en intérieur lorsque l'humanoïde me sortait par les narines. Et c'était là qu'elle était, m'attendait dans le faible éclairage des bougies. M'expliquant avoir besoin de ma salive. Bien qu'elle m'expliquait son plan, je n'en éprouvais pas moins de la déception. Certes, elle m'avait promis de mettre un terme à sa vie mais j'aurai voulu plutôt qu'elle me l'offre sur un plateau et que je puisse jouer avec elle avant de l'achever moi-même. Voir si, au moins, elle pouvait se souvenir de qui j'étais, de qui nous étions !

Mais à part cela, elle souhaitait commettre un bête empoisonnement avec comme base de concoction ma salive. Au moins, je pouvais au moins saluer la volonté d'être intraçable avec un poison inconnu de cette cité dépravée. Alors soit. Je ne fis pas sans résistance que je me laissais convaincre. Boudant sous ma forme humanoïde, les bras croisés. Me mordant la lèvre inférieure. Tournant en rond devant la Marquise qui me suivait du regard. Se fit dans un claquement de langue, et frappant le sol du pied que je m'éloignais pour redevenir moi-même et lui faire face. Ouvrant ma gueule afin qu'elle puisse prélever de ma salive et faire sa petite alchimiste. Mon être tout entier étant à la fois partagée entre l'impatience d'entendre la bonne nouvelle et la déception de ne pas pouvoir le faire moi-même.

Il ne suffit pas de longtemps pour que la ville entière se mette à s'agiter de toutes parts. Fonçant à une fenêtre du manoir, je voyais alors un incendie au loin, des hurlements, autant d’invectives, des ordres balancer entre les régiments de soldat remontant les ruelles et des cris lointains venant des bas quartiers. Je sentis, traversant mon être tel un frisson, l'empressement soudains de Neferis que je réussis à apercevoir emprunter les égouts. Est-ce que son attentat stupide avait finalement échoué ? Il en était hors de question ! Tu dois la rattraper, maintenant ! Je couru alors à mon tour pour m'y engouffrer aussi, à sa poursuite. Mais son avance était telle que j’eus un peu de mal à retrouver sa trace. Ce fut grâce à son odeur, difficilement perceptible dans ces passages infâmes et à l'écho de notre lien que je parvenais à la rattraper.

Elle était là, accroupie à côté de deux corps. Je m'en approchais. Je reconnus très vite celui qu'elle observait. C'était cette garce, allongée aux côtés d'une inconnue dont je me fichais bien. Arrivée à la hauteur de mon amie, qui venait de retirer les gants de la princesse, mon regard ne parvenant pas à quitter cette dernière. À ce moment précis, une rage si lointaine en moi avait établi un silence et un calme surnaturel dans mon esprit. Je n'entendais que mon souffle, les battements de mon cœur. Et c'est là que je la vis du coin de l’œil me tendre les gants. Serrant les poings, je ne souhaitais pas me résigner à juste accepter ce simple « cadeau ». Je voulais sa mort ! TU avait tant désiré l'étriper toi-même ! De multiples expression passant sur mon visage. Une respiration forte qui se faisait de plus en plus rapide. Mon amie s'éloignait alors un peu du spectacle lorsque j'eus saisis les gants. J'allais m'y résigner aussi, sachant clairement qu'elle ne reviendrait plus jamais tourmenter qui que ce soit. Soupirant, faisant alors preuve d'un calme froid que Neferis ne me connaissait pas, on s'éloignait. Serrant ses gants à la main.

Mais tu tournais alors la tête une dernière fois pour garder une image de l'endroit d'où elle allait pourrir. Finalement, elle avait scellé son sort dans la fosse où tu étais née et dans laquelle elle avait envoyé ton amie pourrir après le drame avec ta mère. Mais quelque chose accrocha ton regard. Elle... Elle sourit ? Elle était morte paisiblement ? Te stoppant nette, elle n'y avait pas le droit ! Une morte douce lui avait été retirée du moment que tu t'étais jurée de la massacrer ! Faisant subitement demi-tour en courant vers les deux cadavres, tu jetais les gants sur le côté et laissa la dragonne prendre la place. Les égouts étaient certes étriqué, mais tu pouvais t'y tenir mais impossible d'avoir le droit à des mouvements trop amples. Néanmoins, tu t'en fichais ! Tu te devais de lui arracher cette sérénité de la figure. Elle devait mourir déchiquetée !

Faisant trembler les parois, ta gueule s'empara avec force du corps de la princesse pour presque la couper en deux quand tu refermais ton emprise sur son corps chétif. Son sang s'écoulant alors dans ta bouche, tu l'avalais aussitôt après avoir pris bien le temps de la réduire en bouillie. Ne te préoccupant guère de ton amie, même si celle-ci avait indirectement accédé à sa promesse. Le but principal avait toujours été que tu devais en être l'auteure. Revenant alors à ta forme humaine, les pieds dans cette vase immonde et visqueuse, tu étais enfin satisfaite. Elle n'était définitivement plus ! Reprenant les gants que tu avais jetés, tu pourras alors les mettre au feu plus tard. Laissant alors le second corps pourrir là où il était, tu n'en avais que faire. Rejoignant ton amie, essuyant le sang autour de ta bouche, j'étais enfin calmée. J'avais obtenu ma vengeance. Je ne supportais pas l'idée qu'elle avait pu mourir « heureuse » même si tout semblait être une mort volontaire. C'était trop facile !

Nous pouvions désormais regarder au-delà et laisser notre passé derrière nous pour de bon maintenant que cette promesse avait été accomplie. Mais elle fut réellement accomplie lorsque, un soir de Pyros, j'avais consumé les gants de la princesse dans mes flammes. La dernière chose qui la rattachais encore à ce monde. Signant alors à mon tour une promesse à Neferis. Que jamais je ne l'abandonnerai et que je la suivrai où qu'elle aille dans ce monde.
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Nẽferis
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MessageSujet: Re: Valsyra    Valsyra  Icon_minitime1Lun 6 Nov - 9:16

Vemtoth Valsyra!

Fidèle à toi-même, tu lâches des pavés dans la mare sans te soucier de ce qui pourrait y remonter. Me faire user de mon dé en pensant que ce serait formidable, est une idée au moins aussi absurde que dangereuse. Jamais, ô grand jamais, je ne me serais livrée à un tel acte pour sceller un évènement emprunt d'une légèreté aussi manifeste. Qu'as tu donc pensé, à ce moment?

Les dragons ont une manière bien à eux de percevoir les choses, un peu comme certains dieux dont je tairais le nom. Le déroulé de la soirée s'est bien passé comme l'a conté Valsyra. Sauf pour ce qui est de la cause.. Ces vaux gras ventripotants ont tenté de me doubler en me subtilisant le dé par le biais d'un larcineux. Ces doigts agiles sont parvenus à l'extraire de sa tanière de textile sans que mes sens ne soient mis en alertes. Mais une fois qu'il l'eut empalmé, l'objet, obéissant alors à une volonté qui lui était propre, chut aux pieds du voleur. Il rebondit une fois, deux fois, roula quelques secondes, puis s'immobilisa. La suite, vous la connaissez.

En ce qui me concerne, vous en savez suffisamment pour suivre notre épopée avec la plus grande attention.

Je prends congé.
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Elfwyn
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MessageSujet: Re: Valsyra    Valsyra  Icon_minitime1Mar 7 Nov - 0:20

Bonsoir Valsyra,

J'ai donc tout passé en revue. Nẽferis ayant validée ton histoire, je n'ai rien à redire sinon que l'utilisation du "Tu" est très intéressante. En revanche on ne s'est pas vraiment comment se comporte la dragonne en temps réel, la manière dont elle s'exprime dans l'esprit de Nẽferis, la façon dont elle voit le monde dans la vie de tous les jours. Si je te dis cela, c'est pour t'y préparer afin de ne point sécher quand ton tour viendra. Le fait que tu aies bouffé le corps d'Iliyasviel ne pose pas de souci en soi, sinon un léger faux raccord dans la séquence ou Vashti, alors ado accompagné de Kathlyn, croise son corps et celui de la princesse. Mais comme on n'a pas les dates concernant ton repas, on peut facilement supposé que cela se soit passé une semaine après sa mort. Rien d'insurmontable quoi.

Côté pouvoirs maintenant, ils sont extrêmement diversifiés et clinquants. Je tenais à te féliciter sur ce point. Je n'ai d'ailleurs qu'une toute petite édition à te faire faire. Réduire la durée de "Telle que je suis" qui est actuellement à 2 minutes, à 1 minute.

Pour ce qui est du reste, je suis O.K, même pour ce qui est de converser avec moi, bon après pas sûr que je te réponde hein, des dragons, j'en ai d'autre qui me piétine la tronche. xD

Fais cette édition, et tu pourras t'envoler signer le pacte.

Bienvenue sur les 7 Destinées, Valsyra.
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MessageSujet: Re: Valsyra    Valsyra  Icon_minitime1

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Valsyra

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